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Ukraine: Israël révèle son visage de profiteur criminel

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Les forces ukrainiennes ont été repérées en utilisant des véhicules militaires de fabrication israélienne. © Ukraine Weapons Tracker

Le régime israélien a battu en 2021 un record dans l’exportation des articles qui se classent dans la catégorie « sécuritaire » ; en avril dernier le ministère des Affaires militaires israélien a confirmé une hausse de 30% du volume de nouveaux contrats décrochés en 2021.

De même, la valeur des transactions effectuées par le secteur des industries sécuritaires israéliennes pendant cette année 2022 est estimée à 11,3 milliards de dollars, par rapport aux 8,6 milliards de dollars enregistrés en 2020, écrit le journal Haaretz qui rapporte la nouvelle.

Grâce à quelques transactions importantes, les industries sécuritaires israéliennes finiront l’année en cours avec des chiffres intéressants, bien que le nombre des transactions, confirmées par la soi-disant agence israélienne de contrôle des exportations au sein du ministère des Affaires militaires israélien, est -toujours selon Haaretz- relativement faible, avec environ 4000 cas, ce qui montre une baisse par rapport à 2020 avec 6000, et à 2019 avec 5400 cas enregistrés.

« Des facteurs comme la normalisation avec certains pays arabes dans le cadre des Accords d’Abraham, ainsi que la guerre d’Ukraine, ont fait augmenter les exportations d’armements israéliennes. L’exportation d’armements à destination des pays de la région a augmenté à la suite des accords de normalisation signés il y a presque deux ans avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc. »

Toujours selon Haaretz, les ventes d’armes israéliennes ont atteint un nouveau record de 11,3 milliards de dollars en 2021 - dont 7 % vers les pays du golfe Persique. « Il s’est avéré ces derniers mois qu’Israël avait vendu des batteries de DCA avancés Barak et Spyder aux EAU, tandis que le Maroc aussi a signé un accord pour recevoir des missiles Barak ».

Par ailleurs, l’augmentation des menaces de drones dans la guerre d’Ukraine et les vastes attaques aériennes russes ont attiré l’attention des Européens ; l’Allemagne à titre d’exemple compte acheter des équipements du système Khets, ajoute le journal.

À ce sujet, Haaretz relate les déclarations de Boaz Levi, directeur général de l’Industrie aérospatiale israélienne (IAI), qui évoque l’importance des différentes couches de la défense antiaérienne pour écarter les menaces des missiles, des avions de combat, des hélicoptères et des drones. « Certains pays se sont profondément aperçus à quoi ressemble l’impression de se sentir exposé à la menace des attaques au missile », a-t-il déclaré à Haaretz.

Liran Antebi, chercheur au centre d’études sur la sécurité affilié à l’Université de Tel-Aviv, prétend qu’avec les changements observés au niveau des menaces aériennes et la multitude de moyens simples et peu coûteux que sont les drones kamikazes et les hélicoptères, Israël pourrait espérer une place privilégiée dans le monde.

Dans le même ordre d’idées, le ministre des Affaires militaires israélien Benni Gantz a précédemment révélé que deux ans après les accords de normalisation, Tel-Aviv avait réussi à signer des accords de vente d’armements d’une valeur de trois milliards de dollars à certains pays de la région ; « c’est un marché qui était jusqu’ici fermé à Israël », a-t-il dit.

Des images satellitaires ont révélé le mois dernier qu’Abou Dhabi avait installé le système de missile israélien Barak. « Le modèle ainsi que le nombre exact des batteries de missiles Barak ne sont pas encore connus », ajoute le journal.

Haaretz fait allusion à une autre transaction juteuse rendue possible à la suite de la guerre en Ukraine. En effet, le journal fait référence à l’initiative allemande, baptisée « Initiative de bouclier de protection du ciel européen » (European Sky Shield Initiative), publiquement annoncée en octobre par la ministre fédérale allemande de la Défense, en marge d’une réunion ministérielle de l’OTAN à Bruxelles.

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Le journal ajoute que le volume des transactions négociées dans le cadre de « European Sky Shield » a atteint les trois milliards de dollars une fois que 13 pays membres de l’OTAN, plus la Finlande, ont adhéré à cette initiative qui prévoit entre autres l’acquisition du système antimissile israélien Khets.

En cas de signature définitive, il va s’agir du plus grand accord d’armement dans toute l’Histoire des industries aériennes israéliennes. Et selon l’article, Washington, principal sponsor du processus de développement et d’optimisation du système israélien Khets, ne semble pas vouloir y faire obstacle.

Pour finir, citant l’expert Liran Antebi, le journal Haaretz ajoute qu’il y a une autre catégorie d’exportations devenue prospère au cours de ces dernières années, et c’est le secteur de drones et pièces détachées avec, selon lui, une place importante dans l’exportation d’armements israéliens, malgré une sérieuse concurrence avec la Chine et la Turquie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV