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Zoom Afrique du 4 juin 2022

Zoom Afrique du 4 juin 2022

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Actualité en Afrique :

  • Le Kenya célèbre le 59e anniversaire de son indépendance
  • Mauritanie : le processus préparatoire du dialogue national suspendu
  • Sénégal : lancement des travaux de l'usine de dessalement d'eau
  • Mali : environ 81,4 millions USD pour la construction d’une nouvelle usine de cimenterie

Analyses de la rédaction :

1. RDC/Rwanda : les USA veulent une guerre ?

Le Rwanda exercera des représailles s’il subit de nouvelles attaques de la République démocratique du Congo, a déclaré mardi son ministre des Affaires étrangères, après avoir accusé le Congo d’avoir tiré des obus à travers la frontière au début du mois. 

Le Congo a convoqué l’ambassadeur du Rwanda et a suspendu les vols de RwandAir vers le Congo au cours du week-end en réponse à ce qu’il a qualifié de soutien de Kigali aux rebelles du M23 menant une offensive militaire dans ses régions frontalières orientales. 

Le Rwanda a nié ces allégations et a à son tour accusé l’armée congolaise de combattre aux côtés des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé fondé par des Hutus de souche qui ont fui le Rwanda après avoir participé au génocide de 1994. 

« Si les attaques continuent, nous ne resterons pas les bras croisés… Le Rwanda aura le droit de réagir pour protéger la sécurité du pays, pour protéger la sécurité de ses citoyens et nous avons les moyens de le faire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Vincent Biruta. 

D’un autre côté, le VSV dénonce la complicité d'une partie de la communauté internationale qui soutient Paul Kagame sans lui reprocher les violations graves des droits humains perpétrées en RDC. 

Le contexte sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo marqué par des violations et atteintes graves aux droits humains auxquels font face les populations de l’Est suite aux attaques injustes du M23 soutenues par le Rwanda a été abordé par la Voix des Sans Voix pour les Droits de l'homme à l'occasion du 12e anniversaire de l'assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 

La VSV félicite et soutient les Forces Armées de la République du Congo (FARDC) pour leurs exploits et détermination à protéger, à tout prix le territoire congolais et à défendre la population longtemps meurtrie. 

La VSV dit « Allez de l’avant les FARDC, toute la population congolaise est derrière vous ». La VSV salue le gouvernement congolais pour sa position courageuse, salutaire et ferme face au soutien du Rwanda au M23. Du vivant de Floribert CHEBEYA, la VSV avait toujours dénoncé le comportement et agissements des autorités rwandaises se cachant toujours derrière la présence des FDLR pour attaquer la RD Congo ou soutenir des rébellions pour la déstabiliser alors que la paix est l’un des droits fondamentaux de l’Homme pour non seulement les Rwandais, mais également les Congolais » a déclaré le directeur exécutif de la VSV mercredi 1 juin 2022. 

Pour la VSV, l’opinion publique pense que le Rwanda se complait de la présence des FDLR en RDCongo pour en tirer profit coûte que coûte comme le prouve son soutien pour des raisons économiques au M23. D’ailleurs, les FDLR selon certains experts comme Thierry VIRCOULON, ne représentent plus grand chose en termes d’effectifs pour inquiéter le Rwanda. 

« La VSV souhaite la paix entre la RDC et le Rwanda et non le conflit qui risquerait de toucher gravement les populations Congolaises et Rwandaises. Pour cela, la partie de la Communauté Internationale qui soutient le Président Paul KAGAME et son gouvernement sans lui reprocher les violations graves des droits humains perpétrées en RDC avec des millions des morts et des milliers de victimes est complice des souffrances des congolaises et Congolais est contre la paix. Il est donc temps que cela cesse en appelant le président Rwandais d’arrêter tout soutien au M23 », recommande la VSV. 

Et d'ajouter : « la VSV condamne et dénonce fermement le soutien du Rwanda au M23 et soutient la mobilisation des congolaises et congolais pour la paix. La VSV exige du gouvernement congolais des moyens conséquents pour les FARDC et les autres services de sécurité et cela doit passer impérativement entre autres par la réduction du train de vie des animateurs des institutions pour leur permettre de mieux défendre et protéger le territoire congolais contre toute agression ». 

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les FARDC et le M23 dans la partie est de la RDC. Une réunion du Conseil supérieur de la défense s’est tenue à Kinshasa vendredi 27 mai dernier sous la direction de Félix Tshisekedi. 

Plusieurs options ont été levées parmi lesquelles la confirmation du soutien du Rwanda au M23, la convocation de l’ambassadeur rwandais accrédité en RDC, la suspension des vols de la compagnie Rwandair ou encore la considération dorénavant du M23 comme un mouvement terroriste et son exclusion au processus des discussions de Nairobi. 

À l'heure actuelle, les organisations continentales et la Communauté internationale appellent à un dialogue entre la RDC et le Rwanda pour tenter de désamorcer la bombe. D'après les autorités angolaises, après des échanges entre Félix Tshisekedi et Joao Lourenço, le président de la RDC avait accepté de libérer deux militaires rwandais arrêtés dans la partie est de la RDC. 

De son côté Washington s’en mêle.  

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé mercredi à une solution diplomatique pour régler les tensions croissantes entre la République démocratique du Congo, et le Rwanda alors qu'il accueillait à Washington Christophe Lutundula le ministre congolais des Affaires étrangères. Il a notamment salué les discussions qui se sont tenues en avril entre le gouvernement congolais et des groupes rebelles à Nairobi, au Kenya. 

« Je suis également très impatient de discuter de la manière dont nous pouvons soutenir la paix, la sécurité et la stabilité dans l'est de la RDC, qui est confronté à certains défis. Mais nous voulons soutenir les efforts africains importants qui sont en cours afin de faire face à ces défis. Et je dirais en particulier que nous applaudissons les efforts diplomatiques que nous voyons en cours pour l'initiative de Nairobi et la poursuite d'une paix durable dans la région, ce que les États-Unis soutiennent beaucoup » souligne Antony Blinken, Le secrétaire d'Etat américain. 

La querelle diplomatique entre Kigali et Kinshasa s'est intensifiée ces derniers jours, plusieurs ont appelé à la rupture des relations entre les deux voisins. En début de semaine, la République démocratique du Congo qui accuse le Rwanda de déstabiliser la partie est de son pays a libéré deux soldats rwandais à la demande du médiateur de la crise Joao Lourenço. Une mesure censée réduire la tension entre les deux pays. 

Les États-Unis s’en mêlent comme si c’était eux qui sont derrières ces tensions. Le fameux dialogue que salue Washington avec les groupes rebelles à Nairobi, est en fait une manière de légitimer l’existence de ces groupes rebelles visiblement soutenu par Washington. Les États-Unis se sont sentis en danger lorsque la RDC a œuvré pour mettre en place une alliance régionale pour mettre fin à la présence des rebelles terroristes qui déstabilisent l’est de la RDC.  

La situation se dégrade littéralement, surtout depuis que les alliances régionales se sont formées entre la RDC et plusieurs pays voisins, notamment l’Ouganda ou encore le Burundi pour mettre fin à l’insécurité incessante que vit la population congolaise dans l’est de la RDC. Cette situation dure depuis des décennies maintenant et il est clair que le ras-le-bol de la population congolaise se fait également ressentir. L’aide militaire occidentale n’a fait qu’empirer la situation, comme partout à travers le monde. La présence passive de la Monusco, les pseudos aides des États-Unis ou encore de la France n’ont fait qu’empirer la situation, et ça, les congolais sont conscients qu’ils ne peuvent que compter sur eux-mêmes s’ils veulent que la sécurité revienne dans la région de l’Est. De nombreuses manifestations ont régulièrement lieu demandant le départ de la Monusco, vu la passivité de cette instance internationale face à l’insécurité, les congolais s’interrogent encore sur les vraies raisons de la présence de celle-ci sur le territoire congolais. Tout le monde a bien compris que les seuls qui peuvent réellement ramener la sécurité dans l’est de la RDC, c’est bien les congolais eux-mêmes et personne d’autres. 

2. Sénégal/Russie : la nouvelle alliance ?

Le président russe Vladimir Poutine a entamé des négociations avec son homologue sénégalais et le président de l’Union africaine Macky Sall. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat participe également à la réunion qui a lieu ce vendredi à Sotchi. 

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a noté que l’ordre du jour de la conversation était « très, très important et détaillé ». Selon lui, certaines questions internationales seront abordées, dont « la profonde préoccupation du continent africain face à la crise alimentaire mondiale imminente », le manque d’engrais et la coopération économique. 

Les relations russo-africaines seront également abordées. Comme l’a rapporté le service de presse du Kremlin, les pourparlers porteront sur les questions d’interaction entre la Fédération de Russie et l’Union africaine, y compris l’élargissement du dialogue politique et de la coopération économique et sociale avec les pays du continent. Les présidents devraient aussi discuter du développement de la coopération russo-sénégalaise. 

Le Sénégal place de grands espoirs dans la coopération entre les pays africains et la Russie. C’est ce qu’ont déclaré vendredi le président du Sénégal et le président de l’Union africaine (UA) Macky Sall lors de son entretien avec le président russe Vladimir Poutine. 

« Je salue le rôle joué par la Russie dans la lutte pour les indépendances des pays africains. Ce rôle ne peut être oublié par l’Afrique. Et cette amitié au nom de laquelle je viens pour les 54 pays de l’Union africaine fait que vraiment nous avons beaucoup d’espoir et nous souhaitons bien sur non seulement renforcer les relations de coopération bilatérales entre la Russie et l’Afrique, mais aussi parler de la crise et de ses conséquences sur nos États, sur nos pays », a déclaré le président sénégalais Macky Sall au début de son entretien avec son homologue russe. 

Le président sénégalais a noté que « malgré d’énorme pressions, la majorité de pays africains a évité de condamner la Russie dans cette situation ». Un certain nombre de pays d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient ont une position similaire sur la situation actuelle, d’après lui. 

Selon des médias sénégalais, « Macky Sall s’est rendu en Russie pour faire sortir toute la planète de l’impasse où elle s’était retrouvée à cause de la crise en Ukraine », a affirmé pour sa part le journal sénégalais l’As. « Le voyage du président sénégalais en Russie s’inscrit dans le cadre des efforts menés par l’Union africaine afin d’obtenir la désescalade en Ukraine et stabiliser les marchés mondiaux des céréales et des engrais ». 

Le président sénégalais et président de l’Union africaine (UA) Macky Sall trouve nécessaire de lever les sanctions contre la Russie en matière de livraisons internationales de céréales et d’engrais. « Les sanctions aussi contre la Russie ont entrainé plus de gravité puisque nous n’avons plus accès aux céréales provenant de Russie. Un problème particulier, mais surtout aux engrais. Et ça a créé vraiment de sérieuses menaces pour la sécurité alimentaire du continent », a-t-il souligné. M. Sall a indiqué que son pays « prônait l’exemption des céréales et des engrais des sanctions contre la Russie ». 

Selon le service de presse du Kremlin, la décision de la visite de Macky Sall en Russie a été prise lors de la réunion du 10 mai du Bureau élargi de l’Union africaine. Selon l’agence de presse sénégalaise, son voyage s’inscrit dans les efforts du président de l’UA visant à régler le conflit en Ukraine, ainsi qu’à débloquer la situation des céréales et des engrais qui affecte négativement les pays africains. 

Le rôle de l’Afrique grandit sur la scène internationale, et la Russie développera ses relations avec les pays du continent africain, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine en accueillant dans sa résidence à Sotchi le président sénégalais et président de l’Union africaine Macky Sall et le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. 

« Le rôle politique de l’Afrique grandit sur la scène internationale. Nous sommes persuadés que l’Afrique en général aussi bien que les États qui la constituent et avec qui nous entretenons traditionnellement des relations très bienveillantes et réellement amicales, ont de grandes perspectives devant eux, et c’est en partant de ce fait que nous comptons développer nos relations avec l’Afrique en général et avec ses États en particulier », a déclaré le chef de l’État russe. 

« Nous nous trouvons à une nouvelle étape de notre développement et nous accordons une grande importance à nos relations avec les pays africains », a indiqué Vladimir Poutine. Selon ses informations, les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique ont augmenté de 34% au cours des six derniers mois. Le chef de l’État russe a également souligné que la Russie comptait développer des liens culturels et humanitaires avec l’Afrique. « Et nous ferons tout afin que ce développement s’intensifie », a-t-il ajouté en précisant que la Russie montrait toujours un grand intérêt envers la culture africaine. 

Vladimir Poutine a précisé que la Russie célébrait traditionnellement tous les événements importants pour le continent africain, notamment la Journée de l’Afrique et le soixantième anniversaire de l’instauration des relations diplomatiques avec le Sénégal. « Dans les semaines qui viennent vous allez célébrer la création de l’Union africaine. À l’occasion de cet événement, je voudrais rappeler que notre pays a toujours été aux côtés de l’Afrique et l’a toujours soutenue dans sa lutte contre le colonialisme ». Le président russe a rappelé également qu’en 2019 la Russie avait accueilli le sommet Russie-Afrique. 

De nouveaux liens sont entrain de se tisser entre l’Afrique et la Russie, malgré les nombreuses pressions de la Communauté occidentale pour briser ce lien. Les pays comme la Russie, l’Iran ou encore la Chine sont de plus en plus présent mettant en déroute les nombreux plans de colonisation de l’Afrique des Occidentaux, mais réduisant également leur présence. Et cette coopération ne fait que s’agrandir.

3. La montée des tensions entre le Rwanda et la RDC inquiète l'Union africaine

Samedi, le Rwanda a affirmé que deux de ses soldats étaient retenus en captivité après leur enlèvement par des rebelles en RDC. De son côté, Kinshasa accuse son voisin d’attaques sur son sol. Le président sénégalais Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, a exprimé dimanche sa « grave préoccupation », et appelle les deux pays au calme et au dialogue.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV