À l’occasion de l’ouverture du 31e sommet de la Ligue arabe à Alger ce mardi 1er novembre, le mouvement yéménite Ansarallah a appelé les pays membres à entrer en action pour mettre un terme à l’agression et au blocus imposé au Yémen.
Cité par l’agence de presse yéménite SABA, Mehdi al-Mashat, chef du Conseil politique suprême d’Ansarallah a déclaré que « le Yémen s’attend à ce que l’Algérie et les dirigeants de la Ligue arabe se tiennent aux côtés du peuple yéménite et de son droit légitime de mettre fin à huit ans d’agression et de lever le blocus, jusqu’à ce que le Yémen retrouve sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale, et ce, en nettoyant son territoire de la présence des occupants étrangers ».
Dans une lettre s’adressant au président algérien Abdelmadjid Tebboune à l'occasion du 68e anniversaire de la révolution algérienne, Al-Mashat a écrit : « Le Yémen exige une compensation pour toutes les pertes qu’il a subies au cours des huit dernières années. Nous attendons du sommet arabe en Algérie qu'il aide les Yéménites à cristalliser des solutions nationales sans aucune tutelle ni ingérence douteuse dans le sens des intérêts du peuple yéménite et à réaliser tous ses droits. »
Plus loin dans ses propos, le chef du Conseil politique suprême d’Ansarallah a appelé la Ligue arabe à se positionner du côté du peuple palestinien et à trouver des solutions à d’autres questions du monde arabe, loin des ingérences étrangères et des intérêts étroits.
Cela intervient alors que les ressources et les richesses nationales yéménites ne cessent d’attiser les convoitises des forces d’occupation présentes dans le pays. Dans ce contexte, le membre du Bureau politique d’Ansarallah, Ali al-Qahum, a déclaré dimanche 30 octobre aux journalistes : « Notre patience face au pillage des richesses et des ressources du Yémen a des limites et ne durera pas longtemps, et nos armes stratégiques et dissuasives ont changé les équations sur le terrain. »
En allusion à la récente opération de drones de l’armée yéménite sur le port d’al-Dhaba dans le gouvernorat de l’Hadramaout au sud du Yémen pour empêcher le pillage de ressources pétrolières nationales, il a indiqué : « L'opération d’al-Dhaba porte ce message d'avertissement selon lequel nous ne resterons pas les bras croisés face à la privation de la nation de ses richesses, au pillage des ressources du pays par les agresseurs et au stockage de leurs revenus dans la banque saoudienne d’al-Ahli. »
Pour rappel, l'armée yéménite a récemment lancé une frappe de drones sur le port d'al-Dhaba dans la province de l’Hadramaout pour empêcher l'entrée d'un navire pétrolier qui prévoyait de piller du pétrole brut yéménite. À cette occasion, le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a annoncé dans un communiqué que cette opération de drone n'était qu’un petit coup de semonce visant à empêcher le pillage et la contrebande de pétrole.
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La province de l'Hadramaout est le plus grand producteur de pétrole du Yémen. Selon le ministère du Pétrole du gouvernement de salut national, la coalition d’agression saoudienne a pillé environ 10 milliards de dollars du pétrole du Yémen.
En mars 2015, l'Arabie saoudite a lancé une guerre d'usure contre le Yémen en collaboration avec ses alliés arabes et avec le soutien militaire et logistique des États-Unis et d'autres États occidentaux. L'objectif était de réinstaller le régime Hadi favorable à Riyad et d'écraser le mouvement de résistance Ansarallah, qui gère les affaires de l'État en l'absence d'un gouvernement fonctionnel au Yémen. Le régime de Riyad n'a atteint aucun de ses objectifs alors que la guerre a causé des centaines de milliers de morts, engendrant la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.
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