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Comment Israël recevra son premier coup naval en mer Rouge?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte satellite de la mer Rouge (illustraton)

Quelle mouche a piqué l'Empire? En Egypte, un pays alliés et ayant normalisé depuis quatre décennies avec Israël, on lui bouche le canal de Suez quitte à étouffer économiquement: en Jordanie, les USA préparent un début de coup de force avant d'en informer le roi Abdellah II et d'en accuser à la famille la famille royale mais aussi implicitement Israël, Emiarts et Arabie, quitte à plonger ces deux derniers dans l'effroi et à pousser Riyad à appeler trois fois en l’espace de quelques heures Amman pour l'assurer de son soutien! Idem pour l'entité sioniste qui prise court d'avoir été balancé par l’Amérique ne cesse de pérorer que malgré  les "brouilles de ces dernières semaines" la Jordanie " est un partenaire militaire incontournable d'Israël.

Et puis l'actualité jordanienne commence à faire des vagues et à susciter de drôles de sentiments d'insécurité en Turquie où Erdogan attend depuis le 20° janvier, date de l'investiture de Biden, un coup de force identique à celui de 20°16 , ce qui fait qu'il prend une de protestation signé par 103 officiers retraités turcs comme une pré tentative de coup d'Etat, quitte même à arpenter 10 des 103 signataires. Quant à Sissi, largement sollicité à la fois pour l'affaire de Suez et le barrage de Renaissance, il affirme avoir peur d'un coup de force à la jordanienne puisque les Emirats se comportent de manière trop curieuse! Il semblerait que la notion même d'alliance s'est inversé depuis que l'axe US/Israël se trouve pleinement confronté à une Résistance qui jusqu'ici, est parvenu à déjouer ses plans l'un après l'autre. 

Depuis le 25 mars et la frappe de 26 missiles et drones contre Ras Tanura, Yanbu et Jizan, situés respectivement à l'est, à l'ouest et au sud saoudien et alors même que la machine de guerre US/OTAN/Israël est complètement bloquée à Maarib et que le camp pro américain ne peut que multiplier les agissements-parodiques sur des fronts mineurs comme Dhalha, dans l'espoir de retarder la libération de Maarib, un constat se pose en toute acuité aux Américains et à leurs acolyte: la mer Rouge est devenu un front naval anti Empire. Alors qu'entre 2019 et 2020, l'axe US/Israël s'était payé le luxe de s'attaquer à au moins 12 navires et pétroliers iraniens chargés de pétrole ou d'essence à destination de la Syrie, et que la plupart de ces attaques ont eu lieu en mer Rouge, cette nouvelle ne peut que signifier un second niveau d'encerclement pour l'Empire, le premier étant cet étau balistique terrestre qui encercle du Nord au Sud l'entité sioniste. 

Dans un récent article The Washington Institut affirme qu'Ansarallah contre qui la coalition pro Riyad se bat depuis 7 ans a "un extraordinaire capacité de fabriquer, d'optimiser des armes, d'assimiler les techniques les plus sophistiquées, de s'adapte rapidement aux évolutions militaires, de planifier des batailles, de les alterner , bref de faire en peu de temps ce que les meilleures armées du monde font en plusieurs années" : " Cet Ansarallah avec des missiles et drones furtifs de 1400 kms de portée finira par attaquer Israël..il faudrait une "ligne rouge" en mer Rouge impliquant Tel-Aviv, Amman et Le Caire pour empêcher que cette puissance agisse.. Car avec ou sans Maarib, c'est un fait, l'arsenal d'Ansarallah restera et se perfectionnera. 

Cette vision apocalyptiques d'une mer Rouge où la règle d’engagement du Hezbollah libanis régirait les rapports de force, à savoir œil pour œil dent pour dent, frappe aérienne pour frappe au missile, est réapparu dans le discours du dimanche soir du commandant en chef de l'Armée de l'air sioniste, lors d'une cérémonie consacrée au dévoilement d'un avion espion que l'intéressé a tenté tant bien que mal de faire passer pour un "avion passe partout capable d'appuyer Isael dans une guerre multifront".  Totalement dépassé par les évenements, le Sioniste a catégorisé trois sortes de menace auxquels Orion pourrait faire face : menace numéro 1, le Hezbollah ou la Syrie, limitrophe d’Israël; menace numéro 2, Ansarallah et Résistance irakienne qui n'ont pas de frontières avec l'entité mais qui "la menace directement".

C'est de loin la première fois qu’Israël exprime publiquement avoir peur d'Ansarallah et des Hachd, de leurs drones et missiles . Depuis 1973 l'année où l'Egypte de Nasser et la Syrie d'Assad père ont fermé sur Israël  le détroit de Bab el-Mandeb via une alliance avec le Yémen sud, le spectre d'un blocage ne quitte pas Israël qui a besoin à 70% du commerce maritime pour sa survie. Certains analystes affirment même que la guerre contre le Yémen n'avait aucun autre objectif que de s'emparer des ports et des îles du sud comme Mion Socotra et à y installer Israël pour que ce blocage ne se reproduise jamais.  Or la perspective d'un blocus anti Israël au détroit de Bab el Mandeb est réelle pour les semaines à venir maintenant qu'Ansarallah a annoncé n'accepter aucun compromis à moins d'une levée total de blocus. 

Outre missiles et drones que le port israélien Eilat pourrait recevoir, il existe des méthodes bien plus propres à prendre "maritimement Israël au collet. Israël espère pouvoir en avoir une petite idée grâce aux "super avion Oron" mais il se peut que le coup se passe si secrètement que ni les Oron, ni aucun autre appareil du genre, américain, israélien ou autre, ne le saisissent.  Après tout le 25 mars, le porte-conteneur Lori a été attaqué à Makran en mer d'Oman à peu près suivant le même modus operandi secret que les Israéliens ont mis sur le compte d'un missile de croisière tiré par le CGRI mais qui pourrait être l'oeuvre d'un moyen bien plus caché. en termes navals, on sait Ansarallah avoir à sa disposition des bateaux piégés téléguidés, des mines sous marines redoutables mais il se peut que d'autres moyens encore plus redoutables fassent leur apparition dans l'équation. 

En juin 2020, le CGRI a dévoilé une série de bâtiments  dont le plus gros, selon The National Interest  " ressemble soit à un assez petit sous-marin habité, soit à un véhicule sous-marin sans pilote de taille décente (UUV). Si ce submersible est effectivement un UUV, cela signifie que l’Iran a fait son entrée dans un club exclusif de pays et que cet appareil ne tarderait pas à être acheminé aux alliés de l'Iran. Or parmi eux il y a Ansarallah qui opère dans un environnement marin et qui dispose de deux ports d’importance. L'appareil se distingue par  l’absence d’une ouverture visible à travers laquelle le personnel pourrait entrer dans la coque. La petite taille du sous-marin est aussi le signe qu’il aurait été conçu pour servir de submersible sans pilote. Pour le golfe Persique et le détroit d'Hormuz peu profondes c'est déjà un excellent outil de guerre surtout s'il est doté de missile. Mais au détroit de Bab el-Mandeb cel pourrait aussi de permettre aux Houthis d'opérer sans se  faire remarquer et surtout échapper à tout appareil de reconnaissance. Même les avions les plus sophistiqués». 

Et l'article de souligner : " Cette confusion qui règne au sein du camp US vient sans doute de là : au Golan, Israël pourrait toujours se targuer d'avoir une Armée de l'air face au missile du Hezbollah mais en mer Rouge aucun de ces appareils ne sera faire face à un drone sous marine" 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV