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Zoom Afrique du 17 novembre 2022

Zoom Afrique du 17 novembre 2022

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Actualité en Afrique :

- Cacao : Côte d’Ivoire et Ghana haussent le ton face aux chocolatiers pour défendre les revenus des planteurs

- Le Cameroun abrite le 3e Forum africain des Femmes Entrepreneures

- Kenya : Fortescue Future Industries s’associe au gouvernement pour décarboniser la chaîne d’approvisionnement en engrais

- La Zambie lance une campagne pour lutter contre la corruption des autorités de la circulation

Analyses de la rédaction :

Niger/Russie : Barkhane tremble ! 

Ce serait de loin le pire coup que le Sahel pourrait infliger à l’édifice de près d’une décennie d’occupation militaire franco-occidentale, d’asservissement étatique, de pillage de richesses, et le tout sous prétexte de guerre contre le terrorisme. À peine 48 heures après la première désertion au sein de la Minusma au Mali avec en toile de fond une armée et des services secrets britanniques ayant annoncé leur débandade anticipée à Gao, un Niger dont le ciel et la terre sont sous la férule d’un millier de soldats français retranchés dans plusieurs bases dont celle de Niamey d’où ils complètent contre la sécurité des États de la région, a jeté un gros pavé dans le marre ! 

Voici comment en parlent les sources nigériennes : “Le ministre nigérien de la Défense nationale, Alkassoum Indatou, a déclaré que le Niger poursuivra sa coopération militaire bénéfique avec la Russie. Il a fait cette déclaration à l’issue d’une audience accordée à l’ambassadeur de Russie au Niger, Igor Gromyko, accompagné du chef de la mission militaire russe au Niger, tous deux résidant au Mali.”

“La rencontre s’est tenue en présence notamment du secrétaire général du ministère de la Défense nationale et du chef d’état-major des armées”, a ajouté la même source, précisant que les discussions ont porté sur le développement de la coopération bilatérale dans le domaine militaire. Mais au cours de cette rencontre très inattendue, les choses n’en sont pas restées là.

Les médias nigériens ajoutent : “Une délégation russe conduite par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie au Niger avec résidence en République du Mali, Igor Gromyko et comprenant le chef de la mission militaire de Russie au Niger également avec résidence Mali a été reçu par le ministre de la Défense nationale Alkassoum Indatou ”, a rapporté le site d’information du ministère nigérien de la Défense nationale.

“La rencontre s’est tenue en présence notamment du secrétaire général du ministère de la Défense nationale et du chef d’état-major des armées”, a ajouté la même source, précisant que les discussions ont porté sur le développement de la coopération bilatérale dans le domaine militaire.

Soulignant que plus d’une centaine d’officiers nigériens ont bénéficié d’une formation en Russie et que “plusieurs aéronefs utilisés par l’armée de l’air nigérienne dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sont également de fabrication russe”, le site a indiqué que ministre Alkassoum Indatou a déclaré que ‘cette coopération bénéfique pour notre pays se poursuivra”.

À quoi joue le président Bazoum qui avait choisi dès son arrivée au pouvoir de ralentir les accords conclus en 2017 et sous Issoufou entre Niamey et Moscou ? On aimerait croire qu’il s’engage lentement et sûrement sur le même chemin que le Mali et le Burkina Faso quitte à jouer la carte russe contre l’occupation massive de son territoire. Après tout c’est la voie obligée pour Bazoum qui va droit vers une nouvelle élection que de prendre en compte la voix de son peuple, un peuple nigérien qui est un pionnier de lutte contre l’occupation militaire française au Sahel avec des manifestations qui ont commencé déjà en 2019 et dont la toute dernière remonte à il y a six jours quand le Français Macron a annoncé la mort de Barkhane.

Burkina : Traoré tranche son chemin :

Le président Traoré sait de quoi il a à faire et c’est pour cette raison qu’il a de nouveaux plans pour l’armée du pays, cette institution clé sur laquelle, Barkhane et cie avaient mis la main pendant des années, et à travers laquelle, l’axe US-OTAN a pendant longtemps affaibli toutes les autres institutions du pays.

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition burkinabè, a procédé une vaste réorganisation de l’armée en créant trois nouvelles régions militaires, portant à six le nombre de régions militaires, la création d’une nouvelle région aérienne, portant à deux le nombre de régions militaires aériennes, et la création de six légions de gendarmeries et six groupements de forces, selon des décrets publiés mardi dans la soirée.

Ces régions militaires, groupements de forces, régions aériennes et légions de gendarmeries couvrent, chacune, une ou plusieurs régions administratives.

Désormais, le Commandement du théâtre des opérations nationales (COTN) est régi par une nouvelle ordonnance qui le place sous l’autorité administrative du chef d’état-major général des armées (Cemga) et l’autorité opérationnelle du chef d’état-major général adjoint des armées.

Un autre décret nomme le lieutenant-colonel Christian Ouattara au poste de chef d’état-major de l’armée de l’air.

Traoré a aussi signé un décret portant création de six bataillons d’intervention rapide (BIR) au sein des forces armées avec pour objectif d’intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance de feu face à toute menace contre l’intégrité territoriale.

Toute cette réorganisation signifie non seulement le renforcement de l’armée, mais surtout un remake de ce que le Mali a fait pour pouvoir totalement expulser Barkhane.

La création d’une nouvelle région aérienne portant à deux le nombre de régions militaires aériennes veut dire que désormais le ciel malien et burkinabé est totalement bloqué à toutes interventions et vol d’espions US-OTAN. Quoi de pire pour cet axe qui n’a plus de place ni au Mali, ni au Burkina et peut-être bientôt ni au Niger ?

De plus, Le Burkina Faso et le Mali qui partagent une longue frontière vont mutualiser leurs efforts et leurs moyens afin de faire face au terrorisme, a déclarévendredi, le ministre malien de la Défense le colonel Sadio Camara, à l’issue d’une visite de travail d’une journée à Ouagadougou, a-t-on appris de source officielle.

“Nous avons reçu les instructions de nos chefs d’État, de se mettre ensemble, de mutualiser non seulement les efforts, mais aussi les moyens, afin de faire face à notre ennemi commun et pour le bien-être de nos populations’’, a déclaré Camara à l’issue d’une rencontre avec le président burkinabè le capitaine Ibrahim Traoré, selon un communiqué de la Présidence burkinabè.

Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants qui était accompagné du chef d’état-major général des armées (CEMGA) et de plusieurs officiers maliens a souligné qu’il était porteur d’un “message de fraternité du président de la Transition au Mali, son excellence le Colonel Assimi Goïta à son frère son excellence le Capitaine Ibrahim Traoré’’.

L’idée de la coalition interafricaine est en de se concrétiser et ni Barkhane, ni Minusma ni aucune autre instance étrangère ne pourrait l’entraver.

Les dès son lancés, le ton est donné, le Mali et le Burkina sont le centre d’une lutte multidimensionnelle anti Occupation qui s’étend de jour en jour.

G20 : Macky Sall plaide pour un siège permanent à l’Afrique :

Le président sénégalais Macky Sall a réitéré mardi 15 novembre son appel en direction des dirigeants du G20 pour un statut de membre permanent à l’Afrique au sein de cette structure regroupant les 19 pays les plus industrialisés du monde et l’UE.

Le président sénégalais s’est exprimé à l’occasion du sommet du G20 (15 au 16 novembre) qui s'est tenu à Bali, en Indonésie, en qualité d’invité.

“Je voudrais souligner que dans ce renouveau du multilatéralisme auquel nous nous sommes engagés à Bali, l’Afrique reste un partenaire incontournable sur la scène internationale. Elle est la 8e puissance économique par son PIB et possède plus de 60 % des terres arables avec une population estimée à près de 2,5 milliards d’ici 2050’’, a souligné Sall.

“Elle peut par conséquent nourrir une juste ambition d’être intégrée comme un membre permanent au Forum du G20 et j’aimerais inviter mes pairs à y procéder’’, a ainsi estimé le président en exercice de l’UA qui participait à la session 1 du Sommet portant sur Sécurité alimentaire et Énergie.

Sall a en outre plaidé pour doter l’Afrique de moyens pour résoudre les problèmes d’insécurité alimentaire et d’énergie.

“Nos économies sont plus vulnérables parce que trop dépendantes de l’extérieur. En même temps nous n’avons pas assez d’espace budgétaire pour amortir ces chocs’’, a-t-il souligné.

“L’urgence d’une augmentation croissante des risques de famine auxquels sont exposées plus de 2,2 millions de personnes dans le Sahel nous recommande de rétablir en priorité les chaînes mondiales d’approvisionnement alimentaires afin de les rendre plus durables, justes, inclusifs et résilients’’, a-t-il ajouté évoquant la nécessité de la réallocation des droits de tirage spéciaux non utilisés et un assouplissement de leurs conditions d’éligibilité pour mieux accompagner les efforts africains.

“Le paradoxe d’une Afrique aux immenses potentialités agricoles, forestières et hydriques, souvent confrontée à des pénuries alimentaires doit être résolu’’, a-t-il insisté.

S’agissant de la question énergétique, Sall a souligné l’attachement de l’Afrique au respect des accords de Paris tout en rappelant l’urgence de la transformation des systèmes énergétiques de manière à garantir des transitions énergétiques propres, durables, abordables et inclusives.

“Renoncer à l’exploitation de nos ressources naturelles alors que l’électricité reste encore un bien de luxe aussi bien pour les populations que pour nos entreprises en raison de son coût élevé c’est restreindre nos potentiels d’industrialisation’’, a fait savoir le président de l’UA.

Il a ainsi exhorté la communauté internationale à tenir compte des priorités plurielles des différentes nations africaines dans l’ambition d’une transition énergétique mondiale en ligne avec l’accord de Paris.

“L’Afrique reste ouverte au choix d’une économie décarbonée, mais cela passe par le transfert de technologies et l’investissement dans le renouvelable’’, a-t-il assuré.

Le 17e sommet des chefs d’état et de gouvernement du G20 porte sur le thème ‘‘se redresser ensemble, se redresser plus fort’’.

Avec Alioune Ndiaye.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV