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Le méga "NON" de Poutine à l'axe US/OTAN en Syrie... le méga clash en vue ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les avions russes à Hmeimim/Twitter

Le président Poutine que l'ex président US, Trump donnait ce matin pour être "le gagnant" du sommet de Genève de 16 juin, est-il tombé d'accord avec les Yankee en Syrie? ou ce qui revient au même, a-t-il accepté que les USA qui, bien cachés derrière l'axe GB/France, en agissement dans le nord de la Méditerranée orientale, et qui manigancent toujours contre Hmeimim et Tartous soit contre la présence russe au Levant, poursuivent leur occupation de l'est de l'Euphrate où ils pillent pétrole, blé, céréales? Certes, la presse aux ordres ne cesse de répéter que l'ordre des débats n'était pas tant dominé par le Moyen Orient que par le nucléaire dans le sens large du terme, à savoir le déploiement des bombes nucléaires tactiques en Europe ou encore le nucléaire iranien et que finalement la Syrie n'y figurait pas trop. Et pourtant, depuis quelques heures un certain regain d'agissements turcs à Idlib et une opération héliportée américaine, inhabituellement médiatisée laissent supposer le contraire.

Mercredi, presque au même moment que se déroulait le sommet de Genève, le Sultan, lui aussi visiblement satisfait de sa rencontre avec Biden s'est mis à lancer des frappes de roquettes et d'artillerie très lourdes  contre des forces de l'armée syrienne. Toute la ligne de front dans la province syrienne d'Idlib a été touchée. La Turquie a prétendu que la frappe constituait une riposte au bombardement d'un poste militaire turc ce qui risque de s'avérer pas trop exact, rien qu'à voir les zones cibles. Avia.pro, proche de la défense russe écrit : " Selon certaines sources militaires syriennes, l'artillerie turque a violemment pilonné les forces gouvernementales syriennes dans une vaste zone du front de Khan Cheikhoun à Saraqib, dans le nord-ouest de la Syrie." Avia.pro ne le dit pas mais il s'agit des positions de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance que le Sultan a été incapable de "conquérir" en 2020 même à coup des drones Bayraktar, après que la force d'intervention rapide du Hezbollah soit entré en scène et eut anéanti les terroristes pro Sultan en trois heures. 

Evidemment cette sur-excitation "turque" a été ripostée par l'armée syrienne à sa juste mesure, celle-ci, selon le site web d’information libanais, South Front, ayant justement visé dans la foulé, la ville de Sarjah sur le mont al-Zawiya où les terroristes pro-Turquie se trouvent concentrés. 

L'attaque est évidemment une riposte au soutien militaire de la Turquie aux terroristes opérant à Idlib. N'empêche que cette semaine, l'armée turque n'a cessé de pilonner un certain nombre de villes et de villages à Idlib et Hama et à chaque fois le Sultan l'a fait en en soutien clair aux fiefs des terroristes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC) affiliés à Al-Qaïda. Juste avant le sommet Biden-Poutine, la Turquie s'est même payé le luxe d'attaquer une patrouille conjointe Russie-Turquie, évidemment par terroristes interposés et provoqué la mort de soldats russes, ce qui lui a valu à lui et à ses soutiens otano-américain de très grosses artilleries à laser avec en toile de fond, la mort du porte parole de Hayat Tahrir al Cham et de son attaché presse, ce qui a été douloureusement ressenti dans le camp OTAN/Turquie puis cet attaché de presse et membre actif d'Al Nosra tenait la vedette sur les médias mainstream. Mais c'était bien avant le sommet de Genève. 

 

En effet, ce jeudi Reuters a rapporté un autre fait pour le moins intéressant qui en dit long sur les agissements US en Syrie, agissements qui ne pourraient ne pas avoir figuré à l'agenda Poutine Biden en dépit des démentis médiatiques. Selon l'OSDH, vitrine médiatique du MI6, les USA ont mené ce jeudi une vaste opération héliportée dans le nord est de Deir ez Zor et plus précisément dans la région d'Al Shuhayl. L'OSDH souligne l'implication non seulement des hélicoptères US mais encore des avirons qui auraient pilonnés de part et d'autre du fleuve Euphrate qui traverse cette localité particulièrement hostile aux USA et que contrôlent depuis 2017 les agents US déguisés en kurdes, alias FDS. Selon l'information, une véritable chasse à l'homme a été menée par les Yankee qui depuis leurs hélico auraient attaqué une maison tandis que les FDS cherchaient à en capturer les habitants. 

Évidemment, l'OSDH prétend qu'il s'agissait des sympathisants de Daech mais on sait que c'est une localité peuplées de tribus qui luttent depuis 201
9 contre les FDS et les occupants américains. Tout porte à croire que les Yankee craignent une reconduction du scénario de Manbij, au nord est dans l'est et le nord est de Deir ez Zor d'où cette réapparition de troupes et cette répression sanglante dans le nord à al Shuhayl qui se trouve d'ailleurs à quelques 30 minutes du gisement gazier Connico, où l'Amérique de Biden tient sa plus grande base avec des batteries de Patriot déployée. 

Cette opération tout comme l'hyper activisme d'Anakara témoignent-t-il d'un compromis Russie/USA en Syrie? La réalité est que Poutine, gagnant du sommet de Genève ou pas, n'est pas né de la dernière pluie pour jeter la proie pour l'ombre. A travers des accords de façade que d'aucuns identifient au partage du monde comme lors de la conférence de Yalta, il y a à vrai dire une lutte acharnée entre les tenants du monde multipolaire et des impérialistes qui se déroulent. 

Une toute dernière information affirme que le président russe s'est refusé à donner une quelconque " gage" sur " la reconduction" des soi-disant opérations humanitaires  depuis la Turquie vers la Syrie. Citant un haut responsable US, Southfront affirme que Biden n'a pas pu lors de sa rencontre avec Poutine d'obtenir de lui un quelconque engagement en faveur des "opérations humanitaires de l'ONU à destination de la Syrie et en provenance de la Turquie", opérations qui devraient se dérouler " à partir de quatre points de passage frontaliers sur les frontières de la Turquie avec la Syrie", opération que l'ONU veut "étendre pour créer un carrefour humanitaire visant à sauver 3 millions de syriens vivant les régions du nord". 

Reprenons l'info : Aussi désireux de faire des compromis avec les USA, Poutine a catégoriquement refusé que le Sultan Erdogan ait les coudées franches pour accélérer le trafic d'armes et de terroristes vers le Nord de la Syrie, estimant sans doute que cette pratique était déjà usée jusqu'à la corde et que la moindre occasion laissée aux Américains et à l'OTAN comme cette rencontre organisée entre le chef du MI6 et al-Julani coûterait bien cher à la Russie et évidemment à son allié syrien : la mort de soldats fin mai en apporte d'ailleurs la meilleure preuve. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV