Au sommaire :
1- Israël/Iran: la guerre globale?
66 % des Israéliens craignent une confrontation globale avec l’Iran, contre 34% qui disent le contraire, a révélé un sondage d’opinion réalisé par la chaîne de télévision israélienne Canal 13.
Interrogé sur ces chiffres, l’ex- Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré que la question iranienne est une question sérieuse et il a exprimé son mécontentement de la façon dont Israël affiche publiquement la menace iranienne ».
« Il y a une exagération tangible dans la force et l’Imminence de cette menace, ce qui exprime dans une certaine mesure un manque de confiance dans les forces israéliennes », estime-t-il.
Et de poursuivre : « Israël a permis à la Russie d’ouvrir la Syrie aux Iraniens au cours de la période précédente (c’est-à-dire pendant le mandat de Netanyahu), et les Iraniens sont entrés en Syrie et ils s’y trouvent depuis et s’efforcent d’introduire des armes qui pourraient constituer une menace pour nous. Et les Russes leur ont permis de le faire ».
« Je le dis avec toute confiance, même si les Russes ne l’aiment pas, nous savons comment gérer nos affaires en Syrie contre n’importe quelle partie là-bas, y compris les Iraniens. Nous gérons nos affaires maintenant, et nous le ferons dans le futur ».
Au cours de l’interview, Olmert a déclaré : « Nous savons que l’Iran est un pays développé et dispose de capacités technologiques élevées. Je n’ai pas peur d’une confrontation proche avec l’Iran, et je crois que si le besoin se présente, nous saurons comment traiter les choses. Nous avons les capacités de le faire. »
Au sein de la société israélienne, la crédibilité d’Olmert est plus entachée que jamais : il était Premier ministre lorsqu’Israël a lancé la deuxième guerre du Liban en 2006, qui s’est terminé par un fiasco flagrant et ses objectifs ont tous été avortés. Il a dû démissionner. Par la suite, il a été condamné à 18 mois de prison pour corruption.
Source : Al Manar
2- Iran : Sa Majesté est cuite !
Aucun lien entre les 530 M$ dégelés par la GB et la libération des prisonniers, selon Téhéran
Le ministère iranien des Affaires étrangères a mis au clair la libération de deux prisonniers qui purgeaient des peines de prison en Iran pour des affaires d’Etat et d’espionnage et le déblocage des fonds gelés en Grande-Bretagne. Il a qualifié la somme 530 M$ dégelés de dettes dues à l’Iran de la part du gouvernement britannique depuis 40 ans.
« Après 40 ans de retard et de longues discussions, le gouvernement britannique a remis ses dettes à l’Iran après avoir débloqué 530 millions de dollars à l’Iran gelés par la Grande-Bretagne ». Selon le ministère le gouvernement britannique avait pendant toute cette période lié le paiement de sa dette à des questions politiques. Et d’assurer : « il n’y a aucun lien entre le paiement des dettes iraniennes et la libération des deux prisonniers britanniques ».
Il a indiqué avoir reçu ces fonds quelques jours avant cette libération. « La libération de Nazanin Zaghari et d’Anousha Ashouri était fondée sur une perspective humanitaire… Nous avons reçu notre dû du gouvernement britannique quelques jours avant la libération. »
Selon les médias iraniens, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahiane s’est entretenu avec son homologue britannique Liz Truss, et ils ont discuté des relations bilatérales et des développements internationaux.
« Nous saluons le paiement par la Grande-Bretagne de ses dettes envers l’Iran, qui sont impayées depuis plus de quatre décennies, et nous espérons que cela créera une base pour l’expansion des relations », a déclaré M.Abdollahian à Mme Truss. « Nous sommes satisfaits des nouveaux développements qui ont eu lieu dans les relations bilatérales et nous demandons leur renforcement », a dit la ministre britannique.
Plus tôt dans la journée, la télévision iranienne a annoncé l’extradition de la prisonnière irano-britannique accusée d’espionnage, Nazanin Zaghari, vers la Grande-Bretagne après avoir purgé sa peine.
Un porte-parole de la justice iranienne, Zabihullah Khodaian, a déclaré que Zaghari avait été condamné à quatre ans de prison dans une affaire d’espionnage pour le compte des services de sécurité britanniques. Après avoir purgé sa peine, l’interdiction de quitter le pays a été levée et elle a été libérée.
Il a poursuivi : « Elle a une autre affaire. Suite à cette affaire, elle a également été condamnée à une autre année de prison, mais cette peine n’a pas été appliquée »
Après avoir purgé sa peine, Nazanin avait été de nouveau condamnée fin avril 2021 à un an de prison pour avoir participé à un rassemblement devant l’ambassade d’Iran à Londres en 2009.
Le deuxième prévenu, Anousheh Ashouri, (Anoosheh Ashoori) a été condamné dans l’affaire de coopération et d’espionnage pour les services de renseignement israéliens, et a été emprisonné pendant 10 ans. Après l’expiration des 4 ans et 7 mois de sa peine, il a déposé une demande de libération conditionnelle. Le tribunal a décidé d’approuver sa libération après avoir récupéré les sommes qu’il avait reçues des services de renseignement étrangers.
Source : Al Manar
3- Le Kosovo au sein de l’OTAN ?!
L’invasion de l’Ukraine par la Russie va-t-elle provoquer une nouvelle vague d’adhésions à l’Otan?
Sans doute car certains pays – neutres – de l’Union européenne [UE] s’interrogent sur la conduite à tenir…
Si l’Irlande et l’Autriche n’envisagent pas de rejoindre l’Alliance, du moins pour le moment, d’autres sont d’autant plus prêts à franchir le pas d’autant que leurs opinions publiques y sont désormais favorables.
Tel est le cas de la Finlande, qui se ménageait la possibilité de rejoindre l’Otan sans pour autant se décider à lancer les démarches pour cela. Jusqu’alors plutôt réticente à une telle éventualité, son opinion publique a basculé depuis l’entrée des premiers chars russes en Ukraine. Selon un sondage de l’institut Taloustutkimus, 62% des Finlandais seraient désormais prêts à voir leur pays adhérer à l’Alliance et à renoncer ainsi à sa tradition de non-alignement.
La tendance est identique en Suède, où une enquête de l’institut Demoskop a montré que 51% des personnes interrogées estiment que leur pays devrait rejoindre l’Otan. Jamais une telle proportion n’avait été atteinte jusqu’à présent. Si la Finlande et la Suède décident de faire partie de l’organisation atlantique, leur adhésion devrait être relativement rapide.
En tout cas, elle ne devrait pas poser de problème particulier, en raison, notamment, de leur appartenance à l’UE. En revanche, il en ira tout autrement pour le Kosovo, qui a bien l’intention de rejoindre l’Otan. Qui à revoir les procédures actuellement en vigueur.
« Dans cette situation exceptionnelle, nous ne pouvons pas nous comporter comme d’habitude. Par conséquent, l’adhésion à l’UE comme à l’Otan ne peut pas se faire selon les mêmes méthodes que par le passé », a en effet affirmé Albin Kurti, le Premier ministre du Kosovo. « Il est impératif que Bruxelles, en tant que capitale de l’Otan et de l’UE, repense à une nouvelle façon de s’élargir dans les Balkans occidentaux », a-t-il insisté, le 9 mars.
Cette insistance à rejoindre l’Otan et l’UE s’explique par le fait que Pristina craint l’attitude de la Serbie, alliée de la Russie, ainsi qu’une nouvelle déstabilisation des Balkans occidentaux. En tout cas, ce sont les justifications données par la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani Sadriu, dans un courrier adressé à son homologue américain, Joe Biden, afin d’obtenir l’appui des États-Unis pour faciliter cette adhésion à l’Otan.
« Nous sommes exposés aux efforts persistants de la Russie pour saper le Kosovo et déstabiliser l’ensemble des Balkans occidentaux », a écrit M. Sadriu. Aussi, « l’adhésion du Kosovo à l’Otan est devenue un impératif », a-t-elle fait valoir.
« Nous exprimons notre espoir et nos attentes que les États-Unis se serviront […] de leur influence pour soutenir activement et faire avancer le processus complexe d’adhésion à l’Otan pour le Kosovo », a enchaîné la présidente kosovare.
La demande de Pristina n’a pas que très peu de chance d’aboutir [en théorie du moins… tant les usages sont bousculés ces derniers temps]. D’abord, il faudrait que cette ancienne province serbe ayant proclamé son indépendance en 2008 [soit neuf ans après l’opération militaire menée par l’Otan contre la Serbie, ndlr] soit reconnue par l’ensemble des membres de l’Alliance. Ce qui n’est pas le cas, l’Espagne, la Roumanie, l’Espagne, la Grèce et la Slovaquie ne reconnaissant pas le Kosovo. Or, la règle de l’unanimité étant de mise pour accueillir un nouveau membre au sein de l’Otan, le vœu de Pristina est irréalisable en l’état.
Cela étant, le Kosovo n’a pas forcément besoin de rejoindre l’Otan… puisque des troupes de l’Alliance y sont déjà déployées depuis 1999, conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies. Et les États-Unis y maintiennent une présence militaire assez importante [l’équivalent d’un bataillon].
Cependant, il est vrai que le mandat de la KFOR prendra fin à un moment ou à un autre. Et celui-ci viendra quand les conditions seront « réunies » et selon la situation sécuritaire.
Source : News-24
4- 1er coup russe anti-US en Norvège ou un false flag?
Un hélicoptère militaire américain transportant quatre personnes s’écrase en Norvège
Un avion militaire américain avec quatre personnes à bord s’est écrasé dans le nord de la Norvège. L’avion V-22 Osprey participait à un exercice militaire de l’OTAN lorsqu’il a été porté disparu peu avant 18h30, heure locale.
L’avion, qui effectuait un exercice d’entraînement appelé Cold Response, devait atterrir à 18 heures. Les centres conjoints de coordination de sauvetage (JRCC) de Norvège ont déclaré qu’il y avait du mauvais temps dans la région, avec une aggravation des conditions. Un porte-parole du JRCC a déclaré: « Nous avons fait une découverte aérienne.
« Nous l’avons trouvé après qu’un signal d’urgence ait été reçu. » L’état des personnes à bord n’est pas encore clair.
Source : Opex.360
5- Le Kosovo au sein de l'OTAN?!
Des F-35 américains ont eu au moins un contact avec des J-20 chinois en mer de Chine orientale
Commandant des forces aériennes du Pacifique [PACAF – Pacific Air Forces], qui relève du commandement militaire américain pour la région Indo-Pacifique [US INDOPACOM], le général Kenneth S. Wilsbach a été invité à s’exprimer devant le Mitchell Institute of Aerospace Studies, le 14 mars. Et, à cette occasion, il a révélé quelques informations intéressantes, sans toutefois donner trop de détails.
Ainsi, le général Wilsbach a affirmé que des chasseurs-bombardiers F-35 américains ont eu au moins un contact avec des Chengdu J-20, de la composante aérienne de l’Armée populaire de libération [APL].
A priori, c’est la première fois qu’une rencontre entre des avions de combat de cinquième génération appartenant à des forces susceptibles de s’opposer a eu lieu.
Pour rappel, entré en service en 2017, après un premier vol effectué six ans plus tôt, le Chengdu J-20 serait en mesure d’emporter quatre missiles air-air de longue portée PL-15 à guidage radar ainsi que deux missiles d’autodéfense air-air PL-10 à infrarouge. Ayant participé, pour la première fois, à des manœuvres conjointes organisées en août 2021, avec le concours de la Russie, cet appareil garde encore une part de mystère dans la mesure où l’on n’a pas une vision complète de ses capacités.
« Il est un peu trop tôt pour dire ce qu’ils [les Chinois] ont l’intention de faire avec le J-20. La seule chose que nous l’avons vu faire pour le moment, c’est de la supériorité aérienne », a ainsi affirmé le général Wilsbach. C’est à dire, a-t-il poursuivi, s’il « ressemblera davantage à un F-35 capable d’effectuer de très nombreuses missions ou à un F-22, qui est principalement un chasseur de supériorité aérienne doté d’une capacité air-sol ».
Quoi qu’il en soit, a poursuivi le général américain, « nous avons récemment eu – je n’appellerai pas ça un engagement – un contact au cours duquel nous nous sommes rapprochés relativement près des J-20 avec nos F-35 au-dessus de la mer de Chine méridionale. Et nous avons été relativement impressionnés par le commandement et le contrôle associés au J-20 ».
Cette capacité de commandement et de contrôle repose en partie sur le Shaanxi KJ-500, capable d’assurer une détection sur 360° grâce à un radar AESA [antennes actives] à trois faces. « Le KJ-500 joue un rôle important dans certaines de leurs capacités pour les tirs à longue portée. Certains de leurs missiles air-air à très longue portée sont aidés par ce KJ-500. Être capable d’interrompre cette chaîne est quelque chose qui m’intéresse beaucoup », a expliqué le chef du PACAF.
Cela étant, celui-ci n’a pas précisé les circonstances exactes de cette rencontre entre les F-35 et les J-20. Les avions américains ont-ils été interceptés par la chasse chinoise? D’autres « contacts » ont-ils eu lieu par la suite?
Par ailleurs, le général Wilsbach a pointé quelques déficits capacitaires dont souffrent les forces qu’il commande. Ainsi, les avions de détection et de commandement E-3 Sentry [ou AWACS] ne font plus l’affaire.
« Notre flotte de E-3 a vraiment du mal du point de vue de la fiabilité. Souvent, les quatre appareils que nous avons au sein du PACAF de peuvent pas voler en raison de problèmes de maintenance », notamment liés à l’électronique, aux systèmes hydrauliques et aux moteurs. En outre, leurs capacités sont désormais dépassées. « Les capteurs sur lesquels nous comptons avec l’E-3 ne sont pas vraiment à la hauteur pour combattre au 21e siècle, en particulier contre une plate-forme comme le J-20 », a fait valoir le général Wilsbach, laissant, ains entendre qu’il aimerait pouvoir disposer d’avions E-7 « Wedgetail », qu’il a décrits comme « plus performants et plus fiables ».
Enfin, l’officier a également plaidé pour remplacer les F-15C actuellement basés au Japon par des F-15EX « Eagle II », capable d’emporter jusqu’à 24 missiles air-air AIM-120D AMRAAM [Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile], des munitions air-sol, comme l’AGM-158 JASSM [Joint Air-to-Surface Standoff Missile], voire, à l’avenir, un missile hypersonique.
Outre les F-15EX, le chef du PACAF voudrait aussi des systèmes « consommables », comme des effecteurs connectés ou des appareils de type « loyal wingman » [ailier fidèle]. En disposer d’un grand nombre permettrait de submerger, le cas échéant, les capacités de déni et d’interdiction d’accès chinoises. « Certains d’entre eux peuvent être furtifs, d’autres non car s’ils sont furtifs, ils ne pourront pas les voir et donc leur tirer dessus », a-t-il dit.
Source: Opex.360