Le chef de la diplomatie iranienne a précisé que selon le rapport des services de renseignement et de sécurité iraniens, l'assaillant a agi pour motif personnel. L'attaque n'est pas terroriste et organisée.
Hossein Amir-Abdollahian a condamné l'attaque armée du vendredi 27 janvier contre l'ambassade de la République d'Azerbaïdjan à Téhéran. Elle ne devrait pas permettre aux ennemis de profiter de cette attaque qui n'était pas un acte terroriste, a-t-il précisé.
« Cette action ne devrait pas saper les relations entre les deux pays », a réitéré Amir-Abdollahian lors d'un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov vendredi 27 janvier.
L'attaque a causé la mort du chef du service de sécurité tandis que deux gardes de sécurité de l'ambassade ont été blessés. Les autorités iraniennes en collaboration avec les responsables azéris ont ouvert une enquête judiciaire.
Plus tard ce même vendredi, M. Amir-Abdollahian a rendu visite aux blessés dans un hôpital de Téhéran.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec l'ambassadeur azéri, il a déclaré que selon les services de renseignement et de sécurité iraniens, l'attaque n'était pas une « opération terroriste et organisée », mais qu'elle avait plutôt été menée pour motif personnel.
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Dans la foulée, le chef de la police de Téhéran, le général de brigade Hossein Rahimi, a annoncé que l’assaillant qui a pénétré dans l'ambassade de la République d'Azerbaïdjan et tiré sur un agent de sécurité et blessé deux gardes, a été arrêté.
« Lors de l'enquête initiale, l'agresseur a avoué que ses problèmes personnels et familiaux l'avaient poussé à commettre à un tel acte », a expliqué le général Rahimi, ajoutant que l'homme était un ressortissant iranien marié à une Azerbaïdjanaise.
« Nous condamnons l'attaque contre l'ambassade du pays voisin, la République d'Azerbaïdjan », a écrit dans un tweet le vice-président iranien chargé des affaires politiques, Mohammad Jamshidi.
Le président Raïssi a ordonné l'ouverture d'une enquête approfondie sur cette affaire et a exprimé ses condoléances au gouvernement et au peuple d'Azerbaïdjan ainsi qu'à la famille du diplomate assassiné.
Selon Mohammad Shahryari, le gardien du tribunal pénal de Téhéran, les enquêtes préliminaires ont révélé que l'épouse de l'assaillant se serait rendue à l'ambassade il y a environ dix mois et n'en serait jamais revenue. Il s'est rendu plusieurs fois à l'ambassade sans jamais recevoir de réponse concrète. « Je pensais que ma femme était présente à l'ambassade mais n'était pas disposée à me rencontrer », a témoigné l'agresseur.
« Je l'ai fait pour sauver ma femme »
Lors d'une interview avec la radio télévision de la République islamique d'Iran (IRIB), l'accusé a déclaré qu'il voulait seulement « sauver sa femme ».
« Elle doit pouvoir quitter l'ambassade de son plein gré, et si elle ne veut pas vivre avec moi, je l'aiderai à obtenir son passeport, et elle sera libre de partir », a-t-il déclaré, sous la supposition apparente que sa femme était dans l'ambassade.
« Je l'ai fait pour la sauver », a-t-il déclaré interrogé sur le motif de son action. Sa fille, cependant, a déclaré qu'elle avait essayé de le convaincre que sa mère n'était pas à l'ambassade, « mais il n’a pas accepté ».
« Il a dit que nous allions à l'ambassade pour faire sortir ma mère », a-t-elle témoigné.
