La coalition d’agression saoudienne se trouve sur la pente du déclin après avoir subi une série de défaites à Maarib et à Chabwa, deux localités stratégiques du Yémen.
La province de Maarib ressemble à une artère économique pour le Yémen. Dotée d’une grande importance stratégique, la province donne un accès facile à la capitale et est riche en ressources d’hydrocarbure.
Selon Inside Arabia, la reprise du contrôle de la ville de Maarib, chef-lieu de cette province, sonnera le glas du gouvernement démissionnaire de Hadi et marquera le début d’un nouveau chapitre dans l’Histoire du pays.
Le parti d’al-Islah, proche des Frères musulmans, dont la plupart des éléments armés constituent une sorte de « Force d’infanterie » pour le gouvernement de Hadi, exerce une présence active dans la province de Maarib. Avec la libération de Maarib, les miliciens pro-Hadi n’auront sous leur contrôle que des parties de la province de Taëz, d’al-Mahra et de Hadramaout alors que les forces d’Ansarallah domineront presque 90 % des provinces du Nord.
Les opérations militaires, menées pendant les sept derniers mois dans la province de Maarib, ont permis aux forces de Sanaa de libérer de larges parties de cette localité stratégique et d’en repousser les mercenaires pro-Hadi et pro-Riyad.
Les forces de l’armée et les combattants des Comités populaires, liés à Ansarallah, continuent d’enregistrer d’importants progrès à l’intérieur de la province de Chabwa.
Mardi 21 septembre, les forces de Sanaa ont réussi à prendre le contrôle des villes de Beihan et d’Aïn, situées dans la province de Chabwa. Beihan est à environ 200 kilomètres du chef-lieu de la province de Chabwa et se situe le long de la route principale reliant les provinces pétrolifères de Chabwa et de Maarib.
Depuis le début de la guerre au Yémen, la coalition d’agression saoudienne n’a pu concrétiser aucun de ses objectifs sur le plan militaire face à Ansarallah.
Riyad est dans une condition pire : le sud de l’Arabie saoudite a été, à plusieurs reprises, ciblé par les drones et les missiles tirés par Ansarallah, ce qui est devenu une sérieuse crise sécuritaire pour Mohammed ben Salmane, prince héritier de l’Arabie saoudite.
Par ailleurs, les États-Unis ont récemment retiré leurs systèmes de défense aérienne Patriot d’Arabie saoudite, abandonnant cette dernière à son sort face aux offensives d’Ansarallah.
Elie Hatem et Arnaud Develay tous deux juristes internationales s’expriment sur le sujet.
