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Le royaume hachémite sous la botte des Yankee

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le transfert des troupes US du Qatar vers la Jordanie soulèvent de nombreuses questions. (Illustration)

Selon l’annonce de la Maison-Blanche, le roi de Jordanie rencontrera le président américain Joe Biden le 19 juillet lors d’une visite de trois semaines qu’il effectuera aux États-Unis. Quelle pourrait en être la raison à la lumière des développements régionaux et de l’approche l’administration Biden par rapport au Moyen-Orient ?

Les agissements suspects des États-Unis au Moyen-Orient ces derniers temps, tels que le transfert de troupes et d’équipements américains du Qatar vers la Jordanie ou le retrait soudain d’Afghanistan soulèvent des questions sur les intentions réelles des États-Unis.

Dès le début de sa présidence au cours des six derniers mois, Joe Biden a prouvé que ses affirmations concernant le changement de politique de Washington, en particulier envers le Moyen-Orient, ne sont que des tromperies et qu’il suit la politique de Trump dans une version encore plus radicale, sauf que la stratégie de Biden pour étendre et consolider l’influence américaine dans la région est différente de celle de Trump. L’administration Biden ne fait donc pas exception à l’approche agressive de toutes les autres administrations américaines, qui s’est clairement reflétée dans la récente agression de Washington contre les positions des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) en Irak.

Que se cache-t-il derrière le retrait des troupes américaines d’Afghanistan ?

Force est de constater que la politique de Biden dans les trois pays l’Irak, la Syrie et le Liban est la même que celle de l’administration précédente : l’agression contre les positions des Hachd al-Chaabi en Irak, le soutien aux groupes terroristes en Syrie, le pillage des ressources naturelles de ce pays et l’ingérence dans la politique interne au Liban. Mais l’administration Biden a pris de nouvelles mesures comme le retrait des troupes américaines et de l’OTAN d’Afghanistan et la délocalisation de certaines bases US du Qatar vers la Jordanie.

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Que se cache-t-il derrière le transfert de troupes et de matériel américains du Qatar vers la Jordanie ?

Il convient de rappeler que le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé la fermeture de trois bases militaires américaines dans la région d’al-Sayliyah au Qatar, qui servaient de dépôts de munitions pour les équipements lourds et les véhicules blindés de transport de troupes. Selon les rapports du Pentagone, tous ces équipements ont été transférés en Jordanie.

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Le porte-parole du Pentagone a également annoncé que le pays avait établi un bureau de coopération en matière de sécurité au Qatar pour soutenir les Forces de défense nationale afghanes à Kaboul. Mais l’annonce soudaine de la décision américaine à cet égard semble un peu étrange : à en croire les experts, les États-Unis ont un nouveau plan militaire pour l’avenir de l’Asie de l’Ouest et en ont relevé des points qui sont mentionnés comme suit :

- La mise en place d’une grande base américaine en Jordanie qui servira de quartier général des troupes américaines et d’équipements lourds au Moyen-Orient, et ce, suite à la fermeture des bases au Qatar. Cela a pour objectif de permettre aux États-Unis de mettre leurs militaires à l’abri des frappes de la Résistance irakienne. Washington n’entend pas revivre l’expérience des attaques contre la base d’Aïn al-Asad en riposte à l’assassinat ciblé de l'ancien commandant de la Force Qods du CGRI, le général Qassem Soleimani, par un drone américain près de l’aéroport de Bagdad, le 3 janvier 2020. Il est également probable que Washington envisage d’utiliser sa base en Jordanie pour mener des opérations contre des groupes de résistance en Irak et en Syrie.

La décision américaine fait suite à une réduction du soutien de Washington à certains pays arabes du Moyen-Orient en matière de défense aérienne : l’annonce par le Pentagone la semaine dernière du retrait de huit systèmes antimissiles de Patriot d’Arabie saoudite, de Jordanie, d’Irak et du Koweït.

Le commandement central de l’US Air Force au Moyen-Orient, CentCom, ne fera l’objet d’aucun changement et restera intact à la base d’al-Udeid au Qatar où sont stationnée 100 avions de combat. Il s’agit du QG pour des frappes aériennes américaines contre l’Afghanistan en 2001, l’Irak en 2003 et la Syrie en 2011.

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Les États-Unis espéraient que cette présence militaire dans les zones stratégiques permettrait non seulement de renforcer leur influence sur la Méditerranée orientale et les pays tels que la Palestine, le Liban, la Syrie, l’Égypte et l’Irak, mais aussi d’affecter le corridor commercial crucial est-ouest.

Tout laisse donc à croire que les bases américaines accomplissent leurs missions entre deux pays arabes du Moyen-Orient. La base américaine en Jordanie est chargée de jouer un rôle clé dans la défense des forces et des équipements américaine dans toute confrontation militaire dans la région, tandis que la base d’al-Udeind au Qatar surveille les affrontements et y fera participer ses troupes.

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Cependant pour certains analystes, le transfert de troupes et d’équipements américains du Qatar vers la Jordanie s’effectue dans le cadre des mesures visant à assurer la sécurité du régime sioniste plutôt qu’à mettre à l’abri les soldats américains. Les défaites répétées de l’armée israélienne au Liban et en Palestine, dont la dernière en date s’est produite lors de la guerre des Onze Jours contre la Résistance palestinienne à Gaza en mai dernier, ainsi que les échecs cumulés par des groupes terroristes soutenus par les États-Unis en Syrie, comme Daech, ont incité les responsables américains à chercher à renforcer leur présence en Syrie et en Jordanie pour jouer un rôle plus important.

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Mais, l’absence de tout rôle de l’Arabie saoudite, du Koweït, de Bahreïn et du Sultanat d’Oman dans les nouveaux plans de l’administration Biden soulève de nombreuses questions sur les objectifs cachés des États-Unis dans la région du golfe Persique, en ce sens que les dits pays auront tort de faire confiance aux États-Unis pour s'assurer de leur sécurité.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV