L’économiste en chef de la banque publique LBBW dans le Bade-Wurtemberg (Baden-Württemberg), dans le sud-ouest de l’Allemagne, aurait déclaré que l’Allemagne était en pourparlers avec la République islamique d’Iran pour acheter du pétrole iranien.
« Des pourparlers intensifs sont déjà en cours dans les coulisses avec le Venezuela, l’Iran ou l’Algérie pour couvrir les besoins en pétrole et en essence de l’Allemagne », a écrit Jerusalem Post, citant Moritz Kraemer, économiste en chef de la Landesbank Baden-Württemberg (LBBW).
Les commentaires de Kraemer interviennent alors que l’Allemagne prévoit de couvrir ses besoins énergétiques grâce à ses efforts censés se sauver de la dépendance gazière envers la Russie, a écrit le journal israélien.
L’Inde augmente ses importations de pétrole d’Iran
Les exportations de pétrole de l’Iran ont été perturbées par diverses sanctions depuis environ une décennie, l’ancienne administration américaine essayant même de les réduire à zéro. Bien que l’objectif n’ait jamais été atteint, les exportations de pétrole de l’Iran et l’accès à son argent ont été sévèrement limités après que le président Donald Trump a retiré en 2018 les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et a décidé de faire pression sur Téhéran en lui imposant des sanctions économiques.
Avec l’investiture du nouveau gouvernement iranien en août 2021, les efforts pour augmenter les exportations de pétrole de l’Iran et développer l’industrie pétrolière ont pris de l’ampleur, et dans les tout premiers mois, le pétrole iranien est revenu sur le marché par de nouvelles routes, à tel point que le président Ebrahim Raïssi a annoncé une augmentation de 40 % des exportations de pétrole en mars 2022.
Le mois dernier, le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, a déclaré que les exportations iraniennes de pétrole et de produits pétrochimiques se poursuivaient sans interruption après que l’administration Biden a annoncé une nouvelle série de sanctions contre le pays.
« Avec les nouvelles procédures présentées par mes collègues des affaires internationales de la National Iranian Oil Company, nous avons pu trouver de bons marchés attractifs pour le brut, le condensat de gaz, les produits pétroliers et les produits pétrochimiques iraniens », a-t-il déclaré.
Iran : « 38 milliards de dollars de pétrole vendus à la Chine »
Owji a déclaré que son ministère avait trouvé de nouveaux marchés et processus d’exportation grâce auxquels « nous avons réussi à transformer l’exportation de pétrole brut et de condensat de gaz par rapport aux dernières années ».
Ses propos sont intervenus après que le Trésor américain a annoncé de nouvelles mesures, visant plusieurs entreprises basées en Chine, aux Émirats arabes unis, à Hong Kong et en Inde que les États-Unis accusent d’être impliquées dans la vente de produits pétroliers et pétrochimiques iraniens.
Owji a déclaré que « les sanctions occidentales n’ont eu aucun effet sur les exportations de pétrole de notre pays ».
Les données du gouvernement ont également montré que les revenus de l’Iran provenant de l’exportation de pétrole et de produits pétroliers ont été multipliés par onze l’année dernière et par huit au cours des cinq premiers mois de cette année.
