TV

A quoi rime la montée de tension anti US dans les zones de présence russe?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte de la Syrie localisant Hassaké et Qamichli. (Photo d'archives)

Dix clash anti US à Qamichli et Hassaké juste après une fin novembre-début décembre marqué par cinq attaques aux missiles contre al-Omar, Connoco, al-Tanf et Kharab al-Jisr et ce alors même que les Yankees commencent à avoir bien peur du martien de leur présence en Irak où cinq de leurs convois ont été frappés en deux jours. La Russie, elle, largement inquiète quant aux évolutions en Ukraine semble juger désormais réellement nocive la présence US.

Selon le site web américain, South Front, les militaires syriens et les forces populaires continuent de resserrer l’étau autour des effectifs de la coalition dirigée par les États-Unis dans la région nord-est de la Syrie.

Le 23 décembre, l'agence de presse officielle syrienne, SANA a rapporté que les troupes syriennes et les partisans du gouvernement avaient affronté un convoi de la coalition dirigée par les États-Unis, composé de quatre véhicules blindés, à un poste de contrôle dans la ville de Khuwaylid, dans la banlieue est de Hassaké. Le convoi a finalement été contraint de battre recul.

Quelques heures plus tard, la télévision d'État syrienne a rapporté que des partisans du gouvernement avaient intercepté un convoi de la coalition dirigée par les États-Unis qui tentait d'entrer dans la ville d'As-Salamu Alaykum, dans la périphérie nord de Hassaké. Le convoi aurait fait aussi marche-arrière après avoir échoué à traverser la ville.

Lire aussi: Pourquoi les USA s'essouflfent?

Le convoi intercepté près de Khuwaylid pourrait être le même que celui intercepté quelques heures plus tard à As-Salamu Alaykum.

Au cours des dernières semaines, l'armée syrienne et les forces populaires ont raffermi leur emprise sur les routes clés de la périphérie de Hassaké. En conséquence, les forces de la coalition dirigée par les États-Unis n'ont pas réussi à accomplir leurs missions.

Lire plus: Russie se frotte les mains : Que les bases US à Deir ez-Zor connaissent le même sort qu'Aïn al- Asad

Le 20 décembre, les militaires syriens ont intercepté un convoi de la coalition dirigée par les États-Unis qui tentait de traverser la ville de Tell al-Dahab dans la banlieue nord de Hassaké.

Les récents mouvements de troupes de l’armée syrienne et de forces populaires semblent être une réaction aux récentes tentatives de la coalition dirigée par les États-Unis d'étendre ses opérations dans le nord-est de la Syrie sous prétexte de combattre le groupe terroriste Daech.

« Il est important de persuader les Américains de quitter la Syrie », (Moscou)

L'envoyé spécial du président russe en Syrie, Alexander Lavrentiev, a accusé l'administration de l'ancien président américain Donald Trump d'avoir sapé les efforts de réconciliation dans la province syrienne de Deraa.

« Nous espérons toujours que toute réconciliation sera à long terme. Malheureusement, la réconciliation à Deraa ne l'a pas été pour une raison simple qui est la forte détérioration de la situation économique et sociale grâce aux efforts déployés par notre "ami" M. James Jeffrey (envoyé spécial de l'administration Trump en Syrie) », a-t-il déploré lors d’une interview accordée jeudi au journal russe Kommersant.

Lavrentiev a expliqué que Jeffrey est responsable de la mise en place de la « politique de pression maximale sur la Syrie » destinée à saper la stabilité dans une certaine mesure au Liban et en Irak voisins, ajoutant : « Pour voir à quoi cela a conduit, nous pouvons examiner la situation au Liban ».

Et il a poursuivi: « Dieu merci, Jeffrey et le reste de son équipe, tous les représentants de l'administration Trump, étaient partis, et maintenant les représentants de l'administration américaine actuelle font preuve d'une plus grande rationalité, et nous espérons qu'ils procéderont à un examen minutieux ».

Le diplomate russe a souligné que la nouvelle administration américaine a reconnu que l'approche de Trump pour la Syrie n'a jamais été constructive en annonçant que désormais l’équipe Biden « a pour objectif principal de normaliser la situation humanitaire en Syrie par le biais d'un soutien humanitaire ».

À lire: Syrie: les USA totalement décrédibilisés ?

« Il est important pour nous de convaincre les Américains de se retirer du nord de la Syrie, car cela nous permettrait de résoudre le problème des Kurdes et de Damas. Si les Américains quittent le nord de la Syrie, la situation là-bas se stabilisera », a-t-il expliqué.

Lors de la 17e réunion d'Astana sur la situation en Syrie, l'envoyé de Poutine en Syrie a réitéré son engagement à maintenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie en soulignant la ferme volonté de Moscou de lutter contre le terrorisme.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV