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Le Yémen ne permet pas l’acheminement du gaz vers l’Europe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le port yéménite de Hudaydah. (Photo d'Archives)

Au Yémen, la coalition d'agression saoudo-émiratie ne cesse de violer la trêve en vigueur entre les parties belligérantes. Dans ce sens, l’unité d’artillerie saoudienne a pilonné samedi 22 octobre différentes zones dans le district frontalier de Shadaa, situé à l’ouest de la province de Saada dans le nord-ouest du Yémen.

Cette attaque à l’artillerie saoudienne intervient un jour après une frappe de drones des forces armées yéménites contre le terminal pétrolier d’al-Dabba dans le gouvernorat de Hadramaout pour empêcher le pillage du pétrole du pays par la coalition saoudienne.

La frappe constituait un avertissement mineur pour empêcher un navire pétrolier qui tentait de piller du pétrole brut via le port d’al-Dabba dans le gouvernorat d’Hadramaout à l’est du pays.

Le porte-parole des forces armées yéménites Yahya Saree a déclaré que le navire pétrolier avait transgressé la décision rendue par les autorités compétentes d’interdire le transport et l’exportation des pétroliers souverains du Yémen.

« Nous avons lancé un petit coup d’avertissement pour empêcher le pillage du pétrole brut par un pétrolier ayant accosté au port d’al-Dabba », a déclaré le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree.

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Il a souligné que les forces armées yéménites n’hésiteraient pas à remplir leur devoir d’arrêter et d’empêcher tout navire tentant de piller les richesses du peuple yéménite, affirmant que les forces armées sont en mesure de lancer davantage d’opérations d’alerte pour rétablir les droits du peuple yéménite.

Saree a également renouvelé son avertissement à toutes les entreprises étrangères, les appelant à se conformer pleinement aux décisions de Sanaa et de s’abstenir de toute contribution au pillage des richesses yéménites.

Sanaa ne permettra pas le pompage du gaz yéménite vers l’Europe

Lors d’une interview accordée samedi 22 octobre à la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen, Zaifullah al-Shami, ministre de l’Information du gouvernement de salut national du Yémen, a annoncé que Sanaa ne permettrait pas l’acheminement du gaz yéménite vers l’Europe ni nulle part ailleurs alors que le peuple yéménite lui-même souffre de la pénurie du gaz.

Évoquant l’attaque de drones des forces armées yéménites contre le port d’al-Dabba, il a indiqué : « Cette attaque est une alerte précoce ayant touché la proximité du port précité et du pétrolier ».

« Ces messages d’avertissement seront suivis de frappes dures si les compagnies pétrolières se rendent aux pressions américano-européennes », a-t-il averti avant de conclure : « Les drones envoient un message aux ennemis sur la capacité de notre peuple à changer la donne et aujourd’hui, les avions sans pilote sont l’arme la plus puissante dont disposent les Yéménites ».

En mars 2015, la coalition saoudienne dirigée par le régime de Riyad, a lancé une campagne militaire dévastatrice contre le Yémen qui se poursuit encore aujourd’hui au moyen des armes occidentales et du soutien logistique des États-Unis et de plusieurs autres pays occidentaux.

L’objectif était de ramener au pouvoir le président démissionnaire yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi et de faire reculer les Comités populaires du Yémen (Ansarallah), ce dernier conduisant l’État en l’absence d’un gouvernement efficace dans le pays.

Loin d’avoir atteint ses objectifs malgré le siège aérien, terrestre et maritime imposé au Yémen, la guerre menée par l’Arabie saoudite avec le feu vert de Washington n’a eu d’autres résultats que la mort des dizaines de milliers de Yéménites, le déplacement de millions d’autres et la destruction des infrastructures du pays, entraînant la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.

L’Arabie saoudite est allée plus loin et empêche le pays déjà le plus pauvre du Moyen-Orient d’exporter son pétrole en entravant l’accostage des navires chargés de carburant au port vital de Hudaydah au Yémen.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV