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Déploiement des portes-avions US sous prétexte du retrait d’Afghanistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower. ©AP

Suite aux remarques des responsables de l’administration Joe Biden sur la décision américaine de retirer ses troupes d’Afghanistan, le chef du commandement central des États-Unis, CentCom, a appelé le secrétaire à la Défense au déploiement des porte-avions pour assurer la sécurité de ses forces.

Cités par le journal New York Times ce jeudi 22 avril, les hauts responsables militaires américains ont appelé à un déploiement de 24 heures d’un porte-avions américain pour retirer les troupes US d’Afghanistan, déclarant que la demande serait envoyée au bureau du secrétaire à la Défense Lloyd J. Austin III, qui devrait prendre une décision.

La demande qui a été faite par Kent McKenzie fait partie du processus de retrait des troupes américaines nécessitant souvent un déploiement encore plus important de troupes et de matériels pour assurer le retrait en toute sécurité de celles-ci.

« Ce n’est pas encore fini », a déclaré le général Mark A. Milley, président de l’état-major interarmées, aux journalistes à bord de son avion la semaine dernière, juste après l’annonce du retrait de l’Afghanistan des troupes US. Le chemin est long pour assurer un retrait de manière correcte et ordonnée qui ne mettrait pas en danger la sécurité des forces, a-t-il souligné.

Lire aussi : « En singeant un retrait d’Afghanistan, les USA mettent en effet le cap sur l’Asie centrale »

Le Pentagone craint que le retrait n’incite les talibans à relancer feu et flamme dans l’espoir de mettre un point final à ce qu’ils nomment « la défaite humiliante » des États-Unis. L’administration Biden a sévèrement mis en garde les talibans contre les répercussions de toute attaque qu’ils lanceraient contre les troupes en retraite, mais les intentions du groupe insurgé ne sont pas claires alors que ses dirigeants se réunissent au Pakistan pour décider de sa prochaine étape.

Le Pentagone a par ailleurs annoncé que pour fournir une couverture qui assurerait le retrait des troupes en sécurité, des escadrons d’avions de combat sur des porte-avions stationnés dans la région et d’autres avions étaient nécessaires.

« Les vols [des avions de combat] depuis les porte-avions américains dans le golfe Persique sont coûteux et nécessitent des vols de ravitaillement fréquents », note le journal.

Plus précisément, McKenzie réclame que les troupes bénéficient lors de leur retrait d’une protection permanente, 24 heures sur 24, par le biais du déploiement d’un porte-avions et de ses escadrons de chasse : faisant ouvertement référence au porte-avions Eisenhower. Ce dernier a quitté son port d’attache en Virginie en février pour se diriger vers la Méditerranée où il a participé à des exercices avec les forces navales italiennes et marocaines avant de se rendre dans la mer de Makran.

Interrogés sur la demande de McKenzie, Dave Butler, le porte-parole des chefs d’état-major interarmées, a refusé de faire des commentaires.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV