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Ce n'est pas uniquement les Patriot qui ont souffert des missiles et des drones yéménites ; les satellites US ont eux aussi été contournés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Exposition des missiles d'Ansarallah du Yémen.©Harbi Press

Ce dimanche matin, alors même que les médias mainstream communiquaient les rapports les plus saugrenus sur le coup d'État «raté» du demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie et ce, grâce «à la substantiel appui d'Israël et des États-unis», la Résistance yéménite, elle, s'approchait à grand pas de «Sahn-al Jin», cette localité du nord-est de Maarib que d'aucuns qualifient de «nerf» US/GB dans la province. Certains disent même que c'est sur base militaire que les officiers US/britanniques commanderaient des unités de daechistes ou encore de qaïdistes à défaut des mercenaires yéménites qui ont massivement fait défection puisque la chute de la ville est l'affaire de jour.

Les avions américains et britanniques déguisés, pris de panique, se sont mis à bombarder mais ils n'ont osé frapper que les champs agricoles de la province. C'est par crainte de cette avancée fulgurante vers Sahn al-Jin, le centre de commandement US que des déplacements majeurs auraient même été décidés. Une information là encore de source officieuse dit même que les Américains ont déployé l'une des batteries de missiles Patriot à Maarib et ce serait visiblement à Sahn al-Jin.  Le site Internet "al-Mashhad al-Khaleeji" a cité une source disant qu'un certain nombre du système de défense "Patriot" de la coalition arabe a été récemment déployé dans la province de Maarib. Il est vrai que Riyad est ces jours-ci dans tous ses états non pas parce que Biden a donné l'ordre ce vendredi pour que certaines batteries de Patriot quittent le sol saoudien, mais bien plutôt à cause de ces mêmes Patriot qui se sont tus depuis le début mars et presque constamment à chaque frappe d'envergure des nuées de missiles et de drones yéménites. Un Patriot à Maarib ne serait-il pas plutôt un coup de pub?   

Bien possible et dans ce cas, il est fort probable que la Résistance yéménite s'empare d'ici peu de la première batterie de Patriot comme il s'en est déjà emparé des Abrams, des Humvee, des MC-4 et de centaines de pièces de fabrication US/OTAN au cours de ses héroïques combats. 

Dans des mesures qui n'ont pas été signalées précédemment, les États-Unis ont retiré au moins trois batteries antimissiles Patriot de la région du golfe Persique, dont une de la base aérienne Prince Sultan en Arabie saoudite, qui avait été mise en place ces dernières années pour aider à protéger les forces américaines. « D'autres capacités, notamment un porte-avions et des systèmes de surveillance, sont détournées du Moyen-Orient pour répondre aux besoins militaires ailleurs dans le monde », ont prétendu des responsables américains. « Des réductions supplémentaires sont à l'étude », ont-ils ajouté.

Selon un rapport du 22 mars du site web américain, Bloomberg, l’Arabie saoudite aurait demandé plus d’aide aux États-Unis pour défendre ses installations pétrolières. Les demandes ont été adressées à l'administration du président Joe Biden depuis janvier, selon un responsable saoudien, qui a souhaité garder l’anonymat. Mais Riyad aurait exigé, chose nouvelle, des DCA autres que Patriot puis appelé des Otaniens à l'aide. La Turquie en fait partie et Riyad penserait même à des S-400 bien qu'il sache que là le marché n'a aucune chance d'être conclu. Mais les frappes yéménites sont quotidiennes et bien qu'elles ne fassent pas de morts, elles n'en restent pas moins dévastatrices en termes sécuritaires surtout pour un royaume largement pétrocentriste. 

Par une ingénieuse tactique de guerre, Ansarallah a épuisé les réserves de missiles des Patriot qui, coûtant 3 millions de dollar par tête, ne pourraient être facilement remplacés, ce qui amplifie la défaite dans la mesure où cette perte ce ne sont que des drones et des missiles "rudimentaires" qui l'ont infligée.  Des radars de Patriot se sont avérés totalement aveugles aux missiles balistiques et aux missiles de croisière d'Ansarallah. Le mystère? C'est visiblement lié aux drones, ce qui rend la tâche encore plus difficile aux Américains.

La décision des États-Unis de retirer des systèmes de batteries de missiles Patriot d'Arabie saoudite est liée aux opérations couronnées des forces yéménites qui ne connaissent aucune limite pour viser les centres sensibles du royaume. Les Yéménites ont lancé des offensives contre les bases saoudiennes qui étaient censées être sécurisées par le système américain Patriot. Ce dysfonctionnement du Patriot a discrédité les Américains et les ont mis en colère.

Sur des images largement diffusées par Al-Masirah, les analystes occidentaux reconnaissent  l'inefficacité du Patriot: les missiles ou drones yéménite prennent en effet leur envol, se rapprochent de Patriot et ce dernier reste inactif. Une récente frappe visant l'aéroport de Riyad a réussi à toucher la batterie elle-même. Ainsi des vidéos montrent de grands débris du missile Burkan-2 ayant été dispersés près de l'école Ibn Khaldun dans le centre de Riyad. Les Saoudiens prétendent que les débris du missile montrent qu’ils ont bien réussi à intercepter l'engin. Mais l'analyse des débris montre que certains composants de l’ogive sont manquants. Cela fait preuve que le missile d’Ansarallah était capable d'échapper à la défense antimissile saoudienne. Le Burkan H-2 est un missile balistique mobile à courte portée. Il se divise en deux parties pour parcourir un trajet de 600 kilomètres.

La forme de l'ogive est une conception de "biberon", qui peut déplacer le centre de gravité et le centre de pression pour compenser les changements de poids de la charge utile des ogives en forme de cône; peut augmenter la traînée, augmenter la stabilité lors de la rentrée (au détriment de la portée) et potentiellement augmenter la précision; et peut augmenter la vitesse terminale de l'ogive, la rendant plus difficile à être intercepté. L’ogive du missile poursuit son parcours jusqu’elle touche la cible et c’est le corps qui en serait détruit. Et bien le Patriot est totalement désarmé face à ce modus operandi. Et qu'ont-ils des drones d'Ansarallah pour mettre au pas le Patriot?

Au fait c'est bien faux de les qualifier de "rudimentaire". Les caractéristiques générales de ces drones incluent une bonne conception aérodynamique, un démontage et un assemblage rapides, une facilité d'utilisation et de réparation, une bonne mobilité et flexibilité, une facilité d'utilisation dans les environnements marins et terrestres, la récupérabilité et la réutilisabilité, un coût raisonnable. Le corps des prototype de drone est en aluminium à air standard, ou encore en composite a été produite.

Ces appareils sont aussi dotés de système de pilote automatique de stabilisateur automatique. Ces drones disposent quelque fois d'un module réflecteur pour augmenter la réflexion radar. Quant au GPS les drones d'Ansarallah ne s'appuient pas sur le système GPS ou GLONASS et n'utilisent ces systèmes que comme un outil auxiliaire. Même en cas de déconnexion complète de la station au sol et en raison du carburant restant, ces appareils, en s'appuyant sur leurs propres systèmes de navigation et de contrôle, continuent à voler pour mener à bien leur mission. Trop complexe pour que le Patriot puisse le piger ... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV