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Zoom Afrique du 29 octobre 2021

L’ONU est obligée de dire à Bangui ce qu’il doit ou ne doit pas faire. (Illustration)

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En Centrafrique, après la France, c’est au tour de l’ONU en se sentant obligée de dire à Bangui ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Mais les rapports fournis par les médias mainstream sont-ils encore crédibles aux yeux du monde ?

Actualité en Afrique :

  • Vers un renforcement de la production géothermique au Kenya et en Éthiopie grâce à la réduction des risques
  • Ouganda : Swedfund finance des études analytiques pour le développement de l’énergie solaire flottante
  • Cameroun : Canyon et l’État entament les négociations en vue de signer la convention minière pour Minim Martap
  • Nigeria : le chantier du port en eau profonde de Lekki affiche un taux d'exécution physique de 66%

Analyses de la rédaction :

1. RCA: l'ONU K.O !

En Centrafrique, après la France, c’est au tour de l’ONU en se sentant obligée de dire à Bangui ce qu’il doit ou ne doit pas faire.

Un groupe d'experts de l'ONU a appelé les autorités centrafricaines à mettre fin à toute relation avec les paramilitaires russes accusés de harceler et d'intimider la population centrafricaine.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par les actes d'intimidation et les récentes informations faisant état de harcèlement violent commis par le personnel militaire et de sécurité privée à l'encontre d'individus et de communautés », ont déclaré, mercredi, les experts de l'ONU dans un communiqué.

Le groupe d’experts de l’ONU a également indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des paramilitaires russes du Groupe Wagner auraient commis des viols et des violences sexuelles à l'encontre de civils dans plusieurs localités de la RCA.

Selon les experts de l’ONU, les paramilitaires russes ont procédé à « des détentions arbitraires, des actes de torture, des disparitions forcées et des exécutions sommaires ».

Ils ont, en outre, souligné que malgré plusieurs rapports accusant les paramilitaires russes, ils poursuivent ces exactions « sans relâche et en toute impunité ».

Dans un rapport publié mi-juin, la chaîne américaine CNN et The Sentry, un groupe d'investigation indépendant, avait relevé qu’ils avaient obtenu des documents confidentiels de l'ONU confirmant les accusations contre les mercenaires russes en RCA.

D’après les témoins et victimes interrogés par la chaîne, les paramilitaires russes et les Forces armées centrafricaines auraient violé, torturé et exécuté des civils, mais aussi incendié des maisons le 15 février 2021 à Bambari, dans le centre du pays.

Des exactions commises alors qu'ils pourchassaient des rebelles en guerre contre le pays.

La mission onusienne en République centrafricaine avait aussi publié en juin un rapport sur de supposés crimes commis par les soldats centrafricains et les mercenaires russes contre les populations civiles.

L’Association Synergie centrafricaine a réagi suite à la publication des accusations du groupe d'experts de l'ONU contre les instructeurs russes.

D’après le Rapporteur Général, Euloge KOI, le groupe d'experts de l'ONU, agissant sur la base d'allégations mensongères, s'est, une fois de plus, illustré négativement en évoquant de graves violations des droits de l'homme qui seraient perpétrées par les instructeurs russes.

La déclaration indique que depuis le début de sa coopération militaire avec le gouvernement centrafricain, la Russie, a été perçue comme un obstacle aux intérêts égoïstes d'aucuns, désoriente les experts de l'ONU ainsi que la France.

L’association a fait savoir que de telles accusations sont des faits dont l'existence et la responsabilité réelle restent à prouver. En même temps, le Conseil de sécurité interdit l'achat des armes, pendant que des groupes rebelles s’unissent et tentent de déstabiliser le pays. Ils ont tenté de saper les élections, ils s’attaquent à la population et récemment, ils utilisent des mines pour attaquer les FACA, ses alliés et les Centrafricains. Pourtant, les groupes rebelles sont en mesure de s'approvisionner en armes lourdes.

La Synergie centrafricaine déclare que la présence russe en RCA s'inscrit dans la volonté générale du peuple de voir s'accomplir son profond désir de paix auquel l'Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine offre un espoir.

À plusieurs reprises, ces rapports partiaux et fallacieux ont souvent été dénoncés par la population et le gouvernement centrafricain. Ces rapports sont généralement rédigés sans aucune enquête, simplement en se basant sur certains commentaires sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, si ces organes internationaux devaient procéder par ordre, ils devraient d’abord enquêter sur les exactions des soldats français. Comment se fait-il qu’il n’y ait aucun suivi des nombreuses plaintes de violence sexuelle, également sur des mineurs et des attaques en tout genre contre la population, et qu'en est-il également des fameux «dommages collatéraux» durant la période où les soldats français occupaient le territoire centrafricain? 

Pourtant, de nombreux Centrafricains ont porté plainte, il y a des années maintenant. Et l’ONU n’est toujours pas arrivée à ces dossiers ? Mais elles sont rapides lorsqu’il s’agit de lancer des faux rapports et de mener des enquêtes concernant des prétendues exactions commises par des soldats centrafricains ou même russes ?

De plus en plus de pays remettent en question ces rapports fallacieux provenant d’organes occidentaux et relayant dans les médias qui affichent leur partialité en toute impunité.

 

2. Éthiopie: le rôle des médias US mis au grand jour !

En Éthiopie, Addis Abeba est bien décidé à mettre fin aux rebelles terroristes du TPLF et la guerre médiatique occidentale à l’encontre de l’Éthiopie est de plus en plus dénoncée.

Dernièrement, Addis Abeba a effectué des frappes aériennes pour détruire des camps et des caches d'armes du TPLF.

Malgré des preuves concrètes montrant que les récentes frappes aériennes ont été prises au sérieux contre les armements militaires du TPLF par les forces aériennes éthiopiennes, CNN, New York Times et AP ont rapporté des histoires en faveur des rebelles terroristes du TPLF, a déclaré la journaliste de CBS Hermela Aregawi.

Elle a souligné dans son article que cette semaine les frappes aériennes du gouvernement éthiopien n'ont pas du tout visé les civils contrairement à ce que les médias mainstream prétendent.

La journaliste a dénoncé le fait que les médias mainstream colportent les affirmations des rebelles du TPLF car ce sont eux qui ont annoncé que les frappes aériennes ont visé des civils.

Elle a ajouté : "CNN, New York Times ou AP ont rapporté les mêmes histoires de groupes rebelles ignorant les faits, car ces médias se sont avérés être porte-parole des groupes rebelles. Il semble que leur objectif soit de soutenir le groupe rebelle dans le renversement du gouvernement éthiopien."

Il est également important de savoir que certains responsables de l'ONU se sont avérés mitigés en termes de crédibilité. Il y en a qui sont bons et il y a ceux qui se sont avérés être alliés aux rebelles sur la manière de rediriger l'aide humanitaire vers la guerre, a-t-elle noté.

"Une guerre menée par les rebelles du TPLF alors que beaucoup d'entre nous ont appelé à la paix lorsque le gouvernement fédéral a déclaré un cessez-le-feu unilatéral en juin."

Mais, les rebelles ont continué à se battre, tuant des milliers de personnes dans les États voisins depuis juillet, selon un rapport de la BBC.

Hermela a déclaré que : « Mekele est la capitale de l'État du Tigré en Éthiopie, si l'armée de l'air éthiopienne cible les civils, des milliers de personnes seront tuées.

De nombreux médias internationaux, en particulier CNN, le New York Times et l'AP, se trompent en ce qui concerne leurs reportages sur l'Éthiopie. Ils semblent favoriser les rebelles armés qui œuvrent pour renverser le gouvernement populaire éthiopien, a-t-on appris.

Les exactions des médias et également de l’ONU ont à maintes reprises été dénoncées par la population éthiopienne, mais évidemment, ces informations passent à la trappe.

La résistance de l’Éthiopie face à l’Occident commence sérieusement à exaspérer Washington, qui n’arrive finalement pas à déstabiliser le pays et créer une guerre inter-régionale. Même ses menaces n’arrivent pas à atteindre le pays. D’ailleurs, ce qui est assez étonnant, c’est que la dernière menace de Washington à l’encontre de l’Éthiopie, c’est de la retirer de l’AGOA qui est un traité sur les échanges commerciaux entre certains pays d’Afrique et les États-Unis.

En dépit de déclarations optimistes de responsables américains concernant cet accord, peu de secteurs économiques en Afrique, en dehors sans doute du textile, auront la possibilité effective de tirer parti des avantages commerciaux consentis et d’attirer des investissements visant cet accès privilégié au marché américain.

En outre, les bénéfices de l’AGOA restent limités et surtout captés par les importateurs américains. De surcroît, la liste des pays éligibles à l’AGOA pouvant être modifiée chaque année et les avantages sur les catégories de produits étant définis sur des échéances courtes, il y a peu de chance pour que l’accord permette en fait le développement de nouveaux avantages comparatifs.

Pour rappel, l’Afrique du Sud n’est pas totalement satisfaite des termes de la version 2018 de la loi américaine sur la croissance et les opportunités, AGOA.

Rob Davies, le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie explique que Pretoria doit non seulement payer les dommages collatéraux des nouveaux tarifs douaniers américains, mais qu’elle est en plus prise au piège de la politique de Donald Trump en matière d’importation de l’acier.

Il ajoute en outre que l‘économie sud-africaine fera face aux effets collatéraux des nouvelles règles américaines à grande échelle.

Car si nous devions perdre la production nationale, nous retournerions être de simple production de vinyles, sans aucune valeur ajoutée. Nous n’avons tout simplement pas la capacité portuaire d’importer tout l’acier dont nous avons besoin. Il y aura donc des effets en cascade. C’est une question qui s’impose à nous ».

« Nous en sommes à payer des dégâts collatéraux dans un conflit que nous n’avons pas provoqué et qui omet le fait que nous devons aussi faire face aux conséquences de la surabondance de l’acier sur le marché mondial et que l’Afrique du Sud prend des mesures pour défendre sa propre production.

Nous avons dû prendre des mesures, parfois des mesures controversées. Nous avons dû gérer l‘équilibre en amont et en aval dans un processus assez compliqué, mais qui nous permet de défendre la production locale d’acier en Afrique du Sud.

Commentant toujours la volonté des États-Unis d’exclure certains produits comme l’acier justement de l’AGOA, le ministre Davies s’en prend au principe général de cette loi adoptée en 2002 pour accélérer le prétendu développement du continent. À son avis, le but de l’AGOA n’est clairement pas d’aider les pays d’Afrique à se développer. Mais à les maintenir dans leur statut de producteurs et d’exportateur de matières premières sans valeur ajoutée.

L’Éthiopie aspire à devenir un hub commercial à l’échelle mondiale, et en continuant sur sa lancée, le pays atteindra son objectif. Donc le fait d’exclure l’Éthiopie de l’AGOA ouvrira les portes à d’autres accords avec d’autres pays qui seront bien plus bénéfiques que l’accord d’AGOA.

L’union entre la population et le gouvernement éthiopien est devenue incassable.

 

3. Golfe de Guinée: le monopole US est sapé !

Dans le golfe de Guinée, la présence des Occidentaux continue d’augmenter et toujours sous la fausse bannière de « la lutte contre la piraterie ».  Par contre, lorsqu’il y a des attaques de piraterie, comme à leur habitude, les Occidentaux ne répondent pas à l’appel.

L’Occident continue de multiplier sa présence avec des navires militaires dans le golfe de Guinée dans un prétendu objectif de lutter contre la piraterie. Récemment, c’est une frégate danoise Esbern Snare (F-422) qui a quitté sa base navale à destination du golfe de Guinée.

La frégate sera dans le golfe de Guinée début novembre, pour une durée de six mois. Mission : « la surveillance et la reconnaissance, la protection de zone, l’escorte ou l’escorte des navires, ainsi que la recherche et le sauvetage ». Une équipe des forces d’opérations spéciales maritimes du Frogman Corps et de la police militaire danoise a également embarqué pour intervenir si nécessaire sur des navires piratés et arrêter les intrus.

Pour la ministre danoise de la Défense, Trine Bramsen, il y a là une logique d’intérêt à la présence en mer. « Le Danemark est l’une des principales nations maritimes du monde. […] Il est important que les navires danois puissent opérer en toute sécurité sur les sept océans ». En moyenne, chaque année jusqu’à 30 à 40 navires exploités par le Danemark naviguent quotidiennement dans le golfe de Guinée, transportant des marchandises d’une valeur de près de 10 milliards de couronnes danoises.

Sur place, la frégate va retrouver des navires italiens et français, dans le cadre des présences maritimes coordonnées, le nouveau concept d’intervention européen sur les mers. Des navires britanniques ainsi qu’américains sont aussi très présents sur la zone. Le Danemark s’inscrit aussi dans la logique européenne de renforcement des capacités des pays sur place.

Même si le Danemark investit également dans les forces de défense ghanéennes, c’est au Ghana ou même aux pays de la côte du golfe de Guinée qu’il revient la chasse aux pirates.

Ce mois-ci, la marine ghanéenne a mené une opération d’envergure pour déjouer une attaque de pirates contre un navire de pêche dans le Golfe de Guinée.

La piraterie dans les eaux du golfe de Guinée continue et continuera tant que la prise de contrôle et le monopole de cette zone par l’Occident ne seront pas complets.

La piraterie, tout comme les groupes terroristes ne s’attaquent jamais aux intérêts des Occidentaux peu importe la région dans laquelle ils se trouvent dans le monde. Pour les groupes terroristes, les cibles sont principalement les militaires nationaux ou encore les civils, et pour les pirates, leurs cibles sont les ennemis de l’Occident par exemple la Chine, la Russie ou encore l’Iran. Les seuls qui s’attaquent aux intérêts occidentaux, ce sont des groupes de résistance dans les pays du golfe de Guinée, qui considèrent les Occidentaux comme des pilleurs de ressources naturelles du continent africain, de pollueurs et de colons.

Pour que le prétexte des Occidentaux soit bétonné, les organes de propagande occidentale ont bien pris soin de faire passer le golfe de Guinée comme étant l’endroit le plus dangereux au monde en ce qui concerne la piraterie.

Pour contre balancer cette volonté de vouloir prendre le monopole de la région, certains pays de la côte ont non seulement unis leur force pour ne pas laisser les occidentaux contrôler la zone comme ils l’ont fait par terroriste interposé, mais ils ont également fait appel à d’autres pays pour qu’ils soient également présents dans le golfe de Guinée afin de retirer le monopole des mains des occidentaux.

Comme par exemple, la Guinée équatoriale qui a signé un accord militaire naval à la Russie afin qu’elle se déploie également dans le golfe de Guinée.

D’ailleurs, ce 25 octobre, des pirates n’ont pas réussi à s’emparer d’un navire-cargo dans le golfe de Guinée grâce à l’intervention d’un destroyer russe, selon la Défense russe. L’opération de sauvetage a été réalisée dans le cadre de la mission qu’une flottille de la flotte russe du Nord accomplie au large des côtes occidentales de l’Afrique.

"L'équipage du navire anti-sous-marin Vice-amiral Koulakov a empêché la capture d'un navire civil par des pirates dans le golfe de Guinée, dans l’océan Atlantique", d’après le communiqué du ministère de la Défense russe.

Un peu plus tard, un groupe antiterroriste russe a débarqué sur le Lucia pour libérer l’équipage et effectuer une inspection du porte-conteneurs.

Un groupe de la flotte russe du Nord, composé du destroyer Vice-amiral Koulakov, un navire de ravitaillement et un remorqueur, est entré dans le golfe de Guinée début octobre.

Selon la Défense russe, la mission principale de cette flottille dans la zone est d’assurer la sécurité de la navigation civile et de lutter contre la piraterie.

Les Occidentaux comptent également saper cette présence des puissances du bloc de l’Est. C’est pourquoi des déstabilisations apparaissent dans certains pays du golfe de Guinée, qui optent pour une coopération régionale afin de ne pas laisser le monopole de la région aux Occidentaux. On a récemment vu un coup d’État en Guinée Conakry qui en a largement profité à Washington. Les États-Unis ne s’arrêtent pas à cela non plus. Le Cameroun est également dans le viseur, surtout la péninsule de Bakassi.

Selon certaines sources qui roulent pour Washington, comme le mouvement séparatiste nigérian qui annonce que « la tension est de plus en plus vive à la péninsule de Bakassi après que des soldats camerounais aient tué deux membres du Biafra Nations League (BNL). Selon ce témoin, l’armée camerounaise a ouvert le feu sur des miliciens du mouvement séparatiste nigérians qui montaient des barricades sur la route liant le Cameroun au Nigéria dans la péninsule de Bakassi.

La déstabilisation de cette région du Sud-Ouest camerounais profiterait aux Occidentaux, car elle se trouve tout juste en face de Malabo, là où les navires de guerre russes sont également présents.

Les navires chinois et iraniens sont aussi présents dans la zone, empêchant les pirates à la solde des Occidentaux de s’attaquer aux navires civils.

Depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, la politique de son administration était bel et bien de prendre le monopole des eaux à travers le monde. Mais dans beaucoup d’endroits dans le monde, les nombreux pays qui sont contre un monde unipolaire dirigé par Washington ont pris les mesures nécessaires pour empêcher la petite Communauté occidentale de prendre le monopole du monde entier. Cette ère est révolue, et c’est à eux de se mettre à jour.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV