Le Venezuela a créé une unité militaire spéciale pour une zone à sa frontière avec la Colombie qui a été le centre d'affrontements entre les troupes et les groupes armés illégaux depuis le mois dernier, a déclaré lundi 5 avril le ministre de la Défense, cité par Reuters.
Le général Vladimir Padrino a déclaré qu'une unité temporaire appelée « Zone de défense opérationnelle intégrée », ou ZODI, opérerait dans plusieurs municipalités de l'État d'Apure, où les affrontements ont eu lieu.
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« Nous n'allons permettre à aucun type de force, qu'elle soit conventionnelle, irrégulière, criminelle, trafiquant de drogue, etc., de venir sur le territoire vénézuélien pour commettre des crimes », a déclaré Padrino à l’antenne de la télévision vénézuélienne.
L’armée vénézuélienne maintient une unité ZODI permanente pour chacun de ses 23 États ainsi que pour la capitale, Caracas.
Padrino a déclaré que huit soldats avaient été tués dans les combats, tandis que 34 soldats avaient été blessés, neuf membres des groupes armés avaient été tués et 33 personnes étaient poursuivies par la justice militaire.
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Le ministère colombien des Affaires étrangères a demandé lundi le respect des droits de la population civile vivant à Apure et dans l’État colombien voisin d’Arauca.
« Le conflit armé dans la zone frontalière d'Arauca et d'Apure affecte gravement la vie de la population civile et a contraint les familles à abandonner leurs maisons et leurs biens », a tweeté le ministère.
Les critiques auprès de l'opposition affirment que les combattants comprennent des dissidents des FARC qui rejettent un accord de paix de 2016 avec le gouvernement colombien.
Le ministre colombien de la Défense, Diego Molano, a déclaré au journal El Tiempo au cours du week-end que le gouvernement de Maduro s'était empêtré dans des combats entre différents groupes d'anciens guérilleros des FARC et se livrait à un trafic de drogue avec certains.
Le Venezuela nie pourtant tout lien avec des guérilleros colombiens ou des groupes de trafiquants de drogue.