TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 18 février 2023

Un front uni contre le colonialisme

Les titres de la rédaction :

Ghana : le gouvernement investira au moins 30 millions $ dans le 1er producteur de lithium du pays

Kenya : 3 terroristes d’al-Shebab tués par l’armée dans la région côtière

Fin de mission au Togo : le Représentant-Résident du PNUD et le chef bureau national du HCR reçus par le Premier ministre

Tchad : les femmes se mobilisent pour la réussite de la SENAFET édition 2023

Les analyses de la rédaction :

Sahel : un front uni contre le colonialisme

Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée sont bien décidés à plaider ensemble au sommet africain qui se tient ces 18 et 19 février à Addis-Abeba, pour la réintégration de leur pays dans les organes de l’Union africaine (UA) et de la CEDEAO, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie malienne.

Les chefs de la diplomatie des trois pays, Abdoulaye Diop (Mali), Olivia Rouamba (Burkina Faso) et Morissanda Kouyaté (Guinée) se sont rendus à Addis-Abeba où ils ont rencontré leur homologue comorien, Dhoihir Dhoulkamal, dont le pays doit prendre la présidence tournante de l’UA, a indiqué le ministère malien des Affaires étrangères sur Facebook.

La visite fait partie de la démarche conjointe des trois pays « en vue de la levée de leur suspension des activités de la CEDEAO et de l’Union africaine », selon la même source. 

Les 3 pays sont décidés à mener une alliance multidimensionnelle et de régler tous les défis et différends entre « Africains » et non pas avec l’interférence de quelconques pays interventionnistes.

Ce qui est clair en revanche, c’est que la réunion tripartite qui a eu lieu à Ouagadougou il y a une semaine a été l’occasion d’afficher un rapprochement, un front uni de ces trois pays qui partagent une situation commune.

Réintégrer les instances régionales, même si la plupart de ces instances sont téléguidées par l’axe US-OTAN signifie la volonté de l’axe Mali-Burkina — Guinée de retracer le chemin de ces mêmes instances et de les « africaniser ».

En effet, tout en encourageant la recherche de solutions endogènes aux défis auxquels leurs pays sont confrontés, les ministres ont réaffirmé leur engagement à examiner tout partenariat qui respecte leur souveraineté et répond aux besoins de leurs populations. Pour ce faire, les trois pays ont réitéré leur attachement aux principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.

Cette coalition se renforce de jour en jour et l’avenir s’annonce prometteur pour cet axe anti-Occident. 

Niger : incapacité de Barkhane dévoilée au grand jour

Alors que le gouvernement nigérien n’a cessé de renforcer ses relations avec Barkhane et d’étendre la marge de manœuvre de cette force colonialiste expulsée du Mali et du Burkina Faso, cette dernière attaque survenue contre l’armée nigérienne ne prouve qu’une chose : cette présence néfaste n’apporte rien d’autre que la déstabilisation et l’insécurité.

L’armée nigérienne a publié, vendredi, un nouveau bilan de l’attaque survenue le 10 février contre un convoi de l’armée dans le département de Banibangou, près de la frontière malienne.

« L’évolution du bilan à la date du 17 février 2023 côté des FAN s’établit comme suit : dix-sept morts, treize blessés évacués, douze portés disparus, cinq véhicules calcinés et un autre emporté », a indiqué le communiqué des Forces armées nigériennes (FAN).

Un précédent bilan de l’attaque publié par le ministère de la Défense nationale faisait état de dix militaires tués, treize blessés et seize portés disparus.

Vendredi 10 février courant, une patrouille de l’armée nigérienne de l’opération ALMAHAOU, est tombée dans une embuscade tendue par des hommes armés à Intagamey dans le département de Banibangou, située dans l’ouest du Niger et près de la frontière malienne.

« Malgré la violence des combats, la vaillance de nos soldats couplée à l’intervention prompte des vecteurs aériens a forcé les assaillants à se replier en direction d’un pays voisin », a annoncé le communiqué du ministère de la Défense nationale. Sans donner de chiffres précis sur les pertes subies par les assaillants, le communiqué a indiqué que « plusieurs corps ont été emportés par l’ennemi dans son repli ».

Où sont alors passés les équipements militaires envoyés au Niger et offerts par les USA et la France ? Ou bien qu’a-t-elle apporté cette présence et assistance militaire des Occidentaux ?

Décidément rien. Il serait peut-être temps que le gouvernement nigérien prenne exemple sur ses voisins maliens et burkinabés et fasse confiance à ses capacités, mais également à celles de ses voisins sahéliens et se rallie à l’axe interafricain pour voir les résultats concrets.

Le redéploiement de Barkhane n’apporte rien au pays, il n’a d’ailleurs rien apporté après plus de 8 ans au Mali et c’est pour cela que ce pays, mais également le Burkina ont décidé de mettre fin à cette présence. Le dernier refuge du Barkhane, le Niger, devrait devenir le cimetière de cette force colonialiste.

Afrique : qui est le réel colonisateur ?

Alors que la France a accusé la Russie de faire du néocolonialisme en Afrique, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, est revenu sur la question et a rappelé au passage le rôle de la Russie dans le processus de décolonisation.

Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur cette question.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV