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Zoom Afrique du 2 mai 2022

Zoom Afrique du 2 mai 2022

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Actualité en Afrique :

  • Niger : l'opposition rejette le redéploiement des forces françaises et européennes
  • Cameroun / Crise anglophone : une sénatrice enlevée en zone anglophone
  • RDC : le gouvernement appelé à réserver un caractère urgent au projet d'électrification du pays
  • Mali : 12 terroristes éliminés dans des frappes de l’armée contre une base terroriste dans le centre du pays

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie : nouveau plan de déstabilisation US, musulman contre chrétien

En Éthiopie, après la défaite des rebelles à la solde de Washington, le nouveau scénario de déstabilisation serait d'instaurer une guerre inter-religieuse.

Le bureau régional de la paix et de la sécurité de l'État d'Amhara a déclaré que 373 personnes avaient été arrêtées dans la ville de Gonder à la suite de la récente tuerie.

Des violences visant des musulmans en deuil ont éclaté le 26 avril lors des funérailles du cheikh Kamal Legas, un cheikh local important de la ville.

Le chef du bureau a déclaré aux médias d'État qu'un couvre-feu avait été mis en place dans la ville, limitant les déplacements des véhicules et des personnes à partir de 19h00, heure locale ; une interdiction est également imposée aux individus de ne pas porter d'armes. Le port d'uniformes de sécurité est aussi interdit tout comme l'entrée ou la sortie d'armes.

Bien que plusieurs travaux aient été effectués pour stabiliser la situation et ramener la ville à la normale, des troubles ont été causés par des facteurs internes et externes, y compris les médias sociaux, jusqu'au jeudi 28 avril, a déclaré Desalegn. Selon lui, « plus de 20 bâtiments commerciaux et résidentiels ont été incendiés et 11 maisons ont été partiellement ou complètement pillées », a-t-il déclaré.

Le nombre de victimes s'élève à 14, a-t-il dit, et a ajouté qu'ils étaient « des deux confessions » ; jusqu'à présent, sept corps ont été emportés par des membres de la famille après avoir présenté des papiers d'hôpital. Quelque 118 personnes qui ont subi des blessures mineures et graves sont soignées, a-t-il déclaré.

Les individus arrêtés « ont joué un rôle majeur » dans les activités liées aux gangs, les vols et les incendies criminels, entre autres, a déclaré Desalegn, et des travaux étaient en cours pour poursuivre les forces de sécurité et les dirigeants politiques qui ont joué un rôle direct ou indirect dans l'aggravation du problème en ne parvenant pas à agir rapidement et ignorant la situation ont été poursuivis depuis son arrestation. Le Bureau a averti qu'il ne tolérera pas les efforts fournis par certains pour raviver la crise dans la ville.

La communauté musulmane éthiopienne continue de rendre hommage à ses victimes après l'attaque sanglante perpétrée mardi 26 avril dans le village de Gondar au nord du pays, au cours d'une cérémonie funéraire.

« C'est très triste. Des personnes innocentes qui assistaient à un enterrement ont été attaquées sans raison. Environ 20 personnes et plus ont perdu la vie », témoigne Rihadh Seid venu à la fois afficher sa solidarité avec les familles des victimes, mais aussi sa colère dans la capitale Addis Abeba. Sur la place Meskel se trouve aussi Fayiza Mohammed une étudiante. « C'est comme si mon propre frère avait été tué », indique la jeune femme. « Nous ressentons un profond chagrin. L'islam est une religion de moralité, nous devons donc la respecter. Si nous nous laissions guider par nos émotions, cela pourrait être le chaos. C'est très émouvant. »

L'attaque s'est produite lors de la dernière semaine du Ramadan. Elle a été imputée par le conseil des affaires musulmanes de la région touchée à des « extrémistes chrétiens » même si le maire de Gondar n'a pas précisé de quelle communauté seraient issus les assaillants.

La région est très majoritairement peuplée de chrétiens orthodoxes, religion la plus représentée en Éthiopie. La communauté musulmane, elle, comprend environ 40% de pratiquants.

Mais comme partout en Afrique, les problèmes inter-religieux n'existent pas sur ce continent.

 

2. Bamako/Conakry/Ouaga : le triangle des Bermudes pour l'Occident !

Le secrétaire général de l'ONU a souhaité ce dimanche que les militaires au Burkina, en Guinée et au Mali se retirent au plus vite avant qu'une alliance entre ces trois pays ne se mette en place au grand dam de l'Occident!

« Nous avons convenu de l’importance de poursuivre le dialogue avec les autorités de facto [de ces] trois pays afin d’instaurer le retour à l’ordre constitutionnel dans les délais les plus brefs », a déclaré Guterres après avoir rencontré le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine.

Face à la fronde des militaires au pouvoir en Afrique de l’Ouest qui défient la Cedeao, l’institution ouest-africaine à la solde des Occidentaux a répondu par un bref communiqué renvoyant ses menaces aux calendes grecques. L’institution s’avoue donc désarmée et constate qu’elle est incapable de forcer les colonels insoumis à revenir à l’ordre constitutionnel dans des délais raisonnables.

La CEDEAO avait donné aux militaires guinéens et burkinabè un délai pour proposer des calendriers de transition acceptables. La date limite avait été fixée au 25 avril 2022, mais les deux pays ont demandé des délais supplémentaires. Si la requête de Ouagadougou paraît acceptable, en revanche, celle de Conakry dépasse les bornes et de très loin…

Le lieutenant-colonel Damiba et ses frères d’armes ont pris le pouvoir le 24 janvier 2022 et c’est peu de dire que jusqu’à présent la CEDEAO attrape des cheveux blancs. Elle a, jusqu’à ce jour simplement suspendu le Burkina Faso de ses instances, rien de plus. De son côté, les militaires ont donné un gage en permettant au président déchu, Roch Marc Christian Kaboré de regagner son domicile, où il est néanmoins étroitement surveillé.

C’est le seul geste de bonne volonté qu’elle a manifesté. Elle a validé une charte de la transition fixant celle-ci à trois très longues années. Un délai inacceptable pour l’institution sous-régionale et probablement pour les militaires eux-mêmes qui risquent d’être contestés dans la rue s’ils ne parviennent pas à ramener la sécurité sur le territoire.

Le colonel Doumbouya a perpétré son coup d’État en septembre 2021 et depuis huit mois, la CEDEAO lui demande de publier un chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel. Ce que le putschiste ne s’est pas encore résolu à faire. Les sanctions prises par l’organisation présidée actuellement par le Ghanéen Nana Akufo Ado ont été minimales : gel des avoirs et interdiction de voyage pour les militaires au pouvoir.

Comment la CEDEAO peut-elle réagir face à ce non-respect de sa charte alors qu'elle même a démontré au monde qu'elle adopte une politique de deux poids deux mesures face aux pays du Sahel ? Cela a été beaucoup commenté, écrit, mais il n’en est pas moins vrai : le fait qu’elle ait validé les troisièmes mandats anticonstitutionnels d’Alpha Condé et d’Alassane Ouattara lors des élections présidentielles de 2020 a totalement décrédibilisé l’institution. De plus, sa surdité et sa volonté aveugle de vouloir absolument suivre les diktats qui lui imposent en l’occurrence la France et ses alliés occidentaux face à l'humiliation qu'ils n'arrêtent pas de subir en Afrique de l'Ouest, a complètement retirer toute la crédibilité de l'instance aux yeux des Africains.

Ce n’est toutefois pas le seul problème auquel les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest sont confrontés. Les sanctions très lourdes qu’ils ont imposées au Mali n’ont pas porté leurs fruits. Bamako n’a de cesse de faire un pas vers la CEDEAO qui a préféré fermer les yeux quant à la volonté du peuple malien et à sa volonté de vouloir d'abord sécuriser le pays avant de mettre en place des élections.

En outre, ces mesures drastiques ont pénalisé les États voisins, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire, même si elles ne sont pas appliquées à la lettre, sinon, ces pays essuieraient des pertes considérables. En prime, la CEDEAO, qui était déjà perçue par les populations comme « un syndicat de chef d’État » à la solde de l'Occident est devenue encore plus impopulaire après les punitions infligées au Mali. Elle fait face à une véritable fronde dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest.

Imposer des sanctions au Burkina Faso et à la Guinée ne ferait que renforcer les mécontentements et inversement cela augmenterait la cote des militaires. Alors que le seul but de la CEDEAO et de ses maîtres occidentaux, c'est bien de tout faire pour empêcher ces 3 pays de s'unir comme l’a déjà montré le récent voyage du colonel Damiba à Bamako.

Que reste-t-il à la CEDEAO comme outil ? Menacer avec son bras armé, l’Ecomog, comme elle avait envisagé de le faire au Mali après le « coup dans le coup » de mai 2021 ? Inenvisageable, dans la mesure où elle a échoué avec la Misma et n’a pas été en mesure de mettre en place une force pour lutter contre le terrorisme. Elle ne ferait que se ridiculiser. Il ne lui reste donc plus que la patience et la diplomatie et de se plier à la volonté du peuple. C'est une victoire pour ces trois pays qui sont en voie de neutraliser cette instance encore sous le diktat colonial.

3- Au Mali, Barkhane éjecté de la terre et du ciel malien !

Intimidation, espionnage, massacre, subversion, la France s’adonnait à ces actes répréhensibles sur le territoire malien en toute illégalité. En tant qu’État souverain, le gouvernement du Mali l’a rappelée à l’ordre et l’a invitée à inscrire ses actions dans un cadre de respect mutuel.

La France s'est fait éjectée de la terre malienne et les Fama continuent de gagner du terrain. Maintenant, en ayant coupé l'accès de Barkhane au ciel malien, l'aviation militaire malienne reprend également le contrôle du ciel du pays.
La France continue désespérément de créer des scénarios pour discréditer l'armée malienne et aussi les aides russes, les forces armées maliennes continuent malgré tout à avancer dans la lutte contre le terrorisme.

L'État major général des armées a informé l’opinion nationale malienne que les forces armées maliennes FAMA ont mené avec succès des frappes aériennes contre des groupes terroristes respectivement dans le secteur de Yirma les 27 et 28 avril 2022, Niasso Sébé et Sossobè Togoro le 29 avril 2022.

Ces actions matérialisent davantage la montée en puissance continue des FAMA ainsi que l’efficacité de la coordination entre les services de renseignement, les structures de planification et les forces d’intervention. Le processus patient et professionnel de collecte d’analyse et de recoupement des services de renseignement a permis un ciblage extrêmement précis et des frappes très pointues comme suit Secteur de Yirma.

En effet, dans la nuit du 27 au 28 avril 2022, les frappes ont ciblé dans le secteur de Yirma localité située à 23km au sud-ouest de Mondoro, un regroupement et une rencontre de coordination et de planification d’attaques par des terroristes de la Katiba Serma et Ansaroul Al Islam. La cible détruite était la base du terroriste Ousmane Hima allias Abou Adama, petit frère du terroriste recherché avec le bilan qui suit : 12 terroristes neutralisés, 7 blessés évacués dans une forêt aux alentours du village d’Issey pour y recevoir des soins, 3 véhicules calcinés dont un pick-up équipé d'un 12.7mm. Plusieurs motos, dont un tricycle brûlé.

Les frappes ont ciblé un important dépôt logistique des terroristes. Cette cache a été détruite grâce à la précision des renseignements et au choix des points visés ayant occasionné de grandes et multiples explosions en différents points du dépôt.

Les puissants incendies observés après les frappes confirment la destruction du site contenant divers matériels de guerre y compris des explosifs, des drones, des armes et des munitions.

Ce dépôt avait également été identifié et localisé suite à une longue série de renseignements techniques ainsi que de patientes opérations de surveillances et d’observations aériennes. D’incessants mouvements de véhicules et de tricycles chargés de divers matériels à partir des localités de Doungars Toguérecoumbe Walo et Sossobè à destination du dépôt localisé entre Tina et Kaba ont fait l’objet d’un suivi minutieux et permanent.

Le matériel observé a sans équivoque été identifié comme étant un matériel de guerre destiné à être utilisé contre les civils ainsi que les FAMa engagés dans la protection des citoyens maliens. Ces frappes ont contribué à anéantir les espoirs et plans funestes des terroristes et leurs soutiens. La précision des renseignements a permis de suivre et interpeller un terroriste qui tentait de s’infiltrer dans la base aérienne 103 de Gao.

Le succès et l’efficacité de ces actions affaiblissent les groupes terroristes et les privent de moyens de pression contre la population malienne et renforcent les FAMa dans l’exécution de leurs missions régaliennes de défense de l’intégrité du territoire de protection des personnes et leurs biens.

Le suivi de la réaction des groupes terroristes et l’exploitation des renseignements ultérieurs permettront également de poursuivre les opérations de recherche de destruction des sanctuaires terroristes jusqu’à la stabilisation complète du pays.

Les importants efforts consentis par les FAMAS pour le recouvrement des renseignements et la précision des frappes témoignent de l’engagement de l’État major général des armées et des FAMA pour le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme qui restent une priorité dans la conduite des opérations.

L’État major général des armées saisit cette opportunité pour inviter les braves populations, durement et longuement éprouvées par la barbarie des terroristes, a se démarquer de leur emprise et à continuer de soutenir les forces armées maliennes.

Une chose est sûre; que ce soit sur terre comme dans le ciel, sans la présence de Barkhane dans la zone, le terrorisme meurt !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV