Une autre cargaison de condensats iraniens commencera à être déchargée au Venezuela.
Une cargaison de 2,1 millions de barils de condensats iraniens, la livraison la plus récente, résultant d’un accord d’échange entre Téhéran et Caracas, devrait commencer à être déchargée mercredi 27 octobre dans un port de PDVSA.
Les compagnies pétrolières d’État des deux pays, sanctionnées par les États-Unis, PDVSA et National Iranien Oil Company (NIOC), ont conclu le mois dernier un contrat, en vigueur pendant six mois dans sa première phase, pour échanger du condensat iranien contre du brut lourd vénézuélien.
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La première cargaison a quitté le Venezuela en septembre à bord du pétrolier iranien Felicity. L’Iran a ensuite fourni à PDVSA une première cargaison de condensats sur le pétrolier Dino I, qui est rentré la semaine dernière avec du brut vénézuélien.
La deuxième cargaison de condensats iraniens est arrivée lundi dans les eaux vénézuéliennes à bord du pétrolier Dorena battant pavillon iranien.
Malgré la colère de Washington, l’Iran et le Venezuela ont renforcé leur coopération depuis l’année dernière.
Le Venezuela a reçu de la nourriture, des pièces de raffinerie, du condensat et du carburant d’Iran ; tout en envoyant du pétrole brut et d’autres matières premières à son allié iranien.
Dans ce droit fil, l’ancien ambassadeur de la République islamique d’Iran au Venezuela, Ahmad Sobhani, réaffirme que l’Iran pourrait partager avec Caracas les résultats de son autosuffisance dans plusieurs domaines. « L’Iran est en mesure d’aider le Venezuela en matière de pétrochimie : la construction de raffinerie et le forage de pétrole », a déclaré Ahmad Sobhani.
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L’ancien diplomate iranien a souligné que le Venezuela disposait d’importantes réserves de brut lourd.
« En outre, le Venezuela possède des millions d’hectares de terres agricoles qui ne sont pas exploitées, d’autant plus que ce pays est riche en ressources d’eau douce. L’Iran pourra donc aider le Venezuela à exploiter ses terres pour produire des produits agricoles ».
Ahmad Sobhani a ensuite évoqué la modernisation par l’Iran de certaines raffineries du Venezuela, ajoutant que les services du genre, rendus par l’Iran au Venezuela pourraient se multiplier.
L’ancien diplomate iranien a souligné que l’Iran et le Venezuela avaient la capacité de faire leurs transactions via les cryptomonnaies ou les lingots d’or.
Cela fait des années que le Venezuela fait l’objet des sanctions unilatérales des États-Unis et de leurs alliés. Idem pour l’Iran.
Non seulement les deux alliés partagent un bon nombre de points de vue concernant différents sujets, mais en plus, ils bénéficient d’un grand nombre de capacités et de potentiels, ce qui leur permet de subvenir aux besoins de l’un l’autre.
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Tout cela encourage Téhéran et Caracas à conclure un méga accord de coopération duquel ont récemment discuté les ministres iranien et vénézuélien des Affaires étrangères.
Dans la foulée, le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que le président vénézuélien, Nicolas Maduro, se rendrait bientôt en Iran afin de signer un accord de coopération de 20 ans entre Téhéran et Caracas.
Le Venezuela compte parmi les principaux producteurs de pétrole et il présente donc un éventail d’opportunités pour les investisseurs iraniens.
Les sociétés de la connaissance iraniennes pourront subvenir à un grand nombre de besoins des Vénézuéliens et les deux pays seront en mesure de développer leurs relations dans le cadre d’un programme stratégique à long terme.
Par ailleurs, les déclarations de Nicolas Maduro selon lesquelles le Venezuela pourrait acheter des drones et des missiles balistiques à l’Iran ont provoqué un grand souci chez les Américains qui craignent voir un autre Iran naître dans leur « arrière-cour ».
Tous les signes portent à croire que l’Iran projette de renforcer ses relations avec son allié révolutionnaire et anticolonialiste.