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Zoom Afrique du 25 février 2023

Mali/Burkina: rien ne fera reculer l'union des deux pays

Les titres de la rédaction :

  • Le Ghana reprend sa place de 1er producteur africain d’or;
  • RDC : la CENI prolonge de 15 jours l’enrôlement des électeurs dans la 2e aire opérationnelle;
  • Zambie : une centrale solaire photovoltaïque de 33 MWc entre en service à Kitwe;
  • Togo : démarrage du processus de formalisation du métier de conducteur de taxi-moto

 

Les analyses de la rédaction :

Mali/Burkina : rien ne fera reculer l'union des deux pays

Malgré toutes les tentatives de déstabilisations, le Mali et le Burkina avancent leurs plans d'union et de coalition interafricaine.

Les Premiers ministres Apollinaire Joachimson Keylem de Tambela du Burkina Faso et Choguel Kokalla Maïga du Mali ont co-présidé un conseil des ministres Mali-Burkina Faso cet après-midi. Les deux pays ont abordé des questions d’intérêt commun aux deux peuples, en particulier les questions sécuritaires, la lutte contre le terrorisme, les questions humanitaires et les questions internationales.

« Aucune armée étrangère ne viendra combattre à notre place », a déclaré le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, à son arrivée à Ouagadougou, où il a été accueilli ce jeudi 23 février par son homologue burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. « Nous sommes sûrs que le terrorisme sera vaincu au Sahel. Nous allons gagner la guerre avec nos armées », a-t-il poursuivi avant de rendre hommage aux victimes, majoritairement des soldats, des récentes attaques jihadistes au Burkina Faso.

« Ce qui vous arrive aujourd’hui, c’est pour vous démoraliser. C’est pour que vous doutiez de votre armée », a estimé Choguel Maïga, car les groupes jihadistes mettent « la pression pour que vous doutiez de vous-mêmes, nous avons trouvé les mêmes choses au Mali ». Et d’ajouter : « Vous avez fait des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. »

Selon le Premier ministre malien, le conseil conjoint, conscient que toutes les questions ne peuvent pas être épuisées en une seule séance de conseil des ministres, a décidé de la nécessité de tenir la grande commission mixte Burkina-Mali dans les mois à venir. Il va s’agir d’examiner les avancées dans la coopération entre les deux pays, en vue de la relancer « conformément aux désirs de la nouvelle génération ».

En ce qui concerne les questions sécuritaires « nous avons des spécialistes qui s’en occupent, notamment les officiers supérieurs du Mali et du Burkina », a été déclaré le Premier ministre malien.

Sur la question des conflits intercommunautaires, le Premier ministre malien explique également que c’est un concept que l’on « veut imposer à nos peuples. Nous n’avons pas de problème communautaire. C’est fabriqué ailleurs et des hommes sont instrumentalisés au nom de l’Islam tantôt, au nom des ethnies, ou autre, pour distraire nos peuples ». Pour lui, les deux pays veulent se consacrer uniquement à la lutte pour la paix des populations, qui consiste à leur assurer la sécurité physique, alimentaire, éducationnelle, sanitaire.

Pour créer une fédération, les deux États doivent mettre en place un appareil administratif et politique adapté, a souligné hier le chef du gouvernement burkinabé, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. Pour lui, la visite de son homologue malien Choguel Maïga est surtout l’occasion de poser les jalons d'une fédération entre les deux États, tous deux confrontés à la violence jihadiste.

Du côté du Premier ministre malien, la priorité reste la sécurisation des deux pays. Le Burkina Faso et le Mali ont décidé, a expliqué Choguel Maïga, de se consacrer à la lutte pour la paix de leurs populations. Cela passe par « la sécurité physique, alimentaire et éducative » a-t-il déclaré. 

Rien n'arrête le Mali et le Burkina dans leur décision de créer une alliance interafricaine. Les complots sécuritaires, militaires ou économiques, n'arrêtent en aucun cas cette volonté. 

La réalité est qu'un nouveau chapitre s'est ouvert en Afrique et notamment au Sahel. L'avenir est marqué par plusieurs changements politiques et ce n'est qu'une question de temps.

Niger : le peuple ne veut plus de la Françafrique

Le peuple nigérien ne veut plus de la présence américaine ou française sur son sol, et ceci, le gouvernement nigérien devrait le comprendre tôt ou tard. 

Ce 23 février, des hommes ont tenté de rentrer dans la base américaine d'Agadez. Bien que la presse occidentale tente de les présenter comme de simples bandits et braqueurs qui chercheraient à voler de l'argent, on sait très bien que la haine du peuple nigérien envers la présence étrangère dans ce pays n'est cachée à personne.

« Comme le révèle The Intercept, quatre hommes ont commis une attaque à main armée il y a une poignée de mois, dans le but d'empocher les 40 000 dollars (37 400 euros) qui leur faisaient de l'œil. Une opération pleinement réussie : le quatuor a réussi à s'enfuir dans son SUV avec cette coquette somme. Mais plus encore que le montant de la perte subie, c'est l'inefficacité des responsables de la sécurité de la base qui pose question. Car les assaillants ont pu opérer sans être inquiétés », lit-on dans les médias occidentaux.

Mais alors que le peuple conteste de plus en plus cette présence étrangère, le gouvernement du Niger semble de plus en plus s’empêtrer dans sa politique de confiance et rapprochement à l'axe US-OTAN.

« Le Conseil européen dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), à la demande des autorités nigériennes, a lancé une mission de partenariat militaire avec le Niger appelée EUMPM Niger afin de renforcer la capacité des forces armées nigériennes dans la lutte contre le terrorisme djihadiste », lit-on dans les médias. 

L’US Air Force a commencé ses opérations à partir de la base aérienne 201 à Agadez, au Niger, à partir du 1er août 2019. L’approbation de la base de 110 millions de dollars, d’une superficie de près de 400 hectares, a été donnée par le gouvernement nigérien en 2014. La construction a commencé vers 2015, à un rythme accéléré à partir de 2016.

Les jours à venir s’annoncent donc difficiles pour Barkhane et cie. Les Nigériens sont plus que jamais en alerte et tous ces éventements ne sont que le début d’une opération conjointe interafricaine qui a plus d’un tour dans son sac !

Centrafrique : la perte d'influence franco-américain en Afrique, ne passe pas 

Décidément la perte d'influence franco-américaine en Afrique, ne passe pas et les accusations de part et d'autre contre la présence russe se poursuivent.

RFI dit ce samedi: « Le Togolais Yao Agbetse, expert indépendant des Nations Unies (ONU) sur la situation des droits de l'homme en République centrafricaine (RCA), estime à l’issue d’une mission de dix jours en RCA “des voies de fait (ont été) commises par les forces bilatérales russes sur les dépositaires de l’autorité publique au niveau local ».

Luc Michel, géopoliticien revient sur ce sujet.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV