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Le général Mamlouk rencontre le chef du MIT...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Damas et Ankara se réconcilient-ils? (Illustration)

Certains médias turcs ont affirmé que Bagdad allait bientôt accueillir les chefs des services de renseignement turc et syrien.

« Entre Hakan Fidan, le chef du service de renseignement turc (MIT) et Ali Mamlouk, le chef du service de sécurité syrien, une réunion historique aura lieu à Bagdad », ont rapporté les médias turcs.

Des sources de sécurité irakiennes ont confirmé la nouvelle. Cette réunion aura lieu dans un proche avenir et des questions importantes sont à l’ordre du jour. L’ancien chef d’état-major de l’armée turque Ismail Hakki Pekin a également déclaré que la réunion pourrait être le début d’un nouveau processus dans les relations turco-syriennes.

« Après cette rencontre au niveau sécuritaire, les canaux politiques et diplomatiques seront réactivés dans les prochaines étapes et une nouvelle ère s’ouvrira », a-t-il dit.

S’attardant sur les axes les plus importants de la rencontre entre Fidan et Mamlouk, il a précisé : « Le PKK et les réfugiés seront parmi les axes les plus importants. Idlib et Deraa sont également parmi les autres sujets à discuter, pour lesquels une feuille de route devra être rédigée. »

Ali Mamlouk et Hakan Fidan se sont rencontrés pour la dernière fois à Moscou en 2020. Le début de ces réunions peut avoir un grand impact sur les développements en Syrie.

Dans ce droit fil, le journaliste de l’agence de presse iranienne Mehr, a eu un entretien avec Sanjar Imer, professeur de relations internationales à l’Université Ufuk d’Ankara, afin de passer en revue la politique étrangère de la Turquie.

Journaliste : Récemment, nous avons vu la Turquie prendre des mesures pour améliorer ses relations avec l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis. Cela intervient alors que la Turquie est en désaccord avec le gouvernement d’Abdel Fattah al-Sisi sur la question des Frères musulmans, et nous assistons également à des réunions entre la Turquie et les Émirats arabes unis après une décennie de tension. S’agit-il simplement de la tentative de la Turquie de sortir de l’isolement en Méditerranée orientale, ou les problèmes régionaux ont-ils également eu un impact ?

Sanjar Imer : La Turquie a suivi de mauvaises politiques dans la région. Par exemple, la politique de ce pays sur la question des Frères musulmans a été erronée. Cela s’inscrivait dans le cadre des affaires intérieures de l’Égypte et il n’était pas nécessaire qu’Ankara intervienne au Caire.

À mon avis, Téhéran, Le Caire et Ankara sont l’axe le plus important pour rétablir la stabilité dans la région, ils devraient donc avoir la coopération nécessaire dans la région.

Journaliste : Ces dernières années, j’ai eu plusieurs entretiens avec des experts et des politiciens turcs, dont la plupart ont critiqué la politique d’Ankara envers Damas et ont appelé à la reprise des relations entre les deux pays. Compte tenu de la question de voisinage et des intérêts communs de la Turquie et de la Syrie, n’est-il pas temps pour les deux pays de prendre des mesures sérieuses pour rétablir les relations politiques ?

Sanjar Imer : Exactement ; il est temps que les gouvernements syrien et turc prennent des mesures sérieuses pour reprendre leurs relations. Les États-Unis sont le seul pays qui bloque la paix entre Ankara et Damas. La réalité est que dans les prochaines années, la Chine deviendra une puissance mondiale, car son revenu national augmente rapidement et les États-Unis prennent des mesures pour lui dresser des obstacles dans la région. L’une de ces mesures consiste à créer des tensions en Syrie et à isoler le gouvernement de Damas, entraînant ainsi une crise migratoire. La position de la Turquie envers la Syrie était erronée dès le début, les pays européens ont eu une grande influence sur la politique anti-syrienne d’Ankara. Ce comportement politique a rendu possibles la présence de terroristes en Syrie et l’éclatement d’une guerre civile.

Cette politique a empêché l’accès à une paix globale en Syrie, et la Turquie a également fait face à un flux migratoire. Bien que la Turquie ait mené des opérations sur le sol syrien pour combattre le PKK, toutefois, elle doit œuvrer pour un gouvernement unifié dans le pays, parce que la paix et la stabilité en Syrie signifient la stabilité et le règlement de la crise migratoire en Turquie. Bien sûr, le processus d’Astana a été une très bonne action de la part de la Turquie, de l’Iran et de la Russie. Cela montre que la Turquie est sur le point de changer sa politique envers la Syrie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV