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À quoi riment les Su-35 et S-400 déployés à Qamichli?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une division de systèmes de défense aérienne russes S-400 sera déployée sur la base aérienne de Qamishli dans le nord de la Syrie. ©Sputnik

Outre le fait d'avoir déployé des Su-35 à Qamichli, la Russie semble vouloir y planter ses S-400, ce qui fera avec la DCA déjà déployée à Hmeimim un réseau de défense aérienne parfaitement solide à double objectif. Les quels ? Contrer non pas la Turquie mais l'OTAN et sa base stratégique « nucléaire » Incirlik, puis pourquoi pas une DCA qui s'entendrait au ciel irakien, maintenant que plus de 2000 convois logistiques US commencent à quitter l'Iran. Dire que désormais a Qamichli,  Russie et USA cohabiteront c'est peu concevable surtout que le Nord syrien  est comme l’ouest et l’est en phase de devenir une méga-base anti-OTAN. 

Des sources syriennes font état du déploiement dans un proche avenir du complexe S-400 Triumph à la base aérienne russe à Qamishli près de la frontière syro-turque. Les sources notent que cette recentre mesure russe est associée non seulement à contrer l’invasion turque du nord de la Syrie, mais aussi à la nécessité de sécuriser l’est, le nord et le sud du territoire syrien.

En outre, il est noté que les actions de la Russie sont liées au refus d’Israël de se conformer aux exigences de la Russie pour réduire les tensions sur le territoire syrien.

Ces sources ont confirmé des informations selon lesquelles un accord avait été conclu entre Moscou et Damas. Dans le cadre de cet accord, la Russie s’engagerait à déployer des chasseurs supplémentaires en Syrie pour contenir la menace turque.

« Les forces aérospatiales russes prévoient de déployer 20 avions de combat supplémentaires à l’aéroport de Qamishli », a fait part Avio.pro.

Pendant ce temps, les vols quotidiens des chasseurs russes au-dessus de la région attaquée réfutent complètement les données précédemment exprimées par la Turquie selon lesquelles il n’y aura pas de renforcement de la base aérienne de Qamishli par les forces aérospatiales russes.

En présence d’une base aérienne stratégique, la Turquie ou les USA pourront-ils frapper l’armée syrienne ? Visiblement, non. La Turquie cherche à maintenir un niveau de tension pour ne pas perdre la face.

Se basant sur les rapports selon lesquels la Turquie envisagerait de mener une opération imminente contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), les tensions sont toujours vives dans le nord de la Syrie.

Selon les commandants de l’armée turque, « l’heure zéro » des opérations militaires anti-syriennes s’approche soit à Tal Rifat située dans la banlieue nord d’Alep et à l’ouest de l’Euphrate, soit à Aïn Issa et Tal Tamar à l’est de l’Euphrate.

D’autre part, le gouvernement syrien a déclaré qu’il ne resterait pas indifférent à une nouvelle opération militaire de l’armée turque sur le territoire syrien et que la Turquie risquerait d’être confrontée à une réaction foudroyante de l’armée syrienne.

« En plus des convois militaires et logistiques, des dizaines de soldats de l’armée syrienne ont été déployées à Aïn Issa pour contrer la nouvelle agression militaire turque », a rapporté le journal Al-Watan.

« La détermination de l’armée de l’air russe à organiser des exercices terrestres et aériens à Tall Tamr et Aïn Issa indique fortement l’importance stratégique de ces deux zones reliées entre elles par l’autoroute M4 », a ajouté la même source.

L’autoroute internationale M4 reliant Alep et Hassaké en passant par Idlib est stratégiquement importante pour la Turquie et la Russie, car c’est l’une des routes les plus importantes pour atteindre l’est de l’Euphrate en Syrie, riche en ressources souterraines.

L’armée turque appuyée par les groupes armés qu’elle soutient elle-même a souligné que ces derniers étaient pleinement prêts à lancer des opérations de combat contre les FDS à tout moment.

« Le déclenchement de la bataille dépendrait d’une décision politique et si cela se réalise, les opérations militaires devraient commencer dans la région de Menagh à la périphérie nord d’Alep », a déclaré le capitaine Abdul Salam Abdul Razzaq, un chef de file des groupes armés pro-turcs.

Pour sa part, l’analyste politique du Centre d’études Omran, Nawar Shaaban a déclaré que malgré les données publiées, l’avancée de l’armée turque dans le nord de la Syrie entraînerait une escalade des tensions à Idlib et Alep mais aussi à l’est d’Euphrate.

Shaaban a ajouté : « La discussion entre Moscou et Ankara sur tous les dossiers liés au nord de la Syrie ne s’est pas arrêtée. Ce qui se passe actuellement dans le nord de la Syrie est une série de démonstrations de force de part et d’autre. »

« Ankara a informé les groupes armés il y a environ un mois d’être prêts pour mener une opération militaire, sans fixer toutefois une date précise », a-t-il poursuivi.

Shaaban a indiqué que certains sites d’information proches de la Russie ont publié des informations sur le début éventuel d’une opération militaire de l’armée turque dans le but de faire pression sur les FDS afin d’obtenir plus de concessions de la part de Moscou.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV