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Zoom Afrique du 28 août 2021

Sahel: l'offensive populaire contre l'Occident

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Que le Burkina se réorganise rapidement avec des forces populaires et que l’Allemagne envoie ses armes-espionnes au Niger pour renforcer les bases USA/Barkhane cela montre qu’il y a quelque chose qui échappe aux Occidentaux. Quoi ? 

Actualité en Afrique :

  • Nigeria : la sous-station d’Awka fournira 100 MW de capacité de distribution supplémentaire à l’État d’Anambra ;
  • La Tanzanie et le Burundi élaborent une stratégie commune pour décupler les échanges commerciaux ;
  • Congo-Brazzaville : 40 postes de transformation réhabilités pour améliorer la desserte de Brazzaville et Pointe-Noire ;
  • Les investissements chinois favorisent l’industrialisation et l’amélioration du bien-être de l’Afrique.

Analyses de la rédaction :

1. Burkina/Niger : 1re démonstration de force anti US/Barkhane ?  

Au sahel, cette initiative de la création d’une force armée populaire, une force populaire asymétrique qui a réussi aux côtés des armées nationales à mettre au pas le projet du terrorisme sahélien, monté de toute pièce par les services secrets US/OTAN et de surcroît de jouer un rôle de complémentarité au côté du couple état-armée, semble s’étendre de jour en jour, non seulement au Burkina Faso, premier pays africain à avoir lancé cette idée, mais également au Niger.

Dans ce cadre, le général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, ministre délégué à la Défense a annoncé le lancement d’une nouvelle stratégie de la sécurité nationale qui sera bientôt mise en œuvre.

« Réorganisation des forces sur le terrain, redécoupage territorial et occupation des zones sous menace, les nouvelles autorités en charge de la défense et la sécurité veulent souscrire et endiguer les attaques jihadistes au Burkina Faso. Le maillage sécuritaire comprendra également la construction de brigades de gendarmerie et de commissariats, surtout dans les régions encore non infestées par les groupes armés, mais où la menace est présente, comme l’explique Maxime Koné, le ministre à la Sécurité. Cette nouvelle stratégie de la sécuritaire nationale prendra en compte le volet diplomatique, afin que les actions entre le Burkina Faso et ses partenaires soient mieux coordonnées selon le ministre de la Sécurité », lit-on sur RFI.

Évidemment, c’est avec le plus grand désarroi que le média occidental annonce cette nouvelle.

Parallèlement à cette réorganisation des forces populaires au Burkina Faso, il semble qu’il y a une avancée de ces mêmes forces, cette fois, au Niger, d’où cette information selon laquelle, l’armée allemande va déployer un ballon captif de surveillance pour protéger une base au Niger !

Qui dit la présence allemande dans un pays africain, dit opération d’espionnage, et qui dit opération d’espionnage, dit l’incapacité de l’axe US-OTAN à mener les plans de déstabilisation et donc l’obligation de faire appel à l’Allemagne pour rétrocéder l’affaire via un appui d’espionnage.

Le prétexte à ce déploiement est le suivant :

« Le 16 juillet dernier, le Niger a inauguré un centre d’entraînement pour ses forces spéciales qui, situé à Tillia, près de la frontière avec le Mali, a été construit avec l’aide de l’Allemagne ».

« Est-ce pour assurer la protection de cette nouvelle emprise que Rheinmetall va livrer à la Bundeswehr un exemplaire d’un aérostat de type “Eye in the Sky” ? En effet, le 25 août, l’industriel a indiqué que la Bundeswehr venait de lui commander un “système de reconnaissance de zone par ballon captif pour protéger une base d’opérations avancée au Niger” pour un montant net de plus de 21 millions d’euros », lit-on ensuite sur Opex360.

La présence de l’Allemagne dans ce projet veut dire le renseignement allemand et donc la capacité de ce renseignement à appuyer les réseaux terroristes en termes d’informations, à créer des cellules terroristes rampantes et donc de faire tout un travail d’espionnage dans la base mentionnée.

La résistance populaire sahélienne a vaincu les armées classiques occidentales, un Occident qui tente en ce moment par ruse à la dénaturer et à proposer une contrepartie, d’où l’activisme du système de renseignement avec l’Allemagne.

Mais cet axe oublie, ou fait semblant d’avoir oublié qu’actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.

 

2. Nigeria/Russie : un accord de coopérations militaires

Au Nigeria, les États-Unis, ont tout fait pour déloger le gouvernement légitime en place en tentant de lancer une révolution de couleur, mais ont également mis en place des bases terroristes de Daech dans le nord, ont tenté de garder le contrôle sur l’armée nigériane en lui livrant des équipements militaires, visant à vider les poches de l’état nigérian, pour en retour, lui fournir des équipements usés et incapables de permettre aux forces armées de se défendre, pour accuser en fin de compte ces mêmes forces d’exactions et d’incompétence.

Abuja est donc décidé à prendre les mesures nécessaires pour ramener la sécurité dans le pays, et faire du développement du pays une priorité.

D’où cet accord signé entre le Nigeria et la Russie dans le domaine militaire :

« Le Nigeria est parvenu à conclure un accord militaire avec la Russie pour lutter contre Boko Haram, qui mène une insurrection armée contre le pays depuis plusieurs années. Selon les détails de l’accord, la Russie va livrer divers équipements militaires, dont des avions de chasse au Nigeria », lit-on dans les médias.

« L’accord de coopération militaro-technique entre les deux pays fournit un cadre juridique pour la fourniture d’équipements militaires, la fourniture de services après-vente, la formation du personnel dans les établissements d’enseignement respectifs et le transfert de technologie, entre autres », a déclaré l’ambassade du Nigeria à Moscou dans un communiqué. Selon le diplomate, cet accord est un développement historique dans les relations bilatérales entre Abuja et Moscou.

Le Nigeria se réarme et ne se laisse plus faire par un axe USA-OTAN, qui tente depuis des années de pousser le pays dans le chaos.

D’ailleurs en juillet dernier et pour la première fois, des bandits « lourdement armés » ont abattu un avion de chasse de l’armée nigériane. L’incident a eu lieu au nord-ouest du Nigeria, nouveau foyer d’insécurité dans la région. 

Le Nigeria a très bien compris qu’il fallait mettre fin à toute confiance à cet axe déstabilisateur.

D’ailleurs, il y a quelques jours, le président nigérian Muhammadu Buhari prévoyait, après la prise de Kaboul par les talibans, que la « guerre contre le terrorisme » se déplacerait vers l’Afrique. Intelligent qu’il est, il a pris la bonne décision et s’est tourné vers des partenaires fiables tels que la Russie.

Les alliances africaines et Afrique/l’axe de l’Est se fortifient et tout comme au Moyen-Orient, elles montrent de plus en plus au monde entier que les alliances régionales sont nettement plus efficaces que les pseudo aides militaires occidentales. Ce qui provoque l’ire des États occidentaux !

 

3. Madagascar/France : un rapprochement ?

Alors qu’il y a un mois de cela, et suite à la tentative de son assassinat, le président malgache, Andry Rajoelina, s’est publiquement interrogé sur l’éventualité de l’implication de la France dans cette affaire, celui-ci s’est rendu le vendredi 27 août 2021 à l’Élysée.

Le contenu de la rencontre n’a pas été rendu public, mais dans les déclarations préliminaires, les deux chefs d’État ont affiché leur « sympathie mutuelle », selon les médias mainstream.

Que signifie cette rencontre ? Quels compromis la France a-t-elle donnés au Madagascar, pour que son chef d’État, proche depuis des mois de l’axe de l’Est, se rende ainsi à Paris ? Luc Michel, géopoliticien nous en dit plus.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV