Le chef du Pentagone en visite à Tel-Aviv a affirmé il y a de cela quelques heures que l'administration Biden s'estime totalement liée par la sécurité d'Israël et qu'elle fera tout, tout comme ses prédécesseurs pour que cette sécurité ne fléchisse pas. A ces propos, il y a effectivement une portée "syrienne" car la sécurité d'Israël cela veut dire très clairement une prolongation de la guerre en Syrie.
Depuis janvier, la stratégie d'Austin qui disait dès le mois de janvier vouloir chasser "la Russie du Moyen Orient" a consisté d'abord à embraser le flanc oriental de la Russie, Donbass par Erdogan et OTAN interposés, tout en faisant proliférer le plus grand nombre de terroristes, Daechistes ou Qaidistes , ce revient au même, sur la rive est de l'Euphrate, façon de de couper la connexion terrestre entre l'Irak et partant l'Iran d'une part et la Syrie et le Liban de l'autre. Cette stratégie devrait aller en parallèle avec des actes de piraterie de mer qu'Israël a commis contre les pétroliers iraniens à destination de la Syrie qui visent, eux, évidemment à faire écrouler "le régime Assad" sous les sanctions. Sauf que les choses peinent à aller dans le sens des plans des stratèges à bout d'idée US.
Et comment? Dans le nord syrien où l'éternel récidiviste qu'est le Sultan Erdogan, le trafic des terroristes vers Donbass est loin d'être une mince affaire, même Ankara en est à son troisième essai après les tentatives échouées en Libye et dans le Haut Karabakh. Selon le site web libanais, South Front, des dizaines de terroristes soutenus par la Turquie, qui combattaient l'année dernière en tant que mercenaires pour l'Azerbaïdjan dans la région du Haut-Karabakh, ont organisé une manifestation à Afrin, ville du nord-ouest de la Syrie, pour réclamer leurs «droits». Une vidéo de la manifestation mise en ligne le 9 avril montre que les terroristes, dont certains sont des mutilés de guerre, reconnaissant s'être battus contre l'Arménie. Ils se plaignent de n'avoir pas été payé comme la Turquie leur avait promis et de s'être surtout leurré par un Ankara qui via un certain Mohammed al-Jassim, également connu sous le nom d '«Abou Amsha», le chef de la division Suleyman Shah, aurait détourné leurs salaires et leurs arriérés promis.
«Nous nous sommes battus aux côtés de l'État turc dans la région du Haut- Karabakh. Plusieurs d’entre nous ont été tués ou blessés. Abou Amsha a volé nos salaires, nous mourons de faim ».
Plus de 2 500 mercenaires syriens ont été déployés dans le Haut-Karabakh par la Turquie, qui, plutôt que d'avoir en tête le soutien à l’Azerbaïdjan face à l'armée arménienne, cherchait à créer un couloir de transit terroriste entre la Turquie et la république de Nakhjavan, couloir ayant des frontières avec le nord ouest de l'Iran et avec le sud de la Russie. La guerre Arménie/Azerbaijan n'a durré que 44 jours, Moscou y ayant mis une fin brusque en rappelant Bakou et Erevan à l'ordre via une trêve et partant la création d'une base militaire au cœur de cette région avec quelques 12 000 effectifs. A l'époque, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, (OSDH), vitrine médiatique du MI6 avait donné à 514 le nombre de mercenaires ayant été tués par les forces arméniennes au cours de la bataille du Haut-Karabakh pour un salaire de 2000 dollars chacun, salaire non perçu. A ce rythme, le 3e plan B US/OTAN concernant l'Ukraine a toutes les chances du monde de connaitre le même sort que celui en Libye et dans le Caucase sud, même si le "Sultan" a cette fois promis à ses poulains terroristes 4000 de dollars soit double de la somme promise pour "une mission dans le Haut Karabakh". Ce vendredi, une première tentative d'attaque terroriste en Crimée a été déjouée par la police russe, celle ayant même remonté toute la filiale. Puis Poutine a prouvé à plus d'une reprise qu'une guerre pilotée par l'axe US/OTAN et avec la complicité d'Erdogan et ses Bayraktar de pacotille ne l'impressionnera pas et que c'est l'Ukraine qui en pâtira s'il va encore plus loin dans le suivisme pro US. Austin risque de la sorte à faire perdre à Kiev, le contrôle de Donbass avec en perspective l'annexion de cette province par la Russie.
Et le volet "anti-Résistance" de la stratégie syrienne du couple Biden-Austin, a -t-il une quelconque chance de réussir? Après des informations successives et sans cesse diffusées en janvier et en février, sur le déploiement de 1500 GI's sur l'est de l'Euphrate, à l'effet de couper la route terrestre entre l'Iran et l'Irak d'une part et la Syrie et le Liban de l'autre, et ce, sur fond d'envoie des centaines de convoies d'armes et de munitions, bourrés de missiles Patriot, Avenger, drones MC-9, ....et tout ceci pour fortifier les sites de pétrole volé à Deir ez-Zor et à Hassaké, Conoco qui abrite la plus grande base illégale US en Syrie a été prise pour cible ce 24 mai d'une salve de "roquettes intelligentes". La censure médiatique oblige, le bilan des pertes du Pentagone qui a gravement saigné à Conoco, n'a pas été diffusé mais la panique dont a fait preuve Austin en en disait long. Dans la foulée, les USA ont décidé de relâcher les terroristes d'al Hol et de se faire aider aussi par le gourou anthropophage qu'est al Julani, le chef de l'organisation terroriste Al Nosra. Cette semaine, le Terroriste a même apparu à l'écran pour offrir ses services anti russes à Washington, signe qu'en Syrie, cet officier proche du Mossad qui a tout fait pour empêcher la transformation de Quneitra, du Golan et de Qusair en bases grandeur nature du Hezbollah, n'a plus grand chose à faire en Syrie et qu'il se voit comme en fin de carrière.
La "sécurité" d'Israël, c'est donc une affaire totalement classée si on en juge même par les sources fiables qui communiquent des informations de première main. Selon des sources militaires russes, les missiles tirés par les F-16 israéliens, largement retranchés dans le ciel du Golan occupé, auraient été tous interceptés et détruit dans le ciel du Sud Liban, une première depuis la guerre de 2011. Cela veut très clairement que le ciel du sud Liban que l'axe US/Israël a retiré en 2005 de la protection de la Syrie, en assassinant le PM de l'époque Rafic Hariri et en poussant l'armée syrienne à quitter le sud du Liban échappe à l'entité sioniste et que sans ce "case aérien stratégique", la sécurité de Tel-Aviv est du vent . Signe de ce choc insurmontable, les sources sionistes en faisant publier comme à leur habitude des cartes satellites "photoshoppées", prétendent avoir détruit des "batteries de DCA OSA-AKM ou OSA Batallion", situées " à quelques kilomètres de l'est du Liban, la Bekaa. Une prétention qu'il faut retraduire ainsi : " les F-16 israéliens ont peur désormais du ciel de la Bekaa".