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E-Press du 7 mars 2022

Le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu, à droite, accueille l'ancien chef d'état-major des armées des États-Unis, Mike Mullen à l'aéroport de Taipei Songshan à Taïwan le 1er mars 2022. ©CNN

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Au sommaire :

1-Taïwan a peur

Taïwan est préoccupé par sa situation

Existe-t-il un axe entre Pékin et Moscou ? Celui-ci est-il renforcé ou affaibli par la guerre russo-ukrainienne ? Comment vont évoluer les relations entre la Russie et la Chine ? Quelles conclusions Pékin va-t-il tirer de ces événements pour sa propre politique notamment à l’égard de Taïwan ?

Lors de son entretien avec le club Mediapart, Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France à Pékin, Londres et Moscou déclare que « l’axe Chine Russie est plutôt un partenariat. »

La France atlantiste est donc inquiète au sujet de l’axe grandissant Chine Russie et espère que la Chine, face à la guerre russo-ukrainienne, modifie son comportement !

Le niveau de déception sur les réseaux sociaux et les forums taïwanais est sans limites. En superposant la carte de l’Ukraine sur celle de Taïwan, les Taïwanais réalisent à quel point ils sont plus petits. Ils se rendent compte qu’ils n’ont pas du tout de région telle que Lviv avec un nombre de routes menant vers l’UE, ni de chemins de fer. Parce que leur pays est une île.

Le slogan « Oui, nous avons des armes américaines par milliards » suscite de moins en moins de réactions positives. La comparaison de la force de l’APL avec le regroupement de l’actuelle force russe en Ukraine (les Chinois mettront 10 fois plus de troupes que les Russes pour une telle opération proposée à Taïwan) anéantit tout espoir.

Taïwan n'est pas la prochaine Ukraine

Les parallèles sont indéniables, mais Taïwan n'est pas la prochaine Ukraine. Alors que l’opération militaire russe en Ukraine s'intensifiait cette semaine, le président Joe Biden a dépêché une délégation bipartite formée d'anciens responsables américains de la sécurité et de la défense de haut niveau vers un point géostratégique crucial : Taïwan, indique Clay Chandler, dans note publiée le 5 mars par Fortune.com.

Le groupe, dirigé par l'ancien chef d'état-major interarmées américain, Mike Mullen, a rencontré mercredi la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen à Taipei pour la rassurer sur le fait que, comme l'a dit Mullen, les États-Unis « restent fermes derrière leurs engagements » envers l'île.

La présence de la délégation a provoqué l'indignation à Pékin. « La tentative des États-Unis de montrer leur soutien à Taïwan sera vaine », a déclaré mercredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, lors d'un point de presse. « Le peuple chinois est fermement déterminé et résolu à défendre la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale. »

La hâte avec laquelle Biden a agi pour démontrer le soutien des États-Unis à Taïwan – et la véhémence de l'objection de la Chine à son égard – mettent en évidence la complexité du conflit ukrainien. Taïwan est à plus de 5 000 milles de l'Ukraine. Et le président russe Vladimir Poutine a présenté son attaque contre le petit voisin occidental de la Russie comme une réponse aux provocations des États-Unis et de ses alliés européens. Et pourtant, parce que la Russie a forgé un « partenariat stratégique » avec la Chine, un pays de plus en plus perçu comme le rival mondial n ° 1 de l'Amérique, la vue des chars russes roulant vers Kiev a suscité des spéculations angoissées sur le fait que Taïwan, une île gouvernée de manière indépendante sur laquelle Pékin revendique la souveraineté. Peut-être « c'est le prochain sur la liste ». Mais sur quelle liste ? Le suspense...

2-Présidentielle 2022 : Carpe et Lapin se marient! 

Présidentielle 2022 : Marion Maréchal officialise son ralliement à Eric Zemmour

Marion Maréchal a officialisé son ralliement à Eric Zemmour, lors d'un meeting de ce dernier le 6 mars à Toulon, mais sans adhérer à son parti. Un acte raillé par Marine Le Pen qui y voit une « bouée de sauvetage » pour le candidat de Reconquête.

La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, a officialisé son ralliement à Eric Zemmour le 6 mars lors du meeting du candidat.

Reconquête! À Toulon (Var). « Marion, tu es une Française libre, tu te bats pour une France libre, et je suis heureux de t’accueillir aujourd’hui à Toulon ! », s'est notamment réjoui l'ancien journaliste sur Twitter. « J’ai la certitude que la recomposition politique va advenir, je crois de nouveau la victoire possible », a lancé l'ancienne députée FN (devenu RN) du Vaucluse, âgée de 32 ans.

Elle a fustigé Emmanuel Macron, un « président diviseur », qui nous « a obligés à trier entre vaccinés et non vaccinés » et « ouvre la voie à la lutte des races avec cette idéologie "woke" ». [L’idéologie du réveil]. Marion Maréchal a loué la France « fille aînée de l’Église ».

Marion Maréchal, qui souhaite garder son autonomie, ne rejoint pas pour autant le parti Reconquête !

L'ancienne députée s'était retirée de la vie politique après la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle de 2017 pour fonder une « école » privée de sciences politiques à Lyon. Avec pour objectif de mener un combat davantage « culturel et métapolitique » qu'électoral ou partisan.

Une « bouée de sauvetage » pour Eric Zemmour, raille Marine Le Pen. Plus conservatrice que Marine Le Pen sur les questions sociétales et davantage libérales en économie, Marion Maréchal avait affirmé au Figaro en janvier « pencher pour Eric Zemmour » malgré « un sujet familial » avec sa tante.

 La petite-fille de Jean-Marie

Le Pen avait aussi fait part de sa volonté de revenir dans la vie politique, visant apparemment les législatives, peut-être à nouveau dans le Vaucluse. Quatre eurodéputés RN, dont un membre dirigeant du parti, Nicolas Bay, ainsi que l'unique sénateur que comptait le Rassemblement national, Stéphane Ravier, ont rejoint ces dernières semaines la campagne d'Eric Zemmour. Nicolas Bay et Stéphane Ravier qui sont par ailleurs réputés proches idéologiquement de Marion Maréchal.

Le 5 mars, Marine Le Pen a ironisé sur le ralliement de sa nièce, une « bouée de sauvetage » de la campagne d'Eric Zemmour qui est « en train de s’effondrer ». La candidate du RN est donnée au second tour selon les derniers sondages, à plusieurs points devant son rival.

 Source : RT France  

 3-La Suisse, vraiment neutre ?!

Depuis 2015, l’Arabie saoudite mène une coalition qui frappe régulièrement les zones résidentielles yéménites et les forces de Sanaa. La RTS, en collaboration avec des journalistes de SRF, RSI, la NZZ am Sonntag et l’ONG Lighthouse Reports, a pu démontrer que les Saoudiens mènent cette guerre notamment avec des Sig Sauer 551, des fusils fabriqués en Suisse.

Une frégate saoudienne fait feu sur une île avant d’y débarquer des soldats. L’opération est filmée et mise en ligne par les forces navales du royaume en 2015 pour vanter ses succès. Mais ces images révèlent un élément inattendu: l’utilisation d’armes suisses par l’Arabie saoudite sur le sol yéménite, comme le dévoile l’enquête de Temps Présent.

Parmi les soldats filmés à terre, au moins trois portent des fusils d’assaut Sig Sauer 551, fabriqués en Suisse. Ceux-ci présentent en effet quelques signes traits distinctifs: une crosse et un chargeur caractéristiques, mais surtout trois sorties d’air rectangulaires aux coins arrondis.

D’autres séquences permettent de localiser le théâtre de cette opération. Premièrement, lorsque la frégate approche et cible l’île, ensuite lorsque les soldats se déploient sur la plage. Dans les deux cas, la ligne montagneuse en arrière-fond correspond à celle du mont Hanish, sur les îles yéménites du même nom.

Déjà en 2018, ce territoire est considéré comme stratégique, car il servait de réserve d’armes aux forces de Sanaa. Pour Leone Hadavi, de Lighthouse Reports, « il y a là des preuves précises, en termes de localisation et de période temporelle, d’armes suisses impliquées dans une opération au Yémen, qui a un impact sur la vie de civils ». Des dizaines de milliers de Yéménites ont été tués depuis mars 2015 par la coalition dirigée par l’Arabie.

Le pays est coupé en deux depuis plus de six ans. Les forces de Sanaa, y font face aux forces appuyées par l’Arabie saoudite et les Émirats au sud du Yémen. Un blocus maritime et aérien empêche des millions de civils d’accéder à la plupart des denrées.

« Seize millions de personnes sont dans une situation très risquée vis-à-vis de l’accès à la nourriture », explique Hichem Khadraoui, directeur des opérations de l’ONG Geneva Call. La famine menace.

En 2018 déjà, Blick alertait sur l’utilisation d’armes suisses dans cette guerre sale.

S’appuyant sur une photo de soldats armés de fusils Sig, le média écrivait: « Les Saoudiens tuent avec des fusils d’assaut suisses ».

Le Secrétariat à l’économie (SECO), responsable de la surveillance des exportations de matériel de guerre, s’était contenté d’affirmer: « Nous n’avons aucune preuve que de telles armes ont été ou sont utilisées au Yémen. L’image fournie ne montrait pas l’emplacement des personnes avec les fusils d’assaut, et ne permettait pas de tirer des conclusions sur leur implication dans des opérations de combat ».

Accompagnés par l’ONG Lighthouse Reports, des journalistes de plusieurs médias ont mené l’enquête. En analysant des dizaines de vidéos, nous avons trouvé les éléments matériels qui faisaient défaut.

Contacté, le SECO a confirmé à la RTS l’exportation vers l’Arabie saoudite de 106 fusils d’assaut, ainsi que de 300 pistolets mitrailleurs. Il rappelle toutefois que ces transactions datent d’avant 2009, soit avant le début du conflit.

Il s’est ensuite désintéressé de ces armes. La Suisse ne contrôle que depuis 2012 l’utilisation qui est faite du matériel de guerre qu’elle vend. Ni le gouvernement ni Sig Sauer n’ont accepté de commenter l’utilisation de ces fusils dans le conflit au Yémen.

En 2021, le Parlement a, lui aussi, préféré ignorer les risques liés à cette région. Il a refusé une motion de Priska Seiler Graf, conseillère nationale socialiste, qui proposait l’interdiction de toute vente d’armes à l’Arabie saoudite.

« Nous avons une responsabilité vis-à-vis du monde, nous nous présentons comme le pays des bons services, nous hébergeons le CICR, nous devrions promouvoir la paix », estime la Zurichoise.

Elle s’interroge : « Ce commerce représente 0,2% du total de nos exportations. Ces 0,2% valent-ils vraiment les problèmes politiques et les entaches à la réputation qu’ils engendrent ? »

Défense suisse, victimes yéménites

Pour Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, la problématique est plus large. « Il est illusoire d’imaginer une défense de notre pays sans entreprise, sans fabrique [de matériel militaire]. Cela fait partie des capacités de défense ».

L’expert estime donc que la Suisse a besoin d’usines qui produisent de l’armement, pour sa propre défense. Un argument qui ne légitime pas leur utilisation dans des pays en guerre.

Il ne s’agit pas que d’histoires anciennes. Une autre vidéo, diffusée sur TikTok en 2021, montre des soldats des forces spéciales saoudiennes, Sig Sauer 552 à l’épaule. Ces mêmes forces spéciales continuent donc d’employer du matériel produit dans le canton de Schaffhouse.

Elles sont aussi impliquées dans le blocus naval au Yémen, « considéré par les Nations unies comme un possible théâtre de violations des droits humains et de crimes de guerre, responsable de la mort de plus de 85 000 civils », rappelle Stefano Trevisan de Lighthouse Reports.

Ce constat illustre le dilemme créé par les exportations d’armes.

Ce secteur d’activités est jugé important pour la sécurité et l’économie de la Suisse. Il reste impossible, une fois les transactions effectuées, de s’assurer que les équipements ne serviront pas, un jour, dans des conflits aux conséquences humaines désastreuses.

Une enquête transnationale

Cette enquête est le fruit d’une collaboration entre plusieurs médias. Des journalistes de la RTS, SRF, RSI et la NZZ am Sonntag ont travaillé ensemble pour suivre la trace du matériel suisse dans divers conflits.

Pour empoigner ce sujet, ils étaient accompagnés par Lighthouse Reports, une ONG basée aux Pays-Bas qui mène des enquêtes transnationales complexes. Celles-ci mêlent des méthodes journalistiques traditionnelles, comme les demandes de transparence, à des techniques émergentes comme l’OSINT (information basée sur des données ouvertes à tous).

Source: Avec RTS

4-Russie : l'Allemagne plonge ...

Maria Zakharova estime que Berlin devient « l’un des fournisseurs les plus importants d’armes à Kiev »

La porte-parole de la diplomatie russe a établi le 5 mars un bilan des fournitures d'armes à l'Ukraine, affirmant que l'Allemagne devenait l'un des plus importants fournisseurs d'armes à l'Ukraine.

Dans un long message sur Telegram adressé aux « pacifistes » le 5 mars, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a détaillé les livraisons d'armes anciennes et récentes à Kiev par les pays occidentaux.

« L’Allemagne est en train de devenir l'un des fournisseurs les plus importants d’armes à Kiev », a-t-elle affirmé en soulignant que Berlin envisageait d'envoyer à Kiev « plus de 2 000 lance-missiles sol-air portatifs Strela-2 détenus auparavant par la République démocratique d'Allemagne, ainsi que 500 lance-missiles sol-air portatifs Stinger ».

Berlin va en outre fournir à l'Ukraine «1 000 lance-roquettes antichars Panzerfaust et 14 véhicules blindés ».

Parmi les autres fournisseurs d'armes européens cités par Maria Zakharova, on trouve « le Danemark (2 700 lance-roquettes antichar M72), l’Espagne (plus de 1 300 lance-grenades), la Belgique (200 systèmes antichars), le Luxembourg (100 systèmes NLAW) ».

La République tchèque est mentionnée pour un envoi de «4 000 mortiers, 30 000 pistolets, 5 000 fusils d'assaut, 5 000 mitrailleuses, des fusils de précision » et la Pologne pour «100 mortiers avec 1 500 munitions » et « huit drones ».

La Suède envisage la livraison de «5 000 systèmes antichars, des radios portables, des casques, des gilets pare-balles » et la Finlande « 2 500 fusils, des munitions, des gilets pare-balles ».

La Roumanie, la Croatie et la Lettonie font partie des pays énumérés pour des envois d'armes non létales « en général par des gilets pare-balles et des casques ».

La France n'est pas citée dans le texte de Maria Zakharova.

Hors Union européenne, le Royaume-Uni est mentionné pour avoir fourni 200 systèmes antichars, y compris les systèmes portables NLAW, le Canada pour l'envoi de mitrailleuses et armes légères.

Elle rappelle par ailleurs que les États-Unis ont promis 350 millions de dollars supplémentaires pour l'achat d'armes et que l'Australie a promis 75 millions de dollars, dont 50 millions destinés à l'armement.

Le 5 mars, des élus américains du congrès ont promis une aide supplémentaire de 10 milliards de dollars pour l'Ukraine lors d'un échange virtuel avec le président Volodymyr Zelensky.

« Nous débloquerons rapidement ces 10 milliards pour aider le peuple ukrainien sur les plans économique, humanitaire et sécuritaire », a dit le chef démocrate du Sénat, Chuck Schumer, selon une source informée.

Source : RT France

5-Première attaque de drone contre la Turquie !

Le véhicule aérien sans pilote Orlan-10 a violé l'espace aérien turc, s'écrasant à environ 15 kilomètres de la frontière syrienne. Le drone n'a pas été abattu, comme en témoigne l'absence de toute trace de coups sur son fuselage.

Cependant, il a pu être éliminé par des équipements de guerre électronique précédemment déployés par les troupes turques à la frontière avec la Syrie.

« Un véhicule aérien sans pilote Orlan-10 s'est écrasé près de la ville de Birecik dans la province de Sanliurfa (à 15 kilomètres de la frontière avec la Syrie - ndlr), située dans la région frontalière turco-syrienne.

« Le drone aurait effectué une mission de reconnaissance et d'observation sur l'autoroute M4. On ignore si le drone est tombé à la suite d'un dysfonctionnement technique ou a été délibérément abattu », rapporte l’agence de presse russe Avia.pro.

N’ayant aucun intérêt à compliquer ses relations avec la Russie, la Turquie n'a pas encore fait de déclaration officielle à ce sujet probablement en raison d'une enquête qui pourrait être diligentée.

Source : Avia.pro

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SOURCE: FRENCH PRESS TV