Une sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites est prévue mardi 7 mars. Les syndicats ont indiqué qu'ils souhaitaient « mettre la France à l'arrêt ».
Après une cinquième journée de mobilisation, jeudi 16 février, les syndicats souhaitent relancer la mobilisation. Dans un communiqué publié le 11 février, l'intersyndicale française a appelé à « mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars ».
Vendredi 17 février, les débats se sont terminés à l'Assemblée nationale, sans que les députés aient pu débattre du report de l'âge légal du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Les syndicats s'opposent à la réforme et demandent le retrait du projet de loi.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité de BFM TV, dimanche 19 février, a souhaité qu'il y ait un « mouvement de solidarité » le 7 mars. « Il faut qu'il y ait des millions de grévistes ce jour-là, dans toute la France », a-t-il détaillé. « Travailler deux ans de plus, pour beaucoup, ce n'est juste pas possible », a argumenté le chef de file de la CGT. Il a également rappelé que des initiatives étaient organisées dans plusieurs villes d'ici au 7 mars, avec, par exemple, des retraites aux flambeaux ou encore des manifestations locales.
Alors que la question du durcissement du mouvement de contestation de la réforme des retraites par des grèves reconductibles suscite toujours des débats au sein de l'intersyndicale, les syndicats de certaines professions ont déjà appelé à la grève reconductible le 7 mars. Dans un communiqué publié le 11 février, l'intersyndicale de la RATP a ainsi appelé à cesser le travail à partir de cette journée. Du côté de la SNCF, les syndicats se réuniront le 22 février prochain pour décider de la mobilisation du 7 mars, indique Le Figaro.
Les fédérations CGT des services publics et des transports ont également initié un mouvement auprès des éboueurs et « l'ensemble de la filière » des déchets à compter de la même date, dans un communiqué conjoint. La CGT est majoritaire à Paris chez les éboueurs municipaux et ceux du privé, note RTL.
La fédération CGT de la chimie (Fnic-CGT), qui comprend les raffineries, appelle aussi à la grève reconductible dans le secteur à partir du 6 mars au soir. Selon un représentant syndical de la Fnic-CGT, contacté par Le Figaro, des pénuries de carburant pourraient intervenir à partir du 7 mars. « Elles pourraient être de la même ampleur qu'en octobre dernier, lorsque nous avons organisé une grève de plusieurs jours pour obtenir une augmentation de salaire », estime ce représentant syndical dans les colonnes du quotidien.
De son côté, la CGT-Cheminots veut ouvrir le débat de la grève reconductible à partir du 7 mars. « En faisant grève, nous avons un vrai pouvoir sur l'économie. En reconduisant la grève, nous élevons au maximum la pression », a déclaré le syndicat, selon des propos rapportés par France Bleu.
Enfin, les syndicats de l'éducation ont, dans un communiqué publié le 14 février, annoncé une grève le 7 mars, avec comme objectif de « fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services ». D'ici là, de nombreux autres secteurs comme l'énergie devraient rejoindre le mouvement. Reste à savoir quelle tendance se dégagera entre un mouvement reconductible ou une poursuite des grèves unitaires.
Cela intervient alors que la cote de popularité du président français, Emmanuel Macron a atteint son plus bas niveau depuis 3 ans, a révélé le sondage d’IFOP, faisant savoir que seulement 32 % de Français sont satisfaits de l’action de Macron (-2 points).
La cote de popularité de Macron a ainsi reculé de six points au total depuis la rentrée de septembre 2022 et la mise en orbite de son projet de l’augmentation de 2 ans de l'âge de la retraite, de 62 à 64 ans, retrouvant ainsi son étiage pré-crise de la pandémie de Covid-19.