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Zoom Afrique du 28 janvier 2023

Mali: panique totale de l'Occident

Les titres de la rédaction :

  • Le Qatar veut être médiateur des tensions entre RDC et Rwanda (source diplomatique) ;
  • Niger : le gouvernement supprime à nouveau la taxe sur la terminaison du trafic international entrant ;
  • Au Nigeria, MAX met les particuliers en relation avec les conducteurs de taxis-motos et de véhicules à énergie propre ;
  •  Le Tchad dépêche son ministre des Armées au Burkina Faso.

 

Les analyses de la rédaction :

Mali : un nouveau chapitre d'indépendance s'ouvre 

En pleine débandade au Sahel, la France remue ciel et terre afin de décrédibiliser les nouvelles démarches des pays qui l'ont dirigé vers la porte de sortie, dont le Mali. En ce sens, les articles anti-Russie ou anti-Wagner publiés par les médias mainstream se multiplient et l'axe colonialiste tente le tout pour le tout afin de déshonorer les nouveaux liens que le Mali a décidé de nouer, des liens dans lesquels il n'y a aucun signe de la présence de l'Occident.

Jeuneafrique accuse ainsi la présence russe au Mali en « dévoilant » de nouveaux faits : 

« L’image satellite a été prise le 13 juillet 2022. On y aperçoit la silhouette d’un Antonov An-28 sur le tarmac de l’aéroport de Mopti-Sévaré. Deux véhicules sont garés près de la queue de l’appareil. Selon nos informations, l’avion, complètement blanc, est immatriculé TZ-99T, un code militaire malien. Pourquoi cet appareil, qui a tout d’un aéronef civil, est-il répertorié comme militaire ? D’après des sources concordantes, il provient en réalité de la flotte de Kratol Aviation, laquelle bénéficierait d’une couverture de l’armée de l’air malienne pour assurer discrètement la logistique du groupe Wagner dans le pays ».

Mais pourquoi une présence militaire, logistique ou diplomatique avec l'aval du gouvernement et la satisfaction du peuple gêne-t-elle autant les colonialistes ? N'est-ce pas que le Mali a pendant plus de 8 ans été l'otage de ce même axe colonialiste qui déployait ses forces et perpétrait des attaques comme si de rien était ? 

Ce n'est pas le déploiement de nouveaux équipements militaires made in Russie qui gêne tant l'axe US-OTAN en soit, mais c'est surtout cette tendance indépendantiste qui se propage à travers tout le Sahel et qui apporte stabilité, sécurité et indépendance qui agace cet axe.

D'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Mali a défendu vendredi la coopération du gouvernement militaire avec la Russie et a rejeté trois options proposées par le chef de l’ONU pour reconfigurer la force de maintien de la paix de l’ONU dans ce pays d’Afrique de l’Ouest où les groupes extrémistes d’Al-Qaida et de l’État islamique alimentent l’insécurité.

Abdoulaye Diop a déclaré au Conseil de sécurité de l’ONU que la sécurité était la priorité absolue du pays et que le Mali ne continuerait pas à justifier son partenariat avec la Russie, qui fournit formation et équipement aux militaires. 

Les résultats de ce changement radical de stratégie au Mali sont déjà concrets et les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé, mercredi dans la soirée, avoir neutralisé 65 « terroristes », lors des opérations de protection des civils durant la période allant du 3 décembre 2022 au 25 janvier courant, dans les régions de Mopti, Douentza, Ségou, Bandiagara et Gao situées dans le centre et le nord du pays. 

Le colonel Souleymane Dembelé, directeur de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa) a fait savoir que « l'armée a effectué 62 missions offensives dont 22 aéroportées, 17 frappes aériennes, 3 opérations de frappes d'artillerie et 20 missions de reconnaissance offensives ».

Le Mali a tracé son chemin, celui de l'indépendance et du détachement du colonialisme.

Le fait d'accuser ses nouveaux partenaires de criminels, ou de mettre des pressions sur le gouvernement via des communiqués de part et d'autre de l'ONU, etc...ne change rien.

C'est peine perdue, l’Occident a perdu, les peuples malien et sahélien ont fait leur choix, et leur décision est irrémédiable. Les Occidentaux doivent quitter le Mali et le continent au plus vite.

RCA : énième tentative de déstabilisation

Le fait que la RCA ait elle aussi, tout comme le Mali, expulsé les forces françaises et étrangères intervenues dans le pays sous « Minusca » et qu'elle avance droit dans ses bottes afin de sécuriser le pays en s'appuyant sur sa propre armée et non une quelconque force étrangère, ne plait pas à l'axe US-OTAN, et cette fois-ci c'est en soutenant les groupes rebelles de part et d'autre et de semer la discorde au sein de divers groupes politiques que cet axe tente de reprendre les choses en main.

Selon plusieurs sources, la coalition des patriotes pour le changement aurait mené au moins quatre attaques, dans l’Ouest près du Cameroun et dans le Nord-Est, près du Tchad. Des assauts contre les forces armées centrafricaines (Faca) et les paramilitaires russes du groupe Wagner. Le mouvement armé pourrait profiter d’une période plus favorable pour être plus actif. « La période pluvieuse entrave nos mouvements. Mais en saison sèche, nous circulons librement », explique Aboubacar Sidik, porte-parole de la CPC.

Une déclaration qui pourrait expliquer les récentes attaques. Les rebelles ont revendiqué une embuscade le 25 janvier, à 20 km de Gordil (Nord-Est du pays), contre des Faca et des paramilitaires russes. Le groupe dit avoir pris le dessus tout en reconnaissant deux morts et huit blessés. Même type d’assaut, hier, contre Wagner, non loin du Tchad",lit-on dans les médias.

Diviser pour mieux régner a toujours été une stratégie majeure pour l'axe colonialiste et en RCA, cette stratégie est désormais mise en œuvre. évidemment que Touadéra, en bon mathématicien qu'il est, a déjà et à maintes reprises neutralisé une grande partie de ces complots placé sous le faux drapeau de « groupes rebelles », des groupes qui sont en réalité des éléments soutenus par l’Occident dans le droit fil de déstabiliser le pays via diverses manipulations et complots.

En effet, plus de 500 membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de François Bozizé se sont, à ce jour, rendus aux Forces armées centrafricaines (FACA). Faustin-Archange Touadéra a fait appel, pour les convaincre, à leurs anciens chefs. Il s’est tout d’abord appuyé sur Hassan Bouba, ex-numéro deux de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), devenu ministre de l’Élevage après la signature d’un accord de paix à Khartoum en 2019.

Sani Yalo, le conseiller de Touadéra, a lui aussi entrepris une mission de bons offices. Lui-même originaire du nord du pays, cet homme d’affaires mise sur ses relations avec les notables et chefs religieux de la région. Politiquement, le pouvoir a coupé toutes les voies d’approvisionnement des rebelles. La frontière avec le Tchad, où la CPC a établi plusieurs bases, est désormais aux mains de l’armée nationale, appuyée par les Russes.

En rappel, l’armée française qui occupait la Centrafrique de 2013 à 2016 sous la bannière de l’opération Sangaris qui était censée sécuriser le territoire centrafricain, le résultat était bel et bien le même qu’avec l’opération Barkhane dans le Sahel. Ces opérations se sont soldées par une montée de l’insécurité dans le territoire et même dans la région. De plus, en Centrafrique, cela a complètement anéanti l’armée nationale centrafricaine. Le pays était occupé par l’armée française et l’insécurité ne faisait qu’augmenter. Avec l’arrivée du président Faustin Archange Touadera épauler par son équipe, mais surtout par la population, la situation s’est nettement améliorée. D’autant plus que Bangui a préféré se tourner vers le bloc de l’Est pour créer des alliances afin de redresser la situation sécuritaire du pays. Et c’est ce qui s’est passé. Les FACA avec l’aide de la Russie ont repoussé les offensives rebelles qui criaient haut et fort leur volonté de « marcher sur Bangui ».

Mais tous les complots occidentaux sont déjà dévoilés au grand jour. C’est très mal parti, le peuple centrafricain n’est pas prêt à laisser passer cela une fois encore. Et l’effet domino va également être lancé à travers toute l’Afrique. Ce n’est qu’une question de temps pour que les populations africaines poussent les Occidentaux hors du continent africain.

La énième impuissance occidentale face aux relations Afrique-Russie :

par Mikhail Gamandiy-Egorov

La nouvelle tournée actuelle du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov sur le continent africain confirme d’une part l’importance des liens stratégiques qui existent entre les nombreux pays d’Afrique avec la Russie. Et de l’autre, ne fait que rappeler que l’Occident ne peut opposer grand-chose pour nuire à ces relations.

Malgré l’hystérie ultra-active du côté des régimes occidentaux vis-à-vis des liens qui unissent Moscou aux nombreuses capitales africaines, et ce dans divers domaines, rien ne semble pouvoir stopper jusqu’à présent les liens en question. Ni les innombrables pressions, menaces et intimidations, ni les promesses de pouvoir prétendument « faire mieux » que Moscou et Pékin.

La première étape de cette nouvelle tournée africaine de Sergueï Lavrov a eu lieu en Afrique du Sud – l’un des principaux partenaires de la Russie sur le continent africain, par ailleurs l’une des principales puissances continentales et membre des BRICS. Et qui d’ailleurs n’a pas manqué de susciter l’amère réaction du côté des principaux instruments propagandistes occidentaux. À l’instar du journal hexagonal Le Monde qui note que la visite de Sergueï Lavrov en Afrique du Sud rappelle la proximité entre Moscou et Pretoria, tout en reconnaissant que les autorités sud-africaines ont récemment confirmé la tenue d’exercices militaires conjoints avec les marines russe et chinoise au large de Durban.

Outre l’Afrique du Sud, les autres pays concernés par la tournée du chef de la diplomatie russe étant l’Eswatini, l’Angola et le Botswana. Quant à début février, Sergueï Lavrov se rendra cette fois-ci en Afrique du Nord, avec des visites au Maroc, en Tunisie et en Mauritanie. À noter qu’avec le Maroc de nouvelles pages fortement intéressantes sont en train de s’ouvrir dans le cadre bilatéral des relations.

Dans le domaine de la coopération énergétique – le Maroc était d’ailleurs récemment cité comme l’une des principales destinations des livraisons de produits pétroliers russes à l’échelle africaine et internationale. Selon les données citées, le Royaume a importé 735 000 tonnes de diesel en provenance de Russie en 2022 (contre 66 000 en 2021), et depuis le début de 2023 – déjà près de 140 000 tonnes.

Pour revenir à la tournée africaine de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères n’a pas manqué de rappeler depuis la capitale d’Eswatini – Mbabane – que s’il y a un bien pays qui s’immisce dans les affaires intérieures des nations africaines – c’est bien la France.

Répondant ainsi aux déclarations du régime hexagonal prétendant que c’est « la Russie qui est derrière la récente décision des autorités du Burkina Faso d’exiger le départ des troupes françaises du pays ». Une décision pour rappel du Burkina Faso accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par la société civile burkinabè et panafricaine.

De manière générale, les liens unissant Moscou à ses alliés et partenaires stratégiques africains continuent de faire preuve non seulement d’un solide maintien, mais bel et bien d’un renforcement à plusieurs niveaux, y compris dans de nouveaux domaines d’interaction qui s’ouvrent aujourd’hui. Cela ne fait d’ailleurs que confirmer ce qu’Observateur Continental avait analysé dans un passé récent, à savoir l’impuissance des régimes occidentaux à nuire aux relations russo-africaines.

Et avec la complémentarité sino-russe à l’échelle internationale, y compris africaine – les diverses sorties et gesticulations des représentants de l’establishment atlantiste ne font qu’augmenter fort considérablement le rejet de la politique occidentale parmi les citoyens africains et par la même occasion accélérer les processus en cours – propres à l’ère multipolaire contemporaine.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV