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Zoom Afrique du 7 octobre 2022

Zoom Afrique du 7 octobre 2022

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Actualité en Afrique :

  • Souveraineté alimentaire du Sénégal - Le ministre de l'Agriculture réaffirme la volonté et l'engagement de l'État
  • L'Angola lancera en 2023 un appel d'offres pour l'octroi de droits d'exploration de 12 champs pétroliers
  • Commerce : l'Ouganda va lancer un fonds de crédit à l'exportation pour exploiter de nouveaux marchés
  • Tanzanie : Les autorités chargées des infrastructures routières vont lancer le projet du pont de Jangwani

Analyses de la rédaction :

 

1.RCA : Des Français renversent une moto et fuient le lieu de l'accident... 

La semaine dernière, les Centrafricains ont été témoins d'un incident tragique qui a illustré une fois de plus le mépris des Français pour le peuple de la RCA. 

À Bangui, à pleine vitesse, une voiture transportant des représentants de l'ambassade de France a heurté un conducteur de taxi-moto et a poursuivi sa route comme si de rien n'était. En sortant de la scène du crime, une malheureuse voiture a causé un autre accident, heurtant un autre conducteur de taxi-moto. Sans surprise, le personnel de l'ambassade de France a préféré cette fois ne pas s'arrêter et a poursuivi sa route vers le refuge.  

Ainsi, cette série d'accidents a blessé deux Centrafricains, l'un avec des blessures modérées et l'autre avec de nombreux bleus et écorchures sur tout le corps. Les Français, qui ont provoqué l'accident, n'ont même pas vérifié si les conducteurs de moto-taxi qu'ils avaient blessés étaient en vie et ont cyniquement continué leur chemin vers l'ambassade. Cela montre l'attitude de la France en général, qui reste indifférente aux souffrances des Centrafricains, qu'elle a elle-même causées. 

Cet incident a fait l'objet d'une enquête de la gendarmerie centrafricaine, mais les auteurs n'ont pas pu être poursuivis en raison de leur immunité diplomatique. De plus, selon certaines sources, un important fonctionnaire français se trouvait dans le véhicule qui a percuté les motos-taxis, si bien que l'ambassade de France a décidé d'étouffer l'incident. Mais personne n'est au-dessus de la loi ! Le statut social ne devrait pas permettre à une personne de penser qu'elle a le droit de nuire à autrui et de quitter la scène d'un crime !    
  
La population de Bangui, indignée par ce crime qui ne doit pas rester impuni, a manifesté devant l'ambassade de France, qui n'a même pas pris la peine de commenter l'incident ou de présenter ses excuses aux victimes. Le peuple n'a plus l'intention de tolérer le comportement criminel des Français en Afrique en général et en République centrafricaine en particulier. La France a l'habitude de traiter le continent africain comme si c'était le sien, de poursuivre ses intérêts égoïstes et de causer d'énormes dégâts, tout en restant toujours impunie. Mais avec l'arrivée au pouvoir de Faustin Archange Touadera, qui pense avant tout au bien de son peuple, les exactions de la France en République Centrafricaine prennent fin ! Bientôt, la France répondra de tous ses crimes sur le sol centrafricain et même africain. 

2. Mali-Côte d’Ivoire: les 46 soldats préfèrent rester à Bamako!

Depuis la visite des envoyés spéciaux de la mission de médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) jeudi dernier, aucun chef d'État africain n'a prononcé un seul mot pour demander la libération des 46 mercenaires ivoiriens emprisonnés à Bamako, pas un seul communiqué de l'organisation sous-régionale. Pour coordonner les violons, Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d'Ivoire et Oumarou Emballo, président en exercice de la CEDEAO se sont précipités à Paris pour rendre compte à leur maître Emanuel Macron de l'humiliation subie par leurs émissaires à Bamako, des nouvelles révélations sur ce dossier mal ficelé et de la nouvelle stratégie pour empêcher tout procès dans cette affaire de complot d'État. Les mensonges ont une durée de vie très courte ! À cause des mensonges du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, les envoyés spéciaux de la CEDEAO ont eu la honte de leur vie et le forum des Nations unies ou le haut sommet de la diplomatie mondiale a été la ruse du monde la semaine dernière. Pour rappel, la CEDEAO avait décidé le 22 septembre à New York en marge de la 77ème Assemblée générale des Nations unies de dépêcher trois chefs d'État à Bamako pour faire pression sur le colonel Assimi Goïta afin qu'il libère les 46 mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali le 10 juillet 2022 avec des armes de guerre. 

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le président gambien Adama Barrow et le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey sont arrivés à Bamako jeudi dernier. Les présidents Macky Sall et Faure, connaissant les dessous sombres de cette affaire de déstabilisation de la transition malienne, ont poliment décliné l'invitation. Après une réunion de plus de six heures, les autorités maliennes, selon des indiscrétions, ont mis fin aux spéculations sur ce complot contre le Mali en mettant des preuves tangibles et irréfutables sur la table des émissaires de la CEDEAO. Selon notre source, la diplomatie malienne a clairement démontré que les 46 mercenaires ne sont pas seulement des soldats ivoiriens, mais parmi eux se trouvent 16 soldats ivoiriens des forces spéciales d'ADO. Les autres sont 4 Sierra-Léonais, 5 Sud-Africains, 4 Ghanéens et des Togolais, tous issus de la Légion étrangère française. Les 3 femmes étaient des dames d'honneur, qui ne sont pas membres des forces armées, mais qui avaient d'autres rôles et d'autres missions à jouer à Bamako dans le cadre de cette opération en pleine Tabaski. Raison pour laquelle le colonel Assimi Goita, président de la transition, a été clément avec elles, d'où le jargon militaire de "titre humanitaire" pour masquer l'obligation diplomatique de les libérer. 

Voilà les raisons du silence radio de la délégation de la CEDEAO, qui s'immisce dans une affaire judiciaire entre deux pays membres. Face aux colonels et à la diplomatie malienne, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et gambien Adama Barrow ont baissé la tête car le rapport d'enquête est explosif et au moment opportun, l'État malien rendra public le cas des " militaires mixtes " comme aime à le dire l'ancien président Laurent Gbagbo, détenteurs de passeports ivoiriens pour les besoins de la cause mais rattrapés grâce à la vigilance des vaillants militaires maliens et mis à la disposition de la justice malienne. 

Ainsi, face à l'échec de cette opération de déstabilisation commandée par les stratèges géopolitiques du Sahel et mise en œuvre par Alassane Ouattara, le parrain de la France Afrique, les 46 mercenaires ivoiriens préfèrent être jugés et condamnés au Mali plutôt que de se faire rapatrier à Abidjan. Car en cas d'échec, le mercenaire est exécuté à son retour. Voilà pourquoi on dit qu'on ne fait pas de pacte avec le diable, car le diable ne fait pas de prisonniers de guerre. En conclusion, les 46 éléments du SAS d'ADO préfèrent la justice malienne, plutôt que le châtiment que constitue la diplomatie sanglante et hypocrite de la CEDEAO. Car le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, refuse de révéler la vérité dans cette affaire, contrairement à ses mercenaires qui ont tout avoué aux enquêteurs. Affaire à suivre... 

3. Burkina: l’ambassade de France reste fermée 

Les locaux diplomatiques français ont été pris pour cible samedi par des manifestants anti-français suite au coup d'état du 30 septembre. 

L'ambassade de France au Burkina Faso a annoncé mercredi soir dans un communiqué que ses services restent fermés, suite aux actes de vandalisme et de saccage qui ont visé les installations diplomatiques françaises samedi à Ouagadougou, lors de manifestations de soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d'État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. 

Samedi 1er octobre 2022, "l'ambassade, le consulat général et les instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ont été vandalisés et saccagés" par des manifestants hostiles à la France, écrit l'ambassade dans un communiqué. 

En conséquence, poursuit le communiqué de la représentation diplomatique française, "les services de l'ambassade, du consulat général, des instituts et des opérateurs français qui reçoivent habituellement du public restent fermés jusqu'à nouvel ordre". 

Un précédent communiqué de l'Institut français du Burkina Faso, indiquait plus tôt dans la journée, que " Suite aux actes de vandalisme et de saccage perpétrés sur les deux Instituts français du Burkina Faso le samedi 1er octobre 2022, l'Institut français du Burkina Faso restera fermé au public jusqu'à nouvel ordre ". Les deux sites de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sont concernés par cette fermeture temporaire. 

Dans la nuit de samedi à dimanche, des manifestants ont mis le feu à un poste de garde devant l'ambassade de France à Ouagadougou, et ont saccagé une partie de l'Institut français de Bobo-Dioulasso (ouest) et celui de Ouagadougou. 

Les manifestants ont accusé la France de "protéger" Damiba. Cette position a été renforcée lorsque le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré que Damiba s'était réfugié dans la base militaire française de Ouagadougou afin de préparer une contre-offensive. 

Cette information a été formellement démentie par la France, qui a également condamné "avec la plus grande fermeté" les violences contre ses "bases diplomatiques au Burkina Faso" dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères. 

"Toute attaque contre nos bases diplomatiques est inacceptable. Nous appelons les parties concernées à assurer leur sécurité, conformément aux conventions internationales", a déclaré le Quai d'Orsay. 

De son côté, l'Unité d'action syndicale (UAS) du Burkina Faso, qui regroupe six centrales syndicales et 17 syndicats autonomes, a exigé mardi dans un communiqué le départ des troupes françaises du Burkina Faso. 

"Le coup d'État du 30 septembre 2022, avec l'annonce de l'engagement français en soutien au président déchu, a bénéficié d'un soutien populaire", a déclaré l'Unité d'action syndicale, qui a salué "l'expression claire du sentiment anti-impérialiste de notre peuple, en particulier de sa jeunesse." 

Ce qui est ridicule, c'est quand les médias français disent que les lobbies russes via les réseaux sociaux font de la désinformation contre la France et ses intérêts. Le sentiment anti-français est un fait dans de nombreux pays et c'est à la France et aux Français de savoir partir quand ils sentent que les Africains ne veulent pas d'eux sur leur territoire.  

En effet, la Russie n'est pas à l'origine du sentiment anti-français. 
C'est clairement un lourd passé colonial, une politique post-coloniale hasardeuse et parfois même méprisante, des dérives et abus économiques et financiers, etc... qui justifient l'origine du sentiment anti-français. 
La Russie n'a rien à voir avec la montée du sentiment anti-français qui se développe en Afrique. Ce sont les Africains eux-mêmes qui crient haut et fort qu'ils en ont assez des colonialistes occidentaux sur leur territoire et que l'ère coloniale est terminée. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV