Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Massoud Setayeshi, a déclaré que les autorités iraniennes ont procédé à davantage d’arrestations dans le dossier d’espions français détenus et ont réussi à obtenir de précieuses « informations stratégiques ».
S’exprimant lors de sa conférence de presse hebdomadaire, mardi 25 octobre, Setayeshi a déclaré que les personnes nouvellement arrêtées sont accusées de « complot et connivence » pour nuire à la sécurité nationale.
Il a déclaré que l’affaire avait des dimensions différentes et faisait l’objet d’une enquête approfondie et immédiate.
Cependant, le porte-parole de l’appareil judiciaire iranien n’a pas précisé combien d’autres arrestations avaient été effectuées ni donné leur nationalité ou tout autre détail.
Dans une vidéo diffusée sur la chaîne d’information iranienne en langue arabe Al-Alam au début du mois, les deux espions français arrêtés en Iran il y a environ quatre mois ont admis avoir tenté de provoquer des manifestations et des émeutes antigouvernementales dans le but ultime de faire pression sur la République islamique d’Iran.
Cécile Kohler, 37 ans, et Jacques Paris, 69 ans, se sont rendus en Iran le 28 avril en tant que touristes. Ils ont ensuite été arrêtés, accusés d’activités d’espionnage pour des agences occidentales.
Le ministère iranien du Renseignement a annoncé en mai que les deux Français avaient tenté de fomenter l’instabilité et le désordre social en Iran lorsque certains enseignants sont descendus dans la rue lors de manifestations pacifiques pour exiger des salaires équitables et de meilleures conditions de travail.
Certaines photos montrent que les deux Français étaient liés à des syndicalistes enseignants, dont Rassoul Bodaghi.