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E-Press du 20 fevrier 2023

E-Press du 20 fevrier 2023

Au sommaire :

1- Israël coulera, la messe a été dite !

Voici le paquebot qu'on disait insubmersible. "Il est insubmersible, ce bateau et même Dieu, exalté soit-il, ne pourra pas le couler", disait-on à l'époque au sujet du Titanic, et pourtant c'est exactement ce qui s'est passé. Telle est notre petite introduction à l'article rédigé par notre confrère, avec pour titre "La mutinerie sur le Titanic". 

Ce paquebot géant dort tranquillement au fond des eaux, il y a de bonnes leçons à en tirer pour les despotes qui marchent sur les traces de Pharaon, lui aussi engloutie avec son armée par les eaux obéissant aux décrets divins. C'est le cas de tous les éléments de l'Univers qui voient tout et entendent tout, selon Rumi, mais l'homme obstiné en général n'a pas cet œil neuf pour y voir clair.

La suite vous est contée par Gideon Levy dont l'article a été relayé par Réseau International. 

La mutinerie sur le Titanic est surprenante, impressionnante et puissante. Les passagers qui veulent imposer de nouvelles règles annonçant le début d’un nouveau régime ne se taisent pas, comme c’était leur habitude jusqu’à présent.

Ils font preuve d’une vigilance, d’un engagement et d’une détermination admirables. Ils se sont soudainement réveillés d’un coma de plusieurs années, pendant lequel ils ne se souciaient que des plaisirs sybaritiques qu’ils trouvaient à bord. Le nouveau vieux capitaine et son nouvel équipage ont décidé de changer les règles du jeu, et une partie importante des passagers s’y oppose farouchement. Il s’agit principalement des passagers des ponts supérieurs. (Comme tous les navires de passagers, le Titanic possède également une deuxième classe et une troisième classe, ainsi qu’une coque intérieure). Ils décident de lancer une mutinerie tapageuse qui refuse de s’apaiser.

Cette mutinerie ne doit pas être ignorée, tout comme les changements que le nouvel équipage cherche à introduire ne doivent pas être pris à la légère. Ils vont changer le Titanic au-delà de toute reconnaissance. Le navire qui était connu dans le monde entier pour son style de vie libre, ses cabines modernes et ses mesures de sécurité avancées, pourrait se transformer en quelque chose d’autre. Le monde qui le considérait comme l’un de ses fleurons pourrait s’en lasser.

Le Titanic pourrait se retrouver sans permis d’amarrage à ses destinations souhaitées, et son approvisionnement en produits de luxe pourrait également être perturbé. Les passagers des ponts supérieurs sont déterminés à ne pas laisser cela se produire. Ce n’est pas pour ça qu’ils ont tant investi, pas pour ça qu’ils ont embarqué.

Pourtant, jusque-là, la vie sur le Titanic était incomparablement belle. Les repas étaient excellents, les spectacles étaient exemplaires, la liberté merveilleuse et les passagers, surtout ceux de première classe, ne cessaient de s’amuser. Tous étaient vaguement conscients que d’autres choses, mauvaises et sombres, se passaient dans le ventre du navire, mais ils ne se laissaient pas perturber. Ils étaient concentrés sur eux-mêmes, très fiers de leur navire. Il n’y en a aucun de semblable nulle part, pensaient-ils, un phare flottant qui brille au loin.

Puis le nouvel équipage est arrivé, mené par le nouveau-vieux capitaine, dont le caractère est controversé : Environ la moitié des passagers l’idolâtraient et environ la moitié le détestaient, avec une force jamais vue auparavant. Le nouvel équipage a changé la donne : il a cherché à introduire de nouvelles règles qui changeraient le caractère du navire. Certains passagers, surtout en deuxième et troisième classe, pensaient que le changement serait positif, ou du moins pas dramatique, mais les passagers de première classe et certains en deuxième classe étaient certains qu’il s’agissait d’un changement fatal. Ils ne sont pas prêts à continuer à naviguer sur un navire avec de telles lois. Ce ne sera plus leur navire, et ils n’en ont pas d’autre. Ils se battront jusqu’à leur dernière goutte de sang pour empêcher les changements et garder le navire tel qu’il était, à leurs yeux le meilleur navire qui soit.

La lutte était héroïque. Le Titanic ne serait en effet pas resté tel qu’il était, si les changements avaient été introduits. Mais avant même l’arrivée du nouvel équipage, les horribles cris de douleur ont jailli du ventre du navire, et ils se sont amplifiés même si l’équipage a fait tout son possible pour les faire taire, et si les passagers les ont ignorés pour ne pas troubler leur propre tranquillité. Eux, et le monde qui vénère le Titanic, se sont bouché les oreilles. Ils ont accepté les explications de l’équipage selon lesquelles les cris étaient le rugissement des moteurs, qu’ils n’étaient pas aussi horribles qu’ils en avaient l’air, qu’il n’y avait pas d’autre solution.

Lorsque la mutinerie a éclaté sur les ponts supérieurs, elle n’a eu aucun effet sur ce qui se passait sous le pont. La vie de ceux qui y étaient piégés restait insupportablement dure. Ils ne voyaient pas la lumière du jour ; il n’y avait pas de liberté du tout. Les mutins ne se souciaient pas d’eux, et le monde non plus. Tout le monde n’était bouleversé que par ce qui se passait sur les ponts supérieurs.

Lorsque le Titanic a heurté l’iceberg et a coulé, tout le monde a dit que c’était dû à la complaisance de l’équipage et à l’aveuglement des passagers face au danger. Aucun d’entre eux n’a compris qu’un navire qui porte dans son ventre une telle injustice est un navire du mal, dont le destin a été scellé par l’aveuglement qui a empêché ses passagers de le voir.

Traduit par Fausto Giudice

Source : Tlaxcala

2- Ukraine : Londres n'a pas de chars à donner

Les livraisons de chars promises à Kiev par les Occidentaux prennent du retard, a admis le ministre britannique de la Défense. Celui-ci a dressé un bilan sombre des stocks européens.

Le bel enthousiasme européen à propos des livraisons de chars à l’Ukraine est en train de s’effriter. Les envois sont en effet bien plus lents qu’espérés. Une important part du matériel promis nécessite en effet des opérations de maintenance avant d’être envoyée sur le front, a admis le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, dans un entretien au Spiegel.

« Les politiques ont envoyé des troupes dans les entrepôts et ont constaté que les chars n’étaient pas prêts ou pas réparés pour être livrés à l’Ukraine. Ou qu’il faudrait un certain temps pour remettre en état les canons ou la motorisation », a-t-il ainsi expliqué.

Le ministre a admis qu’il faudrait sans doute laisser plus de temps aux partenaires de Kiev pour que les livraisons parviennent à bon port.

Le responsable a par ailleurs souligné l’écart entre les belles promesses européennes et la réalité. Les armements de pays de l’OTAN se sont affaiblis au cours des 30 dernières années et l’état des stocks n’est pas glorieux, selon lui. Ben Wallace a ainsi rappelé que le Royaume-Uni n’avait pu décoincer que 14 chars Challengers 2 à destination de l’Ukraine, sur les 200 que compte le pays.

« Il y a des chiffres sur le nombre de chars que chaque pays possède. Et puis il y a une réalité qui nous dit que très peu d’entre eux sont utilisables », a-t-il ainsi déclaré au Spiegel.

Ce piètre état des stocks s’applique non seulement aux chars, mais aussi aux munitions et à d’autres équipements, précise le ministre.

L’Ukraine verra-t-elle les chars ?

L’euphorie autour des livraisons de chars occidentaux est retombée ces derniers jours, alors que les véhicules tardent à arriver. Certains se demandent désormais si tous les blindés promis seront fournis. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a ainsi appelé les pays clamant vouloir fournir des chars à « le faire vraiment », lors de Conférence de Munich sur la sécurité.

Le 15 février, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, avait admis que seul un « demi-bataillon » de Leopard 2, avait pu être rassemblé par les différents États souhaitant en livrer. Soit une quinzaine de blindés, qui seront livrés dans la première semaine de mars.

Source : Sputnik Afrique

3- Le Burkina Faso annonce la fin officielle des opérations des troupes françaises

L'armée burkinabè a annoncé ce 19 février la fin des opérations de la force française Sabre au Burkina Faso, trois semaines après la dénonciation des accords de défense liant les deux pays par le gouvernement de la transition.

« L’état-major général des Armées et le commandement de la task force Sabre ont organisé ce samedi 18 février 2023 dans l'enceinte du Camp Bila Zagré à Kamboincin [en périphérie de Ouagadougou] une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la task force à partir du sol burkinabè », a annoncé ce 19 février l'état-major burkinabè dans un communiqué. 

Selon le texte, cette cérémonie a été présidée par le chef de l'armée de terre burkinabè, le colonel Adam Néré, et le lieutenant-colonel français Louis Lecacheur, représentant le commandant de la force Sabre, un contingent de 400 forces spéciales. 

« Le désengagement des équipements et matériels restants de Sabre sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, selon un chronogramme défini en accord avec l'état-major général des Armées », précise le communiqué, qui ne mentionne pas le nombre de soldats français toujours dans le pays. 

Selon une source sécuritaire burkinabè citée par l'AFP, « une grande partie des militaires sont déjà partis ».  Interrogé par l'agence sur la date de départ effectif des derniers soldats, un porte-parole de l'armée française n'a pas souhaité communiquer. Une source gouvernementale française a de son côté indiqué que des militaires français étaient toujours présents au Burkina, sans en préciser le nombre. 

Dans un courrier daté du 18 janvier, le gouvernement burkinabè avait dénoncé l'accord relatif au statut des forces françaises dans le pays, leur laissant un mois pour quitter le pays. Un départ acté par Paris quelques jours plus tard. La France, ex-puissance coloniale, était contestée au Burkina depuis plusieurs mois.

En décembre dernier, les autorités burkinabè avaient demandé à Paris le remplacement de l'ambassadeur de France, Luc Hallade, dans leur collimateur pour avoir notamment fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.

Source : RT France

4- New Delhi dénonce Soros

« Vieux », « riche » et « dangereux » : New Delhi critique Soros pour sa sortie sur la démocratie en Inde

Le chef de la diplomatie indienne a qualifié les critiques de Georges Soros envers le Premier ministre Modi de typiques d’une « vision euro-atlantique ». Il estime qu’un débat doit avoir lieu sur les valeurs qui définissent une démocratie. Les électeurs indiens ont décidé «de la manière dont le pays devrait fonctionner » : lors d’une conférence à Sydney le 18 février, Subrahmanyam Jaishankar, ministre indien des Affaires étrangères, a vertement répondu aux critiques de George Soros à l’encontre de New Delhi.

Le 16 février, dans un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, le milliardaire américain d’origine hongroise avait en effet déclaré que l’Inde est « une démocratie, mais son dirigeant, Narendra Modi, n’est pas un démocrate ».

Des commentaires typiques d'une « vision euro-atlantique », a estimé Subrahmanyam Jaishankar, qualifiant George Soros de « vieux, riche, opiniâtre et dangereux ».

Le ministre indien a par ailleurs rappelé que le fondateur du réseau Open Society Foundations « investit des ressources pour façonner des narratifs ». « Cela nous inquiète. Nous sommes un pays qui a connu le colonialisme, nous connaissons les dangers de ce qui se passe lorsqu'il y a des ingérences extérieures », a ajouté Subrahmanyam Jaishankar. Pour ce dernier, « un débat » doit avoir lieu « sur la démocratie », y compris les valeurs qui la définissent.

Source : RT France

5- Zakharova à Macron : « Tu peux toujours rêver ! »

Alors qu'Emmanuel Macron a affirmé dans un entretien publié le 18 février vouloir «la défaite » de Moscou face à l'Ukraine, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a sèchement répliqué au chef d'Etat français.

Par la voix de Maria Zakharova, la diplomatie russe a réagi ce 19 février au propos d'Emmanuel Macron tenus la veille dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, au Figaro et à France Inter. 

Dans cet entretien, le chef d'Etat avait soutenu vouloir «la défaite de la Russie en Ukraine et que l’Ukraine puisse défendre sa position », tout en se disant « convaincu qu’à la fin ça ne se [conclurait] pas militairement ».

« Je ne pense pas, comme certains, qu’il faut défaire la Russie totalement, l’attaquer sur son sol. Ces observateurs veulent avant tout écraser la Russie. Cela n’a jamais été la position de la France et cela ne le sera jamais », avait-il ajouté.

Maria Zakharova a d'abord répliqué par un rappel historique au chef d'Etat : « La France n'a pas commencé avec Macron et la dépouille de Napoléon, vénéré au niveau de l'Etat, repose dans le centre de Paris. »

La diplomate a ensuite souligné que Paris était membre de l'OTAN, or la Russie figure comme un adversaire dans tous les documents de l'Alliance atlantique. Et qu'en dépit de quelques résistances initiales, la France a fini par accepter cet état de fait.

« Les livraisons d'armes sur fond de déclarations sur le caractère inadmissible de la victoire de la Russie ne laissent aucune autre conclusion logique que celle-ci : ils veulent que nous perdions. Ils peuvent toujours rêver ! », a-t-elle poursuivi. Enfin, revenant sur les propos d'Emmanuel Macron concernant un « changement de régime » en Russie, Maria Zakharova a estimé que le président français avait « ouvertement admis que toutes ces années, l'Occident ne s'est pas seulement mêlé des affaires intérieures de la Russie, mais a essayé de renverser le pouvoir ».

« Il n'a cessé de s'incruster dans les conversations avec les dirigeants russes, sachant qu'une campagne anticonstitutionnelle de changement de régime a été déclenchée contre le pays. Souvenez-vous de tout cela lorsque l'on vous parlera de sentiments amicaux et de programmes fédérateurs », a-t-elle conclu.

Les propos du chef d'Etat français ont été tenus à l'approche du premier anniversaire de l'opération militaire russe en Ukraine, que Kiev et ses alliés occidentaux – dont la France – dénoncent comme une guerre d'invasion ne répondant à aucune provocation ukrainienne. La Russie fait quant à elle valoir, entre autres, la nécessité de « démilitariser » l'Ukraine et de porter secours aux populations du Donbass, dont les autorités locales sont en conflit avec le pouvoir central ukrainien depuis 2014.

Source : RT France

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SOURCE: FRENCH PRESS TV