Ces près de 40 missiles palestiniens tirés en deux jours depuis Gaza en direction des colonies du sud d'Israël où les sirènes d'alarme ne cessent plus de retentir, on ne peut ne pas y voir une prolongation de ce qui se passe depuis une semaine au Levant. Car entre les jeunes de Qods qui combattent, les mains vides, les forces d'occupation au point de les pousser à fuir le champ de bataille, d'une part et ces milliers de Gazaouis qui ont défilé samedi soir non loin de la barrière de sécurité où une roquette venait juste de s'abattre, provoquant la débandade des militaires sionistes de l'autre, c'est l'image de la Palestine unie qui est en train de se refaire.
Dimanche, le cabinet sécuritaire israélien, encore sous le choc du missile de Dimona et cette vaste explosion à Tomer, s'est réuni non pas pour débattre du comment d'enrayer le soulèvement mais plutôt de la manière par laquelle envoyer les Égyptiens quémander aux Palestiniens une trêve. Car en Israël la nouvelle crainte, une énième, réside de voir la Résistance de Gaza emporter la future élection en Cisjordanie et partant introduire "les armes" de la Résistance au cœur des colonies israélienne.
Toute la nuit de 24 à 25 avril, les fusées éclairantes ont illuminé le ciel du quartier de Shuja'iyya, à l’est de Gaza, précédant chaque frappe "spectacle" de l'armée israélienne alors même que les sirènes d'alarme sifflaient sans arrêt à Maflasim, Niraam et Sdérot. L'observateur dira que les colons, "c'est fait pour servir de bouclier à Israël d'en haut" et qu'après tout, les colonies n'ont d'autre raison d'être que de servir de barricade à Gush Dan, à Tel-Aviv. .. Mais rien n'est moins sûr depuis le 21 avril, date à laquelle un missile syrien que l'armée sioniste affirme avoir été capable de briser la DCA sioniste, a atteint la région de Dimona, au Néguev. Cette Néguev qui a vu au mois de février l'une des opération d'infiltration les plus spectaculaire qui soit, laquelle a visé la base aérienne de Nevatim, nid des F-35 Adir.
L'inconsistance, "l'insécurité" dépassent donc désormais largement la bordure sioniste s'orientant vers le centre ou vers ce que les Sionistes qualifient de front intérieur. A Qods "le front intérieur" est à feu et à sang avec ces centaines de jeunes qui font chasser les soldats sionistes du quartier de Cheikh Jarrah où l'entité veut coloniser 500 maisons palestiniennes. Quant à Gush Dan, ce même front intérieur a été le théâtre d'opérations d'infiltration parfaitement inouïes visant les secteurs les plus secrets du militaire israélien et on pense évidemment à l'explosion de Tamer, cette usine on l'entité fait fabriquer satellite, missile anti missile entre autre. Et le Front Nord?
Le choc que fut pour le monde atlantiste le "missile de Dimona" a presque éclipsé cette fuite d'ammoniac à Haïfa produit le vendredi 23 avril. N'empêche que peu d'observateurs ont pu se garder de ne pas y voir une autre fissure infligée à l'édifice vacillante d'Israël. Alors entre un front Sud exposée aux roquettes palestiniens, un front Nord cible favorite du Hezbollah et un front intérieur que la Syrie attaque désormais bien allègrement, sans avoir à se soucier de la Russie, peut-on voir un quelconque 'Israël? l'unité et la cohésion inter palestinienne qui fait que Gaza lance des attaques et manœuvre militaire en soutien à Qods, peut-on en voir le moindre trace en Israël?
La quatrième élection sioniste a été bien pré annonciatrice d'une fin tout proche. Et comment? Ce fut Ra'am, parti des Palestinien, pro Syrie, pro Hezbollah voire pro Iran qui a fait la meilleure percée et de qui dépend la survie de toutes les autres formations sionistes. C'est le retour en ordre historique, la renaissance de la Palestine sur les ruines d'Israël .