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"Network Centric Warfare" ou comment Gaza-Syrie-Hezbollah-Hachd ont synchronisé 1ère offensive balistique multifront contre Israël?

Les combattants de Gaza lancent des drones Shahab contre l'entité sioniste/twitter

Ce tonitruant point de presse qu’a tenu le commandant Yahya Sinwar ce mercredi le 26 en pleine rue de Gaza, défiant de façon, on ne peut plus claire, les "menaces de liquidation" signées Gantz, Kochavi, alors même qu’en Israël, l’international sioniste et ses tentacules occidentaux ruminent une semaine après la capitulation du  21 mai la pire défaite de toute son histoire, a été beaucoup plus qu’un simple discours de victoire. Encore faut-il que l’ennemi ait un minimum d’intelligence pour le comprendre. Sinwar y a reconnu en effet de façon on ne peut plus claire que « Epée de Qods » a été la première manifestation de ce que les manuels militaires US/OTAN qualifient de « Network Centric Warfare » ou « bulle opérationnelle aéroterrestre » auquel très paradoxalement, l’armée sioniste avait commencé à s’exercer dès le 9 mai sous l’étiquette « contrer une guère multifronts », quand la tempête de missiles éclata.

Au fait, rares ont été les commentateurs ayant osé ces deux dernières semaines s’interroger sur le « comment «  de cette capacité de « réseautage extraordinaire » dont a fait preuve la Résistance laquelle capacité s’étendait du sous-sol de Gaza pour atteindre la Syrie et le sud Liban avec entre temps des extensions vers la Méditerranée, puisque une partie des opérations « Epée de Qods »a été de caractère naval- mais aussi vers la frontière jordanienne avec l’Irak, si on se fie à l’armée qui s’est plainte d’un drone irakien s’étant abattu au J+10 des combats sur Beit Shéan de l’entité sioniste et tout ceci dans une ambiance aérienne hostile marquée par des centaines de satellites, de drones, d’avions warfare propre à tuer toute communication …

 En 11 jours de combat, ce « réseautage » a fait en sorte que des salves balistiques composées de 10, de 40, de 70, voire de 140 roquettes-éclaireurs s’abattent en « cercles excentriques » et « intermittentes » sur Ashkelon, Ashdod, Tel Aviv et Qods situés plutôt à l’ouest de Gaza ou encore  sur des régions occupées, plutôt situées à l’est, à savoir le Néguev, Eilat ….de façon à ce que les radars tridimensionnels à balayage électronique  ELM-2084 de Dôme de fer d’une portée de 100 à 200 kms soient totalement saturés, mis hors fonction pour que les missiles tactiques Ayyash-250, « Badr-3 » ou « Qassem » d’une ogive de près de 400 kg puissent frapper Aéroports, base terrestres, base aériennes, ou encore que des drones-missiles croisière atteignent pipeline, réservoir, usines, complexe industriel.

Il y a évidemment des démonstrations de guerre électronique en direction de l’entité, que certaines sources affirment originaire de la Syrie ou du sud Liban quand le « Dôme de fer » se mettait à se tirer dessus et à abattre comme le cas rapporté par Haaretz drones amis mais le gros de travail de brouillage ce sont les roquettes  Fajr, Q12, SH, SQ… qui l’ont si merveilleusement fait à partir des unités sous terrains que l’aviation sioniste arrosait de ses bombes JMAD et GBU sans que le feu de la Résistance perde de l’intensité, se dérègle, se désordonne.

Ce « BOA » inter-Résistance à dimension pluridirectionnelle et reliant en 12 jours Gaza, Syrie, Liban, Irak et Méditerranée, a été à mot à peine découvert évoqué par Sinwar, ce mercredi quand il a dit :  «Que tout le monde le sache ! Les roquettes tirées depuis le Liban et la Syrie, ou encore le drone abattu sur les frontières avec la Jordanie, ont été tous le résultat d'efforts coordonnés entre la Résistance à Gaza et celle au Liban…»

En effet, le 13 mai une salve de 3 roquettes a été tirée depuis la zone côtière de Qlaileh juste au sud du camp de réfugiés palestiniens de Rashidieh dans le district sud-libanais de Tyr, de l'autre côté de la frontière israélo-libanaise, atterrissant en  Méditerranée. Le lendemain, le 14, alors même les frappes balistiques de Gaza s’élargissaient de Sderot et d’Ashkelon vers le Néguev, Eilat, Tel-Aviv,  trois autres roquettes ont visé  depuis la Syrie, le Golan occupé.

Puis le 17, presque au même moment que des flots entrecroisés de missiles ne tombent sur Palmachim, Hetzarim, Hatzor, Nevatim, Tel Nof, soit des bases aériennes les plus importantes d’Israël avec leurs centaines d’escadrons de F-16, F-15, d’Awacs,  de F-35… ,  six autres roquettes ont été tirées depuis le sud du Liban vers Israël.

Puis le 19 mai la BOA de la Résistance a décidé que parallèlement à la première attaque au drone sous-marin  visant les sites offshore sioniste en Méditerranée, le front irakien s’active et ce fut là ce coup à Ababil-3 qui a terrorisé Netanyahu au point de le pousser à s’en plaindre devant les caméras du monde entier en ces termes «  les drones piégés iraniens nous arrivent je ne sais d’Irak ou de Syrie »… «  au secours ! »

« L’Epée de Qods » est donc de loin la première opération du « Network Centric Warfare » de la Résistance qui a pleinement réussi, quitte à ouvrir la voie au prochain round. Car ni Sinwar ni Nasrallah dont le discours s’entrecroisait n’ont laissé aucun doute : quelque chose de plus monumentale se prépare. « La Résistance est désormais à même de tirer « par minute » des « centaines de missiles d’une portée de 100 à 200 kms », a dit Sinwar en soulignant « le soir de 21 mai, on en était à 300 missiles à tirer contre Tel-Aviv mais ce fut par respect pour la trêve qu’on ne l’a pas fait ». L’observateur avisé aura sans doute remarqué « le nombre et la récurrence du tir » qui se combinent à l’allusion globale à la « Résistance ». La prochaine confrontation verra le triple front Gaza, Liban, Syrie s’ouvrir de façon concomitante et à la faveur d’un autre concept de guerre asymétrique signé le CGRI évidemment que "Epée de Qods" a permis de préliminairement exploiter in situ à savoir «  clip de missile ».

En novembre 2020 et en commentant une vidéo publiée par le CGRI, The Drive écrivait :

« … le CGRI vient de mettre en œuvre un nouveau concept, dit« clip à missile »,… une sorte de mitrailleuse balistique qui permet une redoutable permanence de feu….Dans le temps, le tir des missiles se faisait par intermittence mais la « mitrailleuse à missiles » rend le feu continu ôtant a l'adversaire l'occasion de s'en remettre. Chaque « clip « est composée de  cinq missiles à combustible solide "Emad" dont le lanceur est composé d'un petit wagon mobile, agile et propre à réduire sensiblement le temps de lancement. La nouvelle méthode est également beaucoup plus efficace en termes d'espace.

Alors qu'auparavant, des transporteurs-monteurs-lanceurs (TEL) conventionnels volumineux étaient stationnés et déplacés sous les ouvertures de tir dans le plafond de la cité souterraine, en utilisant cette nouvelle approche, le CGRI augmente massivement le nombre de missiles rangés dans chaque complexe souterrain. Ce système de réserve de missiles permet au CGRI de mener des opérations balistiques "ininterrompue"…Le concept semble également être largement aligné sur les «champs à missiles» dans lesquelles des missiles balistiques  sont tirés depuis des cartouches enterrés pour aider à réduire leur vulnérabilité aux frappes préventives…. Mais reste à savoir si ces concepts sont oui ou non capables de se concrétiser sur le champ de bataille ».

Décidément, The Drive pourra en avoir désormais le cœur net. Mercredi Sinwar en a d’ailleurs  donné une nette indication : » Au contraire de ce que prétend l’ennemi, nous avons encore plus de 500 kilomètres de tunnels à Gaza et moins de 5% de nos tunnels ont été endommagés dans ce conflit. Nos infrastructures restent intactes… Que l’ennemi le sache, Gaza n’a guère besoin des aumônes. Si Gaza ne se désenclave pas, ses missiles ne feront plus désormais aucune distinction entre bonnes et mauvaises graines …».   

C’est clair c’est net comme l’eau de la roche… Israël est devenu le terrain d’essai des meilleurs concepts et armements de la Résistance. Cela s’appelle la revanche de l’histoire.... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV