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Négociations stratégiques avec Bagdad ou quand les Américains capitulent sans vouloir en avoir l’air

Des militaires américains en Irak. (Photo d'archives)

Le troisième tour de négociations stratégiques Washington-Bagdad vient de s’achever. Les deux parties ont publié un communiqué conjoint pour souligner la poursuite de leurs coopérations bilatérales. En effet, ce sont les Américains qui ont sollicité l’organisation de ce tour de négociations et cela en raison des pressions accrues des groupes de Résistance irakiens qui réclament haut et fort le départ de GI’s.  

Tout au long du mois de mars, les convois transportant du matériel logistique pour les militaires américains ont été pris pour cible çà et là en Irak. Ces attaques ont été revendiquées par les groupes de Résistance irakiens qui ont déclaré vouloir faire passer un message aux Américains : Washington n’aura qu’une seule option qui est celle du retrait de ses soldats du territoire irakien


Sur le plan politique aussi, les groupes de Résistance irakiens sont bien mobilisés pour maintenir la pression sur les Américains. 
Dans la foulée, Hadi al-Ameri, président de l’Alliance Fatah, a déclaré que les militaires américains devraient quitter le sol irakien. 
« Toute sorte d’occupation du territoire irakien est totalement rejetée et nous ne voulons pas entretenir de relations militaires avec les États-Unis. Il s’agit d’une position immuable », a ajouté Hadi al-Ameri. 

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De son côté, Qais al-Khazali, secrétaire général d’Asaïb Ahl al-Haq, a déclaré que la présence de militaires américains en Irak était totalement illégale et que ces derniers devraient quitter l’Irak dans le cadre d’un calendrier propice. 
Cela dit, les Américains ont réclamé l’organisation du troisième tour de négociations avec Bagdad pour ainsi se débarrasser des pressions militaires et politiques de la Résistance irakienne. Autrement dit, Washington souhaitait exhorter le gouvernement irakien à neutraliser les groupes de la Résistance sur les plans politique et militaire. 


En plus, via les négociations stratégiques avec Bagdad, les Américains tentent de rendre le terrain propice au maintien de leurs militaires en Irak. Bien que le Parlement irakien ait voté l’expulsion de militaires américains de l’Irak, en janvier 2020, les Américains n’ont encore aucun calendrier précis pour retirer leurs soldats. Pire encore, le scénario de la réorganisation de Daech est à l’ordre du jour de l’administration Biden, car les terroristes de Daech pourraient bien justifier et légaliser la présence de soldats américains en Irak. Dans la foulée, le secrétaire général de l’OTAN a déclaré que le nombre des forces de cette organisation opérant en Irak avait été multiplié par huit. Inutile de mentionner que cette décision de l’OTAN avait été prise par le feu vert des Américains. 

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Bien que les partis politiques, les parlementaires, les groupes de Résistance et le peuple d’Irak réclament d’une même voix le départ de militaires américains – car ils y voient une source de tension et de crise – les dirigeants américains ne lésinent sur rien pour éterniser la présence de leurs soldats et tentent de « dompter » la Résistance via les soi-disant négociations « stratégiques » avec Bagdad qui ne sont que du » blabla de sauvetage ». Mais la mayonnaise ne risque pas de prendre. Le vendredi 9 avril, le groupe de Résistance irakien Ashab al-Kahf a rendu publique une vidéo montrant les récentes attaques contre les forces américaines.

Cette vidéo de quatre minutes, qui a été partagée par la chaîne Sabereen News sur Telegram, comprend de vieilles vidéos, des séquences inédites et des extraits d’archives.
La vidéo montre des combattants d’Ashab al-Kahf attaquer des convois de ravitaillement de la coalition dirigée par les États-Unis et cibler des bases hébergeant des troupes américaines dans différentes parties de l’Irak. Le groupe a également présenté certaines de ses armes dans la dernière partie de la vidéo.

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Ashab al-Kahf, fondé en août 2019, a été parmi les premiers à lancer des attaques contre les forces américaines après l’assassinat d’Abou Mahdi al-Mohandes, commandant adjoint des Hachd al-Chaabi, et du général de corps d’armée iranien Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique. Ces jours-ci les troupes US ont l’air des « rats piégés »...
 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV