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Atlantique: le Sahand iranien fait peur aux navires US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le navire iranien Sahand. ©Defapress

Les États-Unis avertissent que de nouvelles sanctions seraient adoptées en cas de transport d'armements par la flotte iranienne en océan Atlantique.

À Washington, le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, n'a pas voulu spéculer sur ce que les navires iraniens transportaient, affirmant seulement « que s'il s'agissait d'un effort pour transférer des armes ou pour violer ses obligations internationales, nous serions prêts à répondre ».

« Nous sommes prêts à employer tous nos moyens, y compris des sanctions, contre tout acteur qui permet à l'Iran de fournir des armes à ses mandataires », a déclaré Ned Price le 11 juin. 

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Le coordinateur adjoint de l’armée iranienne, l’amiral Habibollah Sayyari, a déclaré, le 10 juin, qu’une flotte de la Force navale, composée du navire-base polyvalent Makran et du destroyer Sahand, avait réussi pour la première fois à arriver jusqu’à l’océan Atlantique sans accoster dans un quelconque port. « Cela [l'arrivée jusqu'à l'Atlantique] met en évidence la puissance de la République islamique d’Iran dans le domaine maritime », a-t-il souligné.

Dans la foulée, l'administration Biden a exhorté le Venezuela et Cuba à refouler deux navires iraniens.

Les avertissements – certains publics et d'autres privés, selon trois personnes informées de la situation – surviennent alors que les navires iraniens ont parcouru une distance importante à travers l'océan Atlantique. 

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La Maison-Blanche fait pression sur Caracas et La Havane par la voie diplomatique pour ne pas autoriser les navires à accoster, ont déclaré deux responsables de la défense et un responsable du Congrès qui ont tous parlé sous couvert d'anonymat.

Les responsables de l’administration Biden contactent également de manière proactive d'autres gouvernements de la région pour s'assurer qu'ils refuseront les navires iraniens, a déclaré le responsable du Congrès.

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Des intermédiaires américains ont fait savoir aux responsables vénézuéliens que laisser les navires accoster rendrait moins probable la possibilité que les États-Unis accordent au pays un allégement des sanctions.

Les États-Unis évitent-ils donc une confrontation militaire avec l'Iran ? Visiblement oui et la raison est bien claire : les USA ont peur d'une riposte iranienne dans le golfe Persique. 

Fin janvier, le chef du CENTCOM a déclaré qu’une confrontation militaire avec l’Iran demandait un redéploiement des forces américaines et des équipements militaires dans les zones plus sûres du golfe Persique.

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À ce moment-là, les États-Unis ont annoncé que leur armée chercherait des bases de « réserve » en Arabie saoudite pour protéger les forces au cas où les tensions avec l'Iran s'intensifieraient. Le général Kenneth McKenzie, chef du Commandement central de l'armée américaine (CENTCOM), a déclaré que « ce que nous aimerions faire, sans fermer les bases [actuelles], c'est avoir la possibilité d'aller sur d'autres bases pour opérer dans une période de risque plus élevé ».

M. McKenzie a également souligné que le Pentagone ne cherchait pas de nouvelles bases permanentes, mais plutôt des endroits qui pourraient être utilisés rapidement en temps de crise.

Le chef du CENTCOM a ajouté qu’une confrontation militaire avec l’Iran demandait un redéploiement des forces américaines et des équipements militaires dans les zones les plus sûres du golfe Persique.

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Lors de sa première visite au Moyen-Orient après l’investiture de Joe Biden, McKenzie s’est rendu à deux ports à Yanbu, une ville portuaire de l’Arabie saoudite, et à deux pistes d’aéroport à Tabouk et à Taëf. 

Selon Defense One, « bien que les États-Unis maintiennent leur présence militaire dans les pays riverains du golfe Persique comme l’Arabie saoudite, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis, le développement des capacités balistiques de l’Iran rend cette présence de moins en moins efficace ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV