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Afghanistan, pays où la Résistance enterrera les sanctions US?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le 2 mai 2021, le drapeau américain est abaissé alors que soldats américains et afghans assistent à une cérémonie de passation de pouvoir de l'armée américaine à l'armée afghane, au camp Anthonic, dans la province du Helmande. ©Ministère afghan de la Défense

Le fiasco des Américains en Afghanistan promet leur retrait complet de l’Asie de l’Ouest, indique un analyste libanais.

Mohammed Sadeq al-Husseini, écrivain et analyste renommé libanais et journaliste du quotidien Al-Binaa, examine, dans un article, les récents développements en Afghanistan, l’échec des États-Unis et ses retombées : « Beaucoup de choses se disent à propos de l’échec des États-Unis en Afghanistan et du retrait des forces américaines, mais personne n’a jamais soumis les retombées stratégiques de cette défaite pour les États-Unis et l’OTAN à une analyse scientifique concrète. »

Pour ce faire, il faut d’abord examiner les facteurs qui font de l’Afghanistan un pays stratégique:

Facteur économique : l’Afghanistan se situe au cœur du continent asiatique ; l’emplacement qui en fait un point commun de commerce, non seulement parmi les pays de l’Asie de l’Ouest, mais en plus en direction de la Russie et des pays de l’Europe de l’Est jusqu’à l’Afrique et aux Continents de l’Amérique. 

La mise en application et le développement du projet de la nouvelle Route de la Soie en Afghanistan pourrait contribuer à la stabilité et au progrès de l’Afghanistan et déclencher par la suite une immense évolution économique dans différentes parties du monde après la Seconde Guerre mondiale. 

Facteur politique : l’importance géopolitique de l’Afghanistan a donné lieu à un conflit entre la Russie et le Royaume-Uni et a finalement entraîné une guerre contre ce pays. En 1838, les occupants britanniques ont envahi l’Afghanistan. La guerre a continué jusqu’en 1842 et les Britanniques s’en sont finalement retirés complètement. 

De tels exemples montrent que le fait que l’Afghanistan est une scène de conflit entre les autres pays n’est pas une nouveauté. Or, la stabilité politique de l’Afghanistan compte beaucoup pour ses voisins en raison de la nature très stratégique de ce pays. Par exemple, la sécurité nationale de l’Iran et de la Russie peut être directement touchée par la donne en Afghanistan. C’est la raison pour laquelle Téhéran et Moscou sont pour l’établissement de la sécurité et de la stabilité en Afghanistan. Idem pour le Pakistan et la Chine.  

Là, il est nécessaire d’examiner les facteurs du déclin de l’empire américain :

-    Non seulement en Asie de l’Ouest et en Asie centrale mais en plus au niveau international, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN, dont la Turquie ont perdu l’initiative d’action au profit de la Chine, de la Russie et de l’Iran. La Russie organise des exercices militaires conjoints avec le Turkménistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan sur la frontière de l’Afghanistan afin de prévenir toute extension de chaos vers ces pays en provenance de l’Afghanistan. Voici un grand progrès stratégique pour la Russie en Asie centrale qui sert également les intérêts de la Chine et de l’Iran. Là, il faut également évoquer les entretiens entre d’une part la Chine et l’Iran et de l’autre les talibans afin de s’assurer la sécurité des frontières afghanes

-     Le projet d’occupation américain dans le monde arabe et en Asie centrale a tourné à un vrai fiasco lorsque la République islamique d’Iran a décidé d’exporter du carburant au Liban afin de briser le blocus économique imposé par les États-Unis et l’Europe à l’Iran, à la Syrie et au Liban. Cela signifie que le projet de guerre économique et financière des États-Unis contre la Syrie et le Liban a fait faillite tout comme son projet militaire. 

-    La Conférence de Bagdad aura lieu en présence du nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian pour examiner les développements en cours dans la région. Au contraire de ce que planifient Washington et Tel-Aviv, la Conférence de Bagdad donnera naissance à une rivalité entre les pays arabes pour reprendre leurs relations avec la Syrie et se rapprocher de l’Iran afin de trouver une solution pouvant apaiser la situation tendue de la région, notamment après tous les acquis enregistrés par l’axe de la Résistance.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV