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Quand les roquettes Arash-4 mettent au pas l'US Army ...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les convois militaires US visés en Irak. (Photo via Al-Manar)

Quand Business Insider affirme dans son tout récent article au Pentagone que "la présence d'autant de forces US en Irak ne correspond nullement aux intérêts nationaux de Washington "puisque ces derniers n'ont aucune mission définie à remplir" et que par conséquent "le bout du tunnel n'est pas visible" et que "ceci commence même à peser lourd sur les courants les plus pro-USA en Irak", il semble surtout vouloir renvoyer à ce qui est ni plus ni moins la pire défaite militaire qu'ait jamais connue l'US Army après le Vietnam. Depuis le 3 mars et à raison de toutes les deux ou trois semaines, l'une des principales bases aériennes des États-Unis en Irak a été attaquée et ce, à l'aide de "simples roquettes".

 Le 3 février, Harir, la base la plus fortifiée de l'US Army a été ciblée par de simples "roquettes" que les experts US/Israël ont décrit plus tard comme étant des Arash-4 fabriqués en Iran. Aucun appui aérien n'a été fourni à la Résistance dans cette frappe qui a fait saigner et dont le modus operandi restera à jamais un mystère puisque ni Bagdad ni Washington ne tiennent à ce que le monde sache comment une armée réputée invincible, dotée de F-22, de F-18, de MC-9, de Patriot, de bombe à uranium appauvri, laquelle armée en a fait baver depuis 2003 aux Irakiens, a fini par être mise au pas par une petite salve de roquettes. En effet et selon des sources militaires proches de la Résistance, ces "engins de 107 mm" auraient dévoyé la vigilance d'un système complexe composé de drones, de satellites pour frapper de plein fouet les unités de cyber guerre Mossad/CIA ce 3 février, situées dans les parties les mieux barricadées de Harir.

Idem pour cette autre frappe du 16 mars, impliquant un nombre moins important de roquettes Arash-4, 10 plus exactement, attaque qui a visé Ain al-Asad et qui là encore a fait un mort tout en brisant le bouclier antimissile américain. Or à ce tableau de chasse il manquait un troisième coup visant Balad, cette autre base aérienne située au nord ouest de Bagdad et que les Américains conservent comme les prunelles de leurs yeux puisque c'est un remake de "Fort Bliss du Texas" avec ses réserves de F-16, sa piste d’atterrissage de 3000 km, ses piscines, Burger King et cinémas... Et bien ce petit Texas a secoué le 3 avril au rythme là encore d'un double tir de missiles ou roquettes sans que C-RAM ou Patriot ne lèvent le petit doigt.

Mais les déboires aériens du Pentagone en Irak n'en sont pas restés là ces dernières semaines : Dans le triangle Salaheddine-Kirkouk-Mossoul, ces vastes chaines montagneuses où l'axe US/OTAN opère contre l'Irak par Daech interposé, la défaite militaire s'est merveilleusement illustrée par l'interception et la destruction de l'un des missiles de croisière les plus vantés de l'arsenal US/OTAN, Scalpe-EG. Les débris de l'un de ces missiles visiblement tirés par un chasseur British ayant décollé de la Grèce ont été filmés et publiés cette semaine par des chaînes pro-Résistance, laissant supposer aux experts que cette Résistance là possède de quoi chasser des missiles "furtifs".

Ce lundi matin, les sources irakiennes ont fait état de la patrouille paniquée des avions de chasse US à l'est de Ninive et plus particulièrement à Sinjar. Ces mêmes sources disent que des convois américains en partance de Syrie avec des soldats à bord ont peur des Hachd et de la Résistance et que, vu que la dernière attaque anti-convois logistiques US remonte à il y a quelques heures alors qu'un méga convoi transitait la route stratégique de Diwaniya. Les avions US pourront patrouiller autant qu'ils veulent mais il n'oseront pas frapper la Résistance. Pourquoi?

Et bien parce que l'effet boomerang est immédiat : à Abou Kamal, Kataeb Hezbollah a été frappée le 26 février, le 16 mars, les troupes US à Aïn al-Asad en ont payé le prix. Suivant cet équilibre de la terreur l'argument que la Résistance irakienne est parvenue à imposer au prix des milliers de vies et au bout de 17 ans d'occupation, l'argument de Busniss Sider est parfaitement plausible: il est temps de faire place nette en Irak. Les deux missiles tirés, dimanche 4 avril, depuis la région d’al-Dojmah à Diyala contre Balad, ont presque visé le bureau du Global Holding Sallyport, spécialisé dans "la logistique et la sécurité", une société qui a pour mission de maintenir les F-16 de la base. Avec des capacités balistiques pouvant atteindre Ain al-Asad, Harir ou Balad et des capacités de DCA à même de pulvériser des missiles comme Scalp EG, l'Iran a-t-il réellement besoin des Yankees?  A la veille des pourparlers stratégiques Bagdad-Washington, cette question, le PM Kazimi devra se la poser. 

L’un de ses commandants, Jawad al-Talibawi Asa’ib Ahl al-Haq, a noté samedi sur Twitter : « Il y a un message que les occupants américains et tous leurs protecteurs et mercenaires en Irak doivent saisir : une ferme décision a été prise de la part de la Résistance qui consiste à la poursuite des opérations militaires jusqu’au retrait définitif et complet des occupants d’Irak. La Résistance a décidé de la fermeture de toutes les bases militaires occupées par les étrangers, y compris celles situées dans le nord et contrôlées par les Turcs. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV