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1er contact Amir-Abdollahian avec son homologue jordanien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux de l'Iran et de la Jordanie (illustration)

Le rapprochement entre la Jordanie et l’Iran a poussé le régime israélien à reculer de ses positions quant à la vente d’eau à Amman.

Simultanément à une discussion téléphonique entre les ministres iranien et jordanien des Affaires étrangères, où les deux diplomates ont mis l’accent sur l’essor des relations amicales et bilatérales entre Téhéran et Amman, les médias ont annoncé qu’Israël allait doubler la quantité d’eau fournie à la Jordanie au terme d’un accord signé mardi 12 octobre entre les deux parties, une coopération essentielle pour le royaume hachémite, l’un des pays les plus déficitaires en eau au monde.  

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Cet accord est la preuve que « nous souhaitons des relations de bon voisinage », a déclaré la ministre israélienne de l’Énergie, Karine Elharrar. Cette dernière s’est rendue en Jordanie pour la cérémonie de signature de l’accord par les représentants des deux parties au sein du Comité conjoint de l’eau.

Convenu par les deux parties début juillet, l’accord prévoit la vente par Israël de 50 millions de m3 d’eau par an au royaume hachémite.

L’accord signé mardi permet à la Jordanie d’acheter de l’eau supplémentaire à 65 cents le m3 pendant un an, avec une option d’achat du même montant pour deux ans supplémentaires, mais à un prix légèrement plus élevé.

Vue du réservoir du barrage de Mujib, la principale source d'approvisionnement en eau d'Amman, dans le gouvernorat de Madaba, à environ 100 km au nord de la capitale jordanienne. ©AFP

La Jordanie est confrontée à une situation hydraulique toujours plus désastreuse à mesure que sa population augmente et en raison du réchauffement climatique.

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Les relations entre Amman et Tel-Aviv ont connu une nette rupture à l’époque de l’ancien Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu (2009-2021), à tel point que le roi de Jordanie, Abdallah II, l’avait qualifiée d’en arriver « à son pire niveau » lors d’une session de dialogue aux États-Unis.

Mamdouh Abadi, ancien vice-Premier ministre de Jordanie, a déclaré, en juillet, que Washington profitait du changement de leadership israélien pour rapprocher Israël et la Jordanie. 

« Il y a une bonne ambiance entre les dirigeants jordanien et américain. Aujourd’hui, les États-Unis essaient de faire avancer la paix entre la Jordanie et Israël maintenant qu’il y a une majorité au sein du gouvernement qui est opposée à Netanyahu », a-t-il déclaré à Middle East Eye.

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« Si les Américains font pression sur Israël, il y aura sûrement un changement dans les problèmes bloqués, tels que la solution à deux États et l’expansion des colonies. La Jordanie peut jouer un rôle crucial dans la reprise des pourparlers avec Israël », a-t-il ajouté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV