Alors même que dans le golfe Persique, les Emirats de Ben Zayed qui fêtait il y a peu son un an de normalisation avec Israël, en est désormais à en mordre presque les doigts car Abraham n'a débouché sur rien qui vaille, ni sur les F-35 ni non plus sur ce pipeline Fujairah-Eilat qu'Abou Dhabi cherchait à lancer, dans l'espoir de contourner le détroit d'Hormuz et ses aléas et qu'aux dernières nouvelles, la colère le dispute à la déception au point tel que les Emiratis auraient m^me menacé les Américains de représailles, au Maghreb, il y a encore un roi qui, parfaitement décalé du tremblement géostratégique en cours, croit encore au père Noel, quitte à pousser ses amis sionistes à intercéder auprès de l'Oncle Sam pour lui procurer des F-35. Il s'agit hélas du roi Mohammed VI qui ignorant la grandiose marche anti sioniste d'il y a quelques semaine de son peuple, persiste et signe : il prêt à sacrifier la paix et la stabilité de son royaume pour l'amour du sionisme.
Car que soit dit en passant, la plupart, sinon toutes les transactions d'armes que les pays arabes et du golfe Persique concluent avec les États-Unis, sont d'une manière ou d'une autre « écrémées » et signés sous conditions contraignantes pour les pays acheteurs, qui en perdent même leur souveraineté. Idem p sur eux. , et la liberté d'être exclu, et d'être exclu.Tous les contrats d'avions et d'armes achetés dans d'autres pays européens tels que la France et la Grande-Bretagne sont soumis aux mêmes conditions impossibles.
Dans un passé récent, les États-Unis avaient imposé aux États du golfe Persique, mais aussi à la Jordanie et à l'Égypte, soit les clients les plus importants de leurs armes, un impératif, celui de n'utiliser ni leurs armes ni leurs avions contre l'entité israélienne. Mais n'ayant pas confiance en leurs partenaires arabes, les Américains en retirent même tous les appareils électroniques. Or cette méfiance foncière anti-Arabe ne s'exerce pas uniquement face à Israël.
Riyad et Abou Dhabi viennent de l'apprendre à leurs dépens, eux, qui à l'instigation US/Israël ont fait de leurs voisins des ennemis à abattre, quitte à fonder leur sécurité là où il n'y a que des sables mouvants. Avant d'aller encore plus loin dans ses erreurs, Rabat ferait mieux de se souvenir de Ben Salmane. Après sept ans de guerre et des milliers de soldats saoudiens morts et des milliards de dollars perdus, Ben Salmane a dit mardi lors du conseil du CCGP ceci: "La solution à la guerre au Yémen passe par la voie politique". Tard, trop tard, on dirait. L'Arabie des Salmane a perdu la confiance des Arabes, celle des Musulmans et elle ne compte même plus aux yeux de ses "alliés" occidentaux.