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Ces pétroliers iraniens qui brisent 3 ans de blocus USA/OTAN

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’arrivée imminente des pétroliers iraniens à Beyrouth. (Photo à titre d’illustration)

Annonce-choc de Nasrallah que cette arrivée imminente des pétroliers iraniens à Beyrouth. Le clan pro-occidental qui suce depuis 3 ans le sang des Libanais n’en revient pas : Nasrallah défie l’Amérique et de la pire de ses manières : si l’axe US/Israël s’y soumet cela veut dire que le corridor terrestre Iran-Hezbollah est désormais aussi maritime et partant plus sûr et s’il ne se soumet pas, c’est la guerre.

En effet, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, vient de faire une annonce importante sur le transfert du pétrole iranien vers Beyrouth : « Je voudrais annoncer que notre premier navire, qui partira d’Iran, a passé toutes les procédures et arrivera au Liban dans les prochaines heures, grâce à l’Imam Hussein. Dans le premier navire, nous avons donné la priorité au fioul, car il est désespérément nécessaire et la vie des gens en dépend. Après ce navire, un autre navire et d’autres navires seront en route. À partir du moment où le navire iranien se mettra en mouvement, nous le considérerons comme le territoire libanais. Nous n’acceptons pas l’humiliation de notre peuple. Que personne ne fasse l’erreur de nous défier, car cette question est liée à la dignité de notre nation. Nous remercions l’Imam Khamenei et le président iranien pour avoir soutenu le peuple libanais. Nous remercions l’Iran d’avoir toujours été aux côtés du peuple libanais. Malgré les sanctions et les pressions exercées sur l’Iran, les Iraniens n’ont jamais abandonné leurs alliés. La main amputée du martyr Qassem Soleimani à l’aéroport irakien est une preuve que l’Iran n’a jamais abandonné ses amis. L’Iran ne s’est jamais immiscé dans les affaires libanaises au cours des 40 dernières années. Nos décisions sont les nôtres. Nous ne sommes ni les outils ni les esclaves de personne. »

Suite à cette annonce, Israël a menacé d’attaquer les pétroliers iraniens. Mais quelle serait la réaction iranienne en cas d’une attaque israélienne contre ses navires ?

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Le carburant livré servira d’abord à approvisionner les hôpitaux d’abord, les forces du Hezbollah ensuite. De nombreux hôpitaux ont fermé plus de la moitié de leurs services. D’autres établissements médicaux ont transféré leurs patients vers des hôpitaux qui ont encore du carburant pour produire de l’électricité.

Dans diverses régions du Liban, les hôpitaux refusent de nombreux patients faute d’électricité. Le centre médical de l’Université américaine de Beyrouth a arrêté les ventilateurs et autres dispositifs médicaux vitaux en raison du manque de mazout.

En outre, le Hezbollah devrait livrer du pétrole iranien aux propriétaires de dizaines de milliers de générateurs électriques privés. Le manque d’électricité dans le pays a renforcé la présence de milliers de producteurs privés qui, depuis des décennies, proposent leurs services payants. Ceux-ci devraient bénéficier du pétrole livré par le Hezbollah pour sécuriser l’alimentation électrique des populations.

La pénurie de carburant diesel pour les propriétaires de groupes électrogènes a atteint un degré critique en cet été chaud. De plus, du carburant diesel sera fourni à certaines municipalités pour nettoyer les rues des déchets. Tout ceci n’est pas du goût d’Israël.

Il existe donc un réel risque d’une frappe israélienne. Cependant, si Israël frappe les pétroliers iraniens ou si d’autres pays tentent d’empêcher le pétrole d’atteindre le Liban, l’Iran répondrait et ne devrait pas cesser d’envoyer ses pétroliers au Liban. Mais comment ?

Selon des informations, les pétroliers en route à destination de Beyrouth seraient escortés par la 77e flotte de la marine iranienne composée du destroyer Sahand et le navire Makran ayant déjà traversé la manche et l’océan Atlantique.

Selon certaines estimations, les pétroliers iraniens pourraient bien être escortés par des navires dotés des radars Eagle Eye. Il s’agit d’un radar triphasé, fabriqué par la marine de l’armée iranienne. Ce système radar non rotatif est capable de détecter et d’intercepter plus de 100 cibles de surface et aériennes. En transmettant les informations de diverses cibles aux systèmes de missiles et d’artillerie des destroyers, il peut orienter les systèmes de défense.

Le radar Eagle Eye est capable d’intercepter une cible d’une section efficace radar (SER) de 4 mètres carrés à une portée d’environ 200 km à une hauteur de 30 km.

Un autre avantage de ce radar indigène est qu’il nécessite moins de restauration. Sa fonction principale est de détecter, d’intercepter et d’identifier diverses cibles telles que des navires, des avions, des hélicoptères, des drones et des missiles de croisière.

Mais il existe une autre riposte : celle du Hezbollah pour maintenir l’équilibre entre la terreur et la dissuasion. La tension entre Israël et le Hezbollah atteindra alors son paroxysme.

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Conformément à ce que pense le secrétaire général du Hezbollah, il est de notoriété publique qu’Israël possède des armes nucléaires. Par conséquent, aucune autre puissance au Moyen-Orient ne peut être considérée comme une « menace existentielle » pour Israël. Cependant, selon la direction militaire israélienne, le Hezbollah possède des missiles précis transportant chacun des centaines de kilogrammes d’explosifs. Ainsi, le Hezbollah n’a besoin que de dix missiles - pas de centaines - pour frapper six centrales électriques et quatre usines de dessalement d’eau sur toute la géographie afin de rendre la vie impossible à un grand nombre d’Israéliens, poursuit la direction israélienne. 

Par conséquent, il n’est pas exclu qu’un nombre considérable d’Israéliens décident de partir. Ce scénario constitue une menace existentielle pour Israël, en effet. Dans ce cas, comme le dit le commandement militaire, Israël ne pourra jamais coexister avec une telle menace existentielle générée de l’autre côté de la frontière libanaise.

Le Hezbollah possède des centaines de missiles de précision répartis sur une vaste zone au Liban, en Syrie et principalement le long de la montagne orientale fortifiée qui offrent une protection idéale. Le tir de 20 roquettes, le 6 août, aurait été peut-être un préavertissement. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV