TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 15 août 2021

Burkina: cadeaux empoisonnés des USA

Télécharger 📥        Podcast 🎧

Bizarre cette assistance militaire qui va avec une assistance médicale parfaitement canalisée à un Burkina dont l’armée et les forces populaires font barrage à une offensive d’envergure régionale USA-Barkhane-OTAN.

Actualité en Afrique :

  • Iran/Ghana : création d’une commission économique conjointe entre les deux pays ;
  • Bénin : un rapport propose aux mairies de recruter 3402 agents les 10 ans à venir ;
  • Afrique du Sud : 200 millions de la DBSA et du FVC pour les projets intégrés ;
  • CAMEROUN : le projet d’eau potable Paepys s’achèvera finalement en fin 2022 ;
  • Niger : découverte d’un nouveau gisement d’or dans le sud du pays

 

Analyses de la rédaction :

1. Burkina : cadeaux empoisonnés des USA :

Bizarre cette assistance militaire qui va avec une assistance médicale parfaitement canalisée à un Burkina dont l’armée et les forces populaires font barrage à une offensive d’envergure régionale US-Barkhane-OTAN.

Voyons d’abord l’aide militaire :

« Ce don est composé notamment de 14 véhicules blindés de marque PUMA M36, 24 véhicules de transport de troupes, de marque Toyota Pick-up, 5 véhicules ambulance Toyota, 3 véhicules de maintenance Toyota et des équipements divers. La valeur du don est estimée à 3 milliards 900 millions de F CFA. »

Une obsession Toyota qui rappelle à nous les Moyen-orientaux cette marque si largement présente dans les pays comme l’Irak et la Syrie au plus forts de l’invasion de Daech.

En effet d’une super puissance militaire comme les USA qui se disent amis du peuple burkinabé on attend plutôt qu’une aide militaire soit composée d’avions de combat, d’avion de chasse, de missiles, de drone de reconnaissance, etc.

Surtout qu’aucun jour ne passe sans que l’armée et les forces populaires soient prises pour cible et que la presse occidentale en fasse des manchettes entières pour d’abord ternir l’image de l’institution de l’armée et du gouvernement et ensuite pour donner une image de totale insécurité au Sahel.

Au fait, l’intérêt de Madame l’Ambassadrice pour le Toyota pourrait signifier un danger à venir, au lieu d’emprunter des motos et assaillir les villages en groupes de 10, 20 et 50 motocyclistes armées de lance-roquette, des terroristes qu’on sait être les agents des services secrets USA-France-OTAN, pourraient lancer des attaques à bord des convois de Toyota.

En effet comme dans le cas de la Syrie, il s’agit d’un plan parfaitement prémédité vu que ces attaques terroristes sont lancées et organisé par les puissances occidentales y compris les Américains qui viennent d’arriver au Sahel eux-mêmes.

Cette assistance militaire va de pair avec son assistance médicale.

« Les États-Unis ont offert un hôpital mobile pour permettre de faire face aux urgences sanitaires. L’aide vient soulager le pays confronté à l’insécurité et qui a vu les capacités de prises en charge des services de santé se diminuer », lit-on dans les médias mainstream.

Un hôpital de campagne de pacotille, composé de quelques lits, d’un générateur et un système d’eau et d’électricité, qui comparé au somme colossale détournés par les Américains via la société Amcham, paraissent tout simplement ridicule.

On se rappelle aussi de don de 150 000 vaccins de Johnson & Johnson, totalement discrédité par ses contre-performances aux USA. En effet les autorités sanitaires américaines ont averti d’un « risque » accru de développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare maladie neurologique, avec le vaccin anti-Covid-19 de Johnson & Johnson. Le syndrome de Guillain-Barré s’agit d’une atteinte des nerfs périphériques qui se caractérise par une faiblesse voire une paralysie progressive, souvent au niveau des jambes en remontant jusqu’à atteindre les muscles de la respiration, les nerfs de la tête et du cou.

On est exactement dans le même contexte où l’Afrique sert de labos des multinationales pharmaceutiques.

Quand on voit les effets de cette maladie, on ne peut s’empêcher de ne pas penser aux forces corporelles des soldats africains y compris Burkinabé qui pourrait se détériorer, une fois vacciné à Johnson & Johnson.

Un petit arrêt sur les pays qui en recevront les premières doses est aussi significatif : le Burkina, le Sénégal, Djibouti, l’Éthiopie et la Gambie.

Tous d’une manière ou d’une autre opposé et résistant aux politiques expansionnistes US-Occident.

Tout ceci nous mène à la conclusion suivante : la guerre US contre le Sahel se poursuit sur deux fronts : militaires et sanitaire.

 

2. Mali/Tchad : prolongation de la période de transition ; objectif ?

Deux informations croisées sur le Mali et le Tchad attirent l’attention : la première : « Au Mali, un regroupement de jeunes dénommé “Collectif des jeunes patriotes du Mali” a tenu un meeting le 13 août à Bamako pour demander la prolongation de la Transition. Après le coup de force contre l’ancien président de Transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane, plusieurs regroupements juvéniles exigent que le mandat du président de la transition colonel Assimi Goita soit prolongé. Parmi eux, ce collectif qui, pour des raisons diverses, a décidé, selon les organisateurs, de mettre en place un rassemblement populaire pour montrer à l’opinion nationale et internationale son soutien aux autorités de la Transition. »

 La deuxième : « L’actualité politique au Tchad présage des rebondissements dans les prochains mois, dont l’une des conséquences pourrait entraîner la prorogation des militaires au pouvoir. Arrivé à la tête du pays en mars 2021 suite au décès tragique du président tchadien Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) adoubé pour une transition de dix-huit mois est soupçonné d’orchestrer des manœuvres visant à poursuivre son bail au-delà du délai imparti. La décision du président Mahamat Idriss Déby publiée le 13 août 2021 mettant en place “le comité technique spécial relatif à la préparation de la participation des politico-militaires au dialogue national inclusif” semble accréditer cette thèse. »

Il s’agit dans les deux cas de demander une prolongation de transition, pourquoi ? Pour arriver à la réponse, faisons deux constats :

Depuis août 2020, date du second coup d’État au Mali tout comme depuis l’assassinat de Deby en avril 2021, les forces armées maliennes et tchadiennes sont de plus en plus cibles d’attaques et subissent des pertes plus fréquentes.

Ce qui veut dire que les coups d’État militaire au contraire de leur nom n’a en rien profité à ces deux armées qui ont pour la charge la protection de l’état.

Ce qui veut dire encore que les juntes arrivées au pouvoir avec le soutien de la France, au lieu de consolider l’armée, sapent ses fondements, la déstabilise, et lui élève la possibilité d’une action concertée comme il en faut, face à un ennemi diffus comme le sont les terroristes dans le Sahel.

Côté politique, la transition ne fait que déstabiliser l’institution étatique, les services publics, balisant le terrain à des changements radicaux, genre référendum sur les constitutions, qui pourrait carrément changer la nature de l’état, du système politique et décidément c’est ce qui est en train de se produire dans ces deux états sahéliens cibles de coup d’État.

Dans tout ceci il ya un objectif très clair : donner l’image d’un état faible incapable de se protéger, et qui tendrait la main à l’étranger pour survivre.

À l’heure où les Américains débarquent en Afrique de l’Ouest, c’est l’image qu’ils souhaitent coller à la face des états ouest-africains.

Mais au Mali comme au Tchad, les populations sont les seules à pouvoir y mettre un terme à ce projet de déstabilisation, tout comme au Burkina Faso dont la population a décidé de prendre également les armes afin d’épauler les forces armées burkinabées.

 

3. RDC : invasion US ?

Depuis le divorce de l’alliance Kabila/Tshisekedi, les assassinats ciblés contre les figures importantes de l’armée congolaise, les accusations portées contre les proches de l’ex-président Kabila, etc., on s’attendait à ce que les portes de la RDC soient plus ouvertes que jamais à l’axe US-OTAN, un axe qui depuis des années était coincé derrière les portes fermées par Joseph Kabila…

Une équipe des Forces d’opérations spéciales américaines est arrivée, vendredi soir, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) » en appui à l’armée congolaise engagée contre le groupe terroriste Daech qui revendique des attaques depuis 2019 dans l’est du pays. » Analyse avec Luc Michel, géopoliticien.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV