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Fuites sur la double attaque "iranienne" contre " Hélios Ray et Lori : la redoutable arme iranienne est...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les dommages infligés au navire-espion israélien, Hélios Ray, accidenté le 25 février en mer d'Oman. (Photo via Ambrey_Intel)

Le lundi 5 avril, un super tanker iranien a accosté à Baniyas, port syrien de la côte ouest, chargé de près de 1.5 millions de baril de pétrole, si on en croit le Tankers trackers qui juste, quelques heures après la réouverture du canal de Suez le 30 mars avait lancé un tweet, traçant d’abord carte à l’appui, le trajet emprunté par le pétrolier Mer Rouge-Canal de Suez-Baniyas, et soulignant ensuite que la cargaison aurait attendu trois jours avant de pouvoir traverser le canal égyptien, vu la densité du bouchon. Peu d’analystes y ont vu,  un « appel à l’attaque au missile israélienne » qui après le coup infligé le 25 mars en plein océan Indien au porte-conteneurs LORI, était à la fois possible et attendu. Le 25 mars dernier, un porte-conteneurs israélien, le dénommé Lori a été ciblé alors qu’il traversait le nord de la mer d’Oman, et plus particulièrement, Makran, marquant là un troisième clash naval Israël/Iran.

Quelque11 jours plutôt, un porte-conteneurs iranien "Shahr-e Kord Iran" avait été visé à la hauteur de Haïfa par un missile de croisière israélien de type Nimrod qu’Israël avait amputé soigneusement de son ogive explosive, histoire d’éviter des dégâts majeurs et partant le courroux incontrôlé de l’Iran. N’empêche qu’un Israël qui se targuait il y a encore peu par presse interposée d’avoir pour mission de couper le corridor maritime anti-sanctions US de la Résistance, lequel corridor outre le fait d’alimenter la Syrie depuis des années  s’étend même jusqu’aux Caraibes en passant même par l’Afrique de l’ouest, aurait dû s’agiter et faire au moins une tentative de « riposte ». Que dalle ! le superbe pétrolier iranien est à l’heure qu’il est sur le point de décharger sa cargaison en Syrie qui commence à lever le rationnement du pétrole, décidé par le ministre syrien de l’Énergie et annoncé juste au troisième jour du blocage du canal de Suez. De quoi Israël a eu peur ?  

Plus d’un observateurs tendraient à partager l’argument que développe le journal libanais Al Akhbar dans son dernier éditorial : "Israël sait qu’une bataille navale contre l’Iran à même de virer potentiellement en une guerre maritime d’envergure, ce ne sera pas Israël qui pourrait décider de sa fin. C’est déjà un coup de frein énorme dans la mesure où Israël dépend à 90% du commerce maritime pour sa survie. Les sionistes ont l’habitude de peser avant tout acte le pour et le contre et si les méfaits dépasserait les bienfaits ils y renoncent. Or en 2020 quand ils se sont engagés dans le piratage des pétroliers iraniens allant jusqu’à poursuivre leurs actes de sabotage en 2021, et ce non loin des côtes iraniennes, ils n’auraient jamais crû que l’Iran répondrait. Le coup contre Hélios Ray, cette base logistique flottante de 300 mètres de haut et qu’une double et mystérieuse explosion a mis hors circuit les a littéralement pris de court. Les Israéliens se sont trompés quant à l’ampleur de la riposte iranienne qu’ils ne prévoyaient guère.

Depuis le 25  février et l’attaque contre Hélios Ray dont on n’a plus vu de trace en mer, les milieux politiques et militaires et de renseignement israéliens s’expriment par la presse affichant une divergence de façade au sujet d’une bataille navale contre l’Iran. Il y en des pour comme Yossi Cohen et des contre comme le chef d'état-major israélien Kochavi, qui s’est même rendu en France pour demander de l’aide. Mais en Israël tout le monde sait que c’est là un jeu et qu’à vrai dire, l’armée et le renseignement israéliens complètement abasourdis cherchent à s’en tirer d’affaire à tête haute. D’où cet autre argument qui refait tout le temps face et qui dit « Israël ne veut poursuivre ses attaques navales contre l’Iran pour éviter la colère des USA en quête de compris avec les Iraniens », un argument boiteux quand on sait que dans toute cette histoire, Israël exécute l’ordre de Washington, lequel ordre pousse dans le sens d’un renforcement de la loi César."

Le journal libanais Al Akhbar relève en outre un autre signe de la  capitulation israélienne  dans ce qui allait être une bataille navale d’envergure et époustouflante avec des nuées de vedettes rapides iraniennes, des sous-marins, des mines , des torpilles, des drones et des missiles à foison lesquels s’en seraient pris aux quelque 300 cargos et pétroliers israéliens, transitant régulièrement la Méditerranées, la mer Rouge, le golfe Persique la mer d’Oman ou océan Indien,  si Israël ne jetait pas l’éponge :

« Cet avion-espion Oron qu’a dévoilé en grand pompe le commandant en chef de l’Armée de l’air israélienne lors d’un discours où il a étalé trois types de menaces sécuritaires contre Israël sentait aussi la capitulation : Et comment ? Norkim a catégorisé le Hezbollah et Gaza comme des menaces de premier ordre, tout en reconnaissant avoir une peur bleue des drones et des missiles balistiques d’Ansarallah et des Hachd al-Chaabi, qui ont une portée effective de 1200 à 1700 kilomètres avec une précision à toute épreuve et en quoi Israël voit une menace «  directe ». Mais le moment clé de ce discours de pure propagande –puisque l’Oron ne serait opérationnel que d’ici deux ans !- aura été quand Norkim a classé » l’Iran, en pleine bataille navale avec Israël, depuis le 25 février, date à laquelle « MV Hélios Ray » a été ciblé à quelques kilomètres de la côte iranienne, de menace de niveau 3, à savoir «  lointain »  et « non immédiat ». C'est une réelle marche-arrière de la part d'une entité qui à la faveur de la normalisation n'a cessé de se présenter comme une puissance aéronavale capable de faire face aux côtés de Riyad et d'Abou Dhabi à l'Iran. mais qu’est-ce qui a poussé l’entité sioniste à lever les mains ?"

Et le journal d’ajouter :  « Sans doute et le modus operandis de la double attaque iranienne. L’arme qui a servi à cibler Hélios Ray ou Lori et ce, dans deux zones nettement espacés et incluant quelques milliers de kilomètres de distances ne semblent pas être de simples mines à palette ou encore des missiles de croisière. Au fait les informations communiquées par les journaux israéliens paraissent vouloir surtout amoindrir l’affaire. Selon des fuites, des sous-marins auraient été impliqués dans ces frappes, ce qui vu la superficie où ont eu lieu les deux ripostes, veut dire que les unités sous marines iraniennes sont partout présentes. D’autres fuites n’écartent pas l’implication d’une toute nouvelle arme iranienne, dévoilée en juin 2020, des drones sous-marins. Forbes en disait à l’époque : « ce nouveau navire est soit un très petit sous-marin, soit un très gros drone sous-marin (UUV), bien que la dernière version semble plus réelle. Il s’agit d’un acquis ajoutant une nouvelle dimension à la capacité de guerre asymétrique de l’Iran, une dimension qui place l’Iran dans le club d’élite dont sont membres l’US Navy et le Royal Navy. Avec un prix abordable, le sous-marin de fabrication iranienne est à peu près comparable au sous-marin à propulsion diesel-électrique sans pilot extra-large Orca ou XLUUV, construits eux, moyennant un prix exorbitant par Boeing mais pour le même résultat".

 “La propulsion diesel-électrique fournira une très longue portée à l’appareil. La grande taille de l’UUV pourrait rendre l'intégration des armes plus réalisables, comme par exemple la pose de mines et sa coque cylindrique en acier montre que l’UUV iranien n’a rien en moins qu’un sous-marin. L’Iran a d’ailleurs construit de nombreux sous-marins de type Midget, ce qui témoigne de la capacité industrielle iranienne . « Ya Mahdi » devient ainsi la première vedette télécommandée du CGRI à même de tirer trois roquettes (missiles) et de porter des explosifs, ce qui fait de ce drone sous-marine  une bombe sous marine mobile en mer ayant la capacité de toucher les navires ennemis. D’une longueur de moins de 12 m et d’une hauteur de 1,5 m, la petite taille de la vedette formée de matière composit donc furtive, lui permet d'ailleurs de rester largement à l’abri des radars et des systèmes de défense de l’ennemi surtout qu'il pourrait être télécommandé depuis le sol voire à partir d’autres navires".

Et al Akhbar de conclure :" les enquêtes réalisées par les enquêteurs israéliens après la double frappe contre Hélios Ray et Lori auraient inclut probablement des éléments fort désagréables au sujet des tactiques et des moyens de combats utilisés par des Iraniens. D'où sans doute cette obsession à relier l'Oron à la bataille multifront "maritime" à venir. Mais dans tout ceci le plus menaçant pour Israël est que cette bataille qu'ils ont commencée, pourrait ne pas prendre fin qu'avec leur capitulation. Rien ne dit que ce front déjà une fois ouvert par l'Iran dans le golfe Persique face aux Américains et qui s'est soldé par le repli du CentCom dans l'ouest de l'Arabie saoudite, front qu' Ansarallah anime courageusement en mer Rouge ne s'étendrait pas pour de bon à Israël, même un Israël qui lèverait les bras en l'air. L'Iran n'a aucune raison d'accepter la règle d'engagement telle que les Sionistes le veulent".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV