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Zoom Afrique du 1er mai 2022

Mali/Sénégal: une alliance anti-sanctions !

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Actualité en Afrique :

  • Ouganda : Museveni envisage l’envoi de troupes au Mozambique pour lutter contre les terroristes ;
  • Ghana : Bboxx aurait proposé 200 millions $ pour racheter une start-up de technologies propres ;
  • Tech : Bientôt des téléphones et ordinateurs portables made in Burkina Faso ;
  • Kenya : les investissements étrangers en hausse dans les secteurs public et privé grâce aux réformes

Analyses de la rédaction :

Mali/Sénégal : une alliance anti-sanctions !

Il y a trois jours la CEDEAO menaçait le Sénégal de sanction s’il continue à se moquer des sanctions occidentales imposées via la CEDEAO au Mali qui est allé si loin dans sa lutte contre l’occupation française qu’il est à même de dresser une défense aérienne solide pour protéger son ciel et il a en ce sens le soutien de la Russie et évidemment de l’Algérie.

En effet, trois mois après avoir décrété les sanctions, les objectifs de la CEDEAO sont une défaite totale : ni l’État ni la population sénégalaise n’ont accepté de les respecter, le commerce continuant à fleurir entre les deux pays. 

Certes les médias sénégalais font publier de temps à autre des informations genre celle-ci, mais c’est plutôt pour faire comprendre que si la CEDEAO commet la bêtise de vouloir sanctionner une économie solide comme celle du Sénégal qui, en dépit de toutes les désinformations est l’un des plus florissants de sa zone, l’embargo anti-Mali, les Sénégalais le briseront à l’aide des malles bourrés d’argent  : Près de deux milliards FCFA en cash ont été saisis par la police sénégalaise à la frontière entre le Sénégal et le Mali. La saisie a été effectuée sur un Sénégalais M. Sène et deux Maliens, M. Diarra et K. Mangassouba. Ils avaient été arrêtés avec les fonds non déclarés dissimulés dans des valises disposées dans le coffre d’une voiture.

D’après l'enquête, ils ont été libérés. Selon les conclusions de l’enquête, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une simple « tentative d’exportation frauduleuse de fonds » de la part de commerçants sénégalais et maliens.

Signe de la totale indifférence du Sénégal face aux menaces d’intimidation de l’Occident, et un gifle de plus contre l’Occident : les frontières avec le Mali sont régulièrement rouvertes. 

En effet, des témoins présents sur les lieux attestent d’une ouverture des frontières terrestres et, par ricochet, du maintien des transports entre les deux pays. A. Sankaré, étudiant malien au Sénégal, nous révèle que « La circulation des camions transporteurs entre les deux pays avait cessé pendant un bon moment, sans doute pour signifier l’application immédiate des sanctions, avant de reprendre de plus belle. Je vois ici des camions avec des plaques d’immatriculation sénégalaise, qui rentrent dans le pays pour décharger leur contenu sans aucune contrainte. Et j’ose dire également que des camions maliens continuent de circuler au Sénégal parce qu’ils prennent des marchandises ici et les y acheminent », fait-il savoir.

Il est certain que cette détermination à briser les sanctions injustes contre le Mali, ni l’ONU, ni les États unis encore moins la France ne peuvent la contrer. D’ailleurs le rapport du RFI qui s’y arrête n’ose pas non plus souffler un seul mot là-dessus. Il écrit : 

« Antonio Guterres va commencer sa visite en présidant ce dimanche matin une réunion interne au bureau sous-régional de l’ONU à Dakar. Il partira ensuite sur le chantier du futur siège ouest-africain des Nations unies à Diamniadio, nouveau pôle urbain à une trentaine de kilomètres de la capitale sénégalaise. Là-bas, il visitera aussi l’usine de fabrication de vaccins de l’Institut Pasteur ».

Cet échec de la campagne de pression maximale contre le Mali pour reprendre une expression de Trump qui avait fait des sanctions anti-Iran une religion préfigure, a-t-il d’autres échecs ? Le grand Sénégal tout comme le Burkina et le Niger se sont moqué des sanctions anti Mali et aidés par l’Algérie ont tourné en ridicule la première expérience sanctionelle USA/OTAN sur le continent noir. Guterres est là pour en prendre note. Mais il y a une crainte supplémentaire ; puisque la Russie n’est pas loin du Sénégal et qu’elle entreprend avec ce pays d’excellentes relations, n’y a-t-il pas une crainte que de voir le Sénégal devenir une plaque tournante africaine contre les sanctions Us contre la Russie ? Après tout les Iraniens ont été largement aidés par les Sénégalais en ce sens et les Russes pourraient en faire autant !

Gabon: qui veut stopper la production du pétrole ?

Au Gabon, une fuite détectée jeudi 28 avril dans un terminal pétrolier proche de Port-Gentil, la capitale économique du pays, a provoqué une suspension jusqu’à nouvel ordre des exportations de pétrole. Perenco, la société qui exploite ce terminal, assure que la fuite n’a, pour l’heure, pas déclenché de pollution marine, mais la situation inquiète les ONG et même les populations locales alors que la société franco-britannique est déjà accusée de pollutions répétées. Par mesure de précaution, Perenco suspend l’exportation du brut depuis ce principal point de départ du pétrole gabonais vers le marché international. Le ministre du Pétrole et son collègue de l’Environnement devaient se rendre sur place ce samedi 30 avril », lit-on sur RFI à ce sujet.

En effet, c’était il y’a quelques mois que le Gabon présidé par Ali Bongo, a annoncé une adhésion de son pays au Commonwealth.

Un choix qui a étonné. Car si le Mozambique et le Rwanda ne sont pas d’anciennes colonies britanniques, les membres de l’organisation internationale ont tous en commun d’avoir autrefois été sous la coupe du Royaume-Uni.

Il semblerait que cette décision n’a rien apporté au pays que des exactions de plus, des exactions, qui font élever de plus en en plus de voix contre les multinationales. 

Mais d’un autre côté, il est également important de souligner que le Commonwealth serait en réalité une façon, pour les pays membres, de se libérer d’un « joug » français. Ce qui ne plaît clairement pas à la force colonialiste. Cette affaire de fuite de pétrole pourrait donc servir à la force d’occupation de mettre un levier de pression sur le Gabon, qui a dû suspendre l’exportation de son pétrole suite à cette affaire.

« L’exportation du pétrole est suspendue suite à une fuite de pétrole brut au terminal pétrolier Cap Lopez proche de Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, a annoncé dans un communiqué la compagnie pétrolière Perenco, qui gère ce principal terminal où sont chargés les tankers à destination du marché international ».

Il faut dire que le Gabon tente tant bien que mal de s’imposer aux pressions étrangères et c’est lors de vote d’expulsion de la Russie de l’ONU, que le Gabon s’est clairement opposé, une décision qui a choqué plus d’un au sein de l’axe USA-OTAN !

En effet malgré les pressions, les données de la Direction générale des Douanes et des Droits indirects (DGDDI) du Gabon révèlent que la Chine demeure le premier partenaire du Gabon avec un poids estimé à 26,7 %.

En effet, les échanges entre le Gabon et le reste du monde ont progressé de 3,6 % à 4 494,2 milliards de FCFA, en lien avec les commandes de la Chine, l’Inde, la France et l’Italie. Si de manière globale le flux des échanges a enregistré une baisse évaluée à 1201,5 milliards de FCFA, la Chine conserve sa position de partenaire privilégié du Gabon en matière d’importation et d’exportation. 

L’Élysée perd en effet un nouvel allié et reverra forcément à la baisse ses aides et investissements au Gabon. Mais Ali Bongo devra, s’il veut s’émanciper, montrer que son pays est capable d’avancer en toute autonomie.

RDC: pour qui rame Tshisekedi ?

Félix Tshisekedi a présidé ce samedi à Lubumbashi la cérémonie de clôture de la table ronde sur la réconciliation intercommunautaire. Les travaux ont porté essentiellement sur le vivre ensemble entre les communautés des régions du Kasaï et du Katanga et sur les causes et conséquences des migrations des populations de l’une vers l’autre. Les participants recommandent au gouvernement la relance de l’économie dans la région du Kasai afin de le rendre plus attractif.

Nous avons analysé cette situation avec Luc Michel, géopoliticien. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV