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Séisme en Turquie et Syrie : le bilan grimpe à plus de 16 000 morts, les chances de survie s’amenuisent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une survivante du tremblement de terre réagit alors que des sauveteurs recherchent des victimes et d'autres survivants à Antakya, en Turquie, au lendemain du séisme de magnitude 7,8. (Photo via AFP)

Les équipes de secours ont continué à rechercher des survivants piégés sous les décombres de milliers de bâtiments détruits en Turquie et en Syrie par des tremblements de terre catastrophiques qui ont tué plus de 16 000 personnes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu mercredi dans une "ville de tentes" à Kahramanmaras, où sont logés des sinistrés. Il a reconnu des "lacunes" mais a assuré que personne ne serait "laissé dans la rue".

La Turquie a maintenant des dizaines de milliers de personnel humanitaire dans la zone du séisme, et des équipes de recherche d'une trentaine de pays les ont rejoints. Mais avec les dégâts si étendus, beaucoup attendent toujours de l'aide. Et un nombre inconnu de personnes sont toujours ensevelies sous les décombres.

L'ampleur démesurée de la catastrophe qui a rasé des milliers de bâtiments a enrayé les opérations de secours déjà entravées par un temps glacial.

Les survivants ont dû se démener pour trouver de la nourriture et un abri – et dans certains cas, ils ont regardé, impuissants, leurs proches appeler à l'aide avant de s’éteindre sous les décombres.

Pourtant, les chercheurs ont continué à retirer les survivants des débris trois jours après le séisme de magnitude 7,8 qui est déjà l'un des plus meurtriers de ce siècle.

À lire: Séisme : près de 10 000 tués, le président iranien réaffirme son soutien à la Turquie et la Syrie

Enfants sauvés

La fenêtre pour les sauveteurs pour trouver des survivants se rétrécit alors que l'on approche des 72 heures, le délai considéré par les experts comme la période la plus probable pour sauver des vies.

Pourtant, mercredi, des sauveteurs ont sorti des enfants de sous un bâtiment effondré dans la province turque de Hatay, durement touchée, où des pans entiers de villes ont été rasés.

Quelque 12 873 personnes sont décédées en Turquie et 3 162 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales, portant à 16 035 le nombre total de victimes, avec près de 50 000 blessés en Turquie et 5 000 en Syrie – Et les chiffres pourraient même doubler si les pires craintes des experts se réalisent.

« Des gens meurent chaque seconde »

En Syrie, en raison de l'ampleur des dégâts et du manque d'aide dans certaines zones, les survivants ont déclaré se sentir seuls face à la catastrophe.

« Même les bâtiments qui ne se sont pas effondrés ont été gravement endommagés. Il y a maintenant plus de personnes sous les décombres que celles qui se trouvent au-dessus », a regretté un habitant de Jindires, du nord de la Syrie répondant au nom de Hassan.

« Il y a environ 400 à 500 personnes coincées sous chaque bâtiment effondré, avec seulement 10 personnes essayant de les sortir. Et il n'y a pas de machines », a-t-il dit.

La Syrie demande l'aide de l'UE

« La question de l'aide à la Syrie était délicate et Damas a lancé un appel officiel à l'aide de l'UE », a déclaré le commissaire du bloc chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic.

« La Commission européenne « encourage » les pays membres de l'UE à répondre à la demande de fournitures médicales et de nourriture de la Syrie », a noté Lenarcic.

Séisme en Syrie : "les sanctions aggravent notre misère"

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Mao Ning a exhorté les États-Unis à lever leurs sanctions unilatérales contre la Syrie et à faciliter l'aide humanitaire aux régions touchées par le séisme.

Mao a déclaré que les États-Unis étaient impliqués dans la crise syrienne depuis longtemps avec de fréquentes interventions militaires et des sanctions économiques sévères qui ont causé un grand nombre de victimes civiles et rendu difficile pour les gens d'obtenir des aides de première nécessité.

« Jusqu'à présent, l'armée américaine s’empare des principales régions pétrolifères de la Syrie, pillant plus de 80% de la production pétrolière, faisant de la contrebande et épuisant les stocks alimentaires syriens; ce qui y aggrave la crise humanitaire », a dénoncé Mao.

La Syrie est la cible de sanctions américaines depuis 1979, date à laquelle elle a été inscrite sur la liste noire des États parrainant le terrorisme par Washington. Depuis le début du conflit syrien en 2011, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont considérablement durci leurs sanctions et restrictions économiques contre ce pays.

Les sanctions américaines se sont intensifiées avec l'adoption de la loi César en 2019 qui visait tout individu et toute entreprise ayant participé directement ou indirectement aux efforts de reconstruction de la Syrie.

Plus tôt, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions américaines entraveraient le travail humanitaire en Syrie.

Dans un communiqué, le ministère a déclaré que les Syriens, tout en faisant face à la catastrophe du tremblement de terre, creusent parmi les décombres de leurs propres mains ou utilisent les outils les plus simples car l'équipement pour enlever les décombres est interdit par les sanctions américaines.

La frontière turco-syrienne est l'une des zones sismiques les plus actives au monde.

Le tremblement de terre de lundi était le plus important que la Turquie ait connu depuis 1939, lorsque 33 000 personnes sont mortes dans la province orientale d'Erzincan.

En 1999, un tremblement de terre de magnitude 7,4 a tué plus de 17 000 personnes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV