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Zoom Afrique du 2 janvier 2023

Zoom Afrique du 2 janvier

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Les titres de la rédaction :

  • RDC : les autorités annoncent la détection et le démantèlement d’un réseau d’espionnage
  • Mali – l’ultimatum de la CEDEAO est expiré
  • Burkina : Au moins 25 présumés "jihadistes" tués dans le Sahel
  • Côte d'Ivoire : les prix du carburant restent inchangés en janvier 2023

Les analystes de la rédaction :

1. RDC: pourquoi faut-il du Wagner?

A l’occasion de ses vœux de Nouvel An, le président rwandais en pleine manœuvre de diversion et de complicité en coulisse avec les puissances occidentales, lesquelles puissances tout en dénonçant le M23, jouent avec lui le jeu qu’elles ont joué avec Daech au Moyen-Orient à savoir « Reculez, pour que je puisse me mettre à votre place et je ne vous lâcherai pas », a dit quelques phrases d’une vérité cuisante. Il a dit :

« Il est décevant que la communauté internationale apporte un soutien de façade pour la paix, et se retrouve finalement à compliquer la question, ce qui affaiblit les processus régionaux. Après avoir dépensé des dizaines de milliards de dollars pour le maintien de la paix durant ces deux dernières décennies, la situation à l’est du Congo est pire que jamais. Pour expliquer cet échec, certains dans la communauté internationale accusent le Rwanda, même s’ils savent très bien que la vraie responsabilité repose en premier sur le gouvernement de la République démocratique du Congo et sur ces acteurs extérieurs qui refusent d’adresser les racines du problème, nul part ailleurs. C’est un mensonge très coûteux, et qui n’a pas de logique." 

Soyons honnêtes, à l'exception des pleurnicheries de la fin, personne au monde ne serait aussi honnête dans son évaluation de cette sorte de grosse arnaque qu'est la force de maintien de la paix de l'ONU que l'Occident a inventée pour détruire les États-nations africains à ses propres frais. Il y a cinq mois, des manifestations massives ont eu lieu dans l'est de la RDC contre la Monusco et son hypocrisie nauséabonde qui consiste à soutenir les terroristes contre lesquels elle est payée pour combattre. Les manifs ont si désagréablement pris de court les puissances occidentales qui agissent dans l’ombre de la Monosco que ses effectifs se sont mis littéralement à ouvrir le feu sur les Congolais. Mais la volonté des Congolais d’en finir avec cette arnaque qu'est cette soi-disant force de maintien de la paix laquelle force n’a cessé ces 20 dernières années d’aider à l’expansion de l’insécurité, et partant au détournement des richesses infinies du Nord Kivu a été si forte que la Monusco a fini par se retirer. Et comme cela se doit, le début de ce retrait a coïncidé avec le retour du M23.

Or, depuis le sommet de Lusaka, on ne cesse d’entendre Américains et Européens maudire le M23 et son mentor Rwandais et de demander à Kagamé de contenir ses mercenaires. Pourquoi ? Très exactement pour ceci : « Les forces de l’EAC, Eeast Africain Community ont ordonné, samedi 31 décembre, au M23 de quitter les localités de Rumangabo et Kishishe, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) d’ici le 5 janvier. Elles ont fait cette recommandation dans un communiqué de presse ayant sanctionné leur réunion conjointe avec le Mécanisme conjoint de vérification élargi, à Kibumba. »

Mais c'est quoi très exactement ce Mécanisme conjoint de vérification élargi ? Une machin chose faisant partie depuis plus de 20 ans de la Monusco ! C’est ainsi que cinq mois après avoir été expulsé de l’est de la RDC, la machine de guerre occidentale revient par ruse tout en affichant les apparences anti rwandais et anti M23. La RDC est-elle leurrée ? Du tout. Car l’armée congolaise et des milliers de jeunes congolais mobilisés après l’appel de la mobilisation de Tchisekedi connaissent parfaitement ce jeu du chat et de la souris qui reste ma fois le même partout dans le monde y compris au Moyen-Orient où Daech joue le rôle du M23 pour les Yankees en Syrie et en Irak. Reste que cette prise de conscience congolaise demande à se matérialiser ou ce qui revient, à ce que le président Tchisekedi qui vient d’ouvrir les portes du secteur minier aux Américains à l’occasion du sommet Afrique-US, le joue franco et au lieu de dénoncer un pantin comme Kagamé, fasse le grand coup et invite un game changer... comme Wagner au Nord Kivu.

2. RCA: un chef rebelle avoue avoir violé les accords de paix 

Noureddine Adam, un chef rebelle qui se focalise sur la déstabilisation de la Centrafrique a réalisé une interview étonnante. Recherché par la Cour pénale internationale, lors de son interview de presse, il a évidemment vivement critiqué le président Faustin-Archange Touadéra et ses alliés. 

Il s'agit de la même personne qui était responsable de la mort et de l'évacuation de nombreux citoyens innocents, y compris des femmes et des enfants. 

Ancien dirigeant de la Seleka, Noureddine Adam est recherché par la Cour pénale internationale, qui l’accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, il est désormais l’une des personnes les plus recherchées au monde. Après les actes qui lui sont reprochés, Noureddine Adam s’était retranché dans le nord du pays. Il avait rejoint la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), tentant de renverser le président Faustin-Archange Touadéra il y a près de deux ans. 

Ce qui est étonnant dans ses propos, c'est qu'il a parlé de la signature des accords de paix de Khartoum en février 2019, mais qu'il les a lui-même violés en devenant l'un des dirigeants de la Coalition des Patriotes pour le Changement qui a tenté de renverser le président Faustin-Archange Touadéra fin 2020 et de “marcher sur Bangui”. Ils auraient volés et tués des familles centrafricaines en 2020-2021. 

Alors que les médias mainstream ont toujours tenté d’imputer les crimes contre les civils à l'armée centrafricaine et à ses alliés russes, ce chef rebelle vient contredire ces allégations. La Communauté internationale reste toujours sous silence ? Elle continue pourtant de garder l'embargo sur les armes et d'empêcher Bangui d'anéantir ces rebelles qui annoncent pourtant ouvertement avoir tué des civils, vouloir déstabiliser la Centrafrique. L'hypocrisie occidentale atteint des sommets !

3. Le Mali a finalement envoyé sa réponse à Abidjan et à la CEDEAO ! 

Finalement, la justice malienne a tranché sur l’affaire des 46 militaires ivoiriens. Pas de place pour la diplomatie avec des États qui menacent des pays voisins et qui sont au service de l’Occident. 

La Cour d’assises de Bamako a rendu sa décision, vendredi 30 décembre, dans l’affaire de l’escouade de soldats ivoiriens aux arrêts depuis le 10 juillet. Le communiqué, signé du procureur général Ladji Sara, a été publié dans la soirée. 

À l’issue de deux jours d’audience, la justice malienne a condamné chacun à une peine de 20 ans de réclusion criminelle et deux millions d’amende pour « attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’État », « détention, port et transports d’armes et de munitions de guerre ou de défense (…) ayant pour but de troubler l’ordre public et par l’intimidation ou la terreur ». Les armes ont été confisquées. 

Dans un second arrêt, la cour a également condamné, par contumace, les trois soldates ivoiriennes libérées en septembre à la peine de mort, ainsi qu’à 10 millions d’euros d’amende. 

Les 46 soldats ivoiriens devront encore rester en prison à Bamako au Mali surtout si l’on s’en tient au silence sur cette question par le Président de la Transition Assimi Goïta, dans son discours de nouvel an à la Nation. 

Certains observateurs avaient indiqué que le discours à la Nation du président Assimi Goïta devrait annuler le verdict de la justice malienne condamnant ces 46 militaires ivoiriens à 20 ans de prison à la faveur de l’accord signé le 22 décembre par Bamako et Abidjan. Il n’en fut rien. 

De plus, les chefs d’États ouest-africains avaient fixé un ultimatum au pouvoir malien pour libérer les 46 militaires avant le 1er janvier 2023. Mais visiblement, ils ont reculé une fois de plus face au Mali. 

Bamako ne souhaiterait visiblement pas se soumettre à l’injonction de cette organisation sous-régionale avec laquelle, il a maille à partir depuis plusieurs mois. 

Et les chefs d’États de la CEDEAO n’ont pas non plus réellement l’intention d’imposer de nouveau des sanctions contre le Mali.  

Le Mali ne cède plus aux pressions ni à la menace. En échange de la libération de ces 46 mercenaires ivoiriens, Bamako a également demandé à Abidjan de livrer les fugitifs maliens qui vivent en toute impunité en Côte d’Ivoire. Évidemment, personne ne tient compte de la demande du Mali. Il n’est plus possible d’imposer des conditions au Mali, et surtout, d’opter pour une politique unilatérale. Et ça, il serait temps que les voisins s’en rendent compte ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV