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À quand la 1ere attaque anti-US d'Ansarallah?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'USS Harry S. Truman (CVN 75), l'USNS Supply (T-AOE 6) et l'USS Forrest Sherman (DDG 98) transitent par le détroit de Bab al-Mandeb.

Alors que des sources fiables font état de l'arrivée des contignets d'officiers du Mossad à Soccotra, île occupé du sud du Yémene et ce, sur fond de violences ce mardi à Aden d'où le gouvernement pro-Hadi et partant pro-Riyad est chassé, ses membres ayant pris le large à destinantion de l'Arabie, Ansarallah vient d'annoncer par le biais du porte parole de ses forces armées qu'il irait très bientôt révéler des documents très importants sur « la présence militaire US au Yémen ». Cette promesse de Yahya Saree arrivée par un tweet fait suite aux propos tenus lundi par le haut cadre d'Ansarallah Abdel Salam, qui a mis en garde les États-Unis en leur exigeant de se retirer des territoires yéménites. Reprenons : le coup de force de ce lundi à Aden, paufiné par les Émirats vise à en chasser l'Arabie et à y consolider les assises israéliennes et américaines qu'une alliance Riyad/Ankara pourrait mettre en danger.

À Soccotra et à Mayyun (Périm), tout comme à Shabwa, les troupes US sont déjà positionnées. La mise en garde d'Ansarrah sur fond de trahsion et d'hypocrisie US qui offre une fausse paix sur fond de blocus et de bombardement conduit le tout vers un face-à-face USA/Ansarallah. Une frappe anti-US identique de celle de 7 mars qui a effectivement visé la « partie anglo-saxonne » du royaume saoudien est-elle possible sur le territoire yéménite? Après tout la spéctaculaire frappe visant l'aéroport d'Aden au mois de décembre pourrait à tout moment se reproduire. Ce mardi, un nouveau trio de drones Qasef-K2 a visé pour la enième fois consécutive en l'espace de deux semaines Abha et Khamis Mushait, deux bases aériennes dans le Sud saoudien où des centaines d'avions de chasse US et otaniens sont stationnés.

La coalition saoudienne a prétendu évidemment que les deux drones-missiles de croisière avaient atterri dans deux zones frontalières inhabitées sans indiquer si les missiles avaient été interceptés ou détruits, signe que l'interception via Patriot avait encore échoué. 

Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade, Yahya Saree a mis l'accent sur le succès de l'attaque annonçant : « L’attaque a été précise, et couronnée de succès, et ce, à l'aide de trois drones de type Qasef-K2», s’est-félicité en réaffirmant que les opérations des forces yéménites visant les cibles militaires à l’intérieur du territoire saoudien étaient menées en riposte aux raids de l'aviation saoudienne contre le Yémen et à la poursuite du blocus de son peuple.

Plus d'un analyste voient à travers la mise en garde d'hier d'Abdel Salam et la promesse de révélations de Saree d'aujourd'hui, le prélude à un clash direct USA/Ansarallah à venir, clash dont la perspective a d'ailleurs poussé le duo Biden-Austin à recourir au stratégème, à mentir et à singer une trêve. Surtout que le prix du baril fluctue au rythme des frappes balistiques d'Ansarallah, au détriment du dollar et qu'à mesure que la Résistance s'approche de Maarib, la ville pétrolifère, tout devient plus problématique pour les Américains. Une prise de la ville en fera une plate-forme pour des attaques hybride drone-missile contre les cantonnements des troupes US/alliés. 

Les forces armées yéménites ont repris en effet aux mercenaires à la solde du régime de Riyad le contrôle total du lac du barrage de Maarib.

Après s'être installées autour du barrage de Maarib, les forces yéménites ont averti la coalition d'agresseurs américano-saoudienne qu'elles libéreront tout le Yémen du joug des occupants. Selon Sultan al-Arada, le gouverneur de Maarib, affilié au gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi, un grand nombre de mercenaires saoudiens avaient été tués ou blessés au cours de l'année écoulée. Les images diffusées récemment montrent que les combattants yéménites sont à 3 trois kilomètres du barrage de Maarib et se sont emparés de la ville de Sirwah. « De vastes zones stratégiques ont été libérées à Marrib et l'ennemi a reconnu la mort de plusieurs de ses éléments », c’est ce qu’a réaffirmé l’expert militaire, Abed al-Thawr.

Par ailleurs, un responsable du ministère yéménite de la Défense a déclaré pour sa part : « Les forces yéménites ont encerclé la ville de tous côtés, ils entreront à Maarib dans quelques jours, mais les forces de la coalition se servent des civils comme boucliers humains, ce qui ralentit l’opération des combattants yéménites. Ces progrès de l'armée et d’Ansarallah témoignent de la solidarité entre les forces armées yéménites les les tribus », s’est réjoui Mujib Shamsan, analyste militaire.

Les terroristes d’al-Qaïda combattent aux côtés des mercenaires à Maarib où les combats font rage près d’un mois. Quelque 1 800 mercenaires et terroristes d'al-Qaïda ont été éliminés jusqu’à présent et 3 000 d’autres blessés. L'armée yéménite poursuit ses opérations qui ont fait fuir de nombreux mercenaires. En effet, l'échec d'Al-Qaïda et de Daech à Maarib n'annonce rien de bon pour une Amérique qui a tout tenté au Yémen y compris les outils classiques comme ces guerres par procuration. 

Selon certaines informations, les 900 soldats US récemment transférés depuis la Somalie à l'aéroport de Shebwa tout comme ceux qui appuient en ce moment les Émiratis à Soccotra et à Mayyun pourraient faire l'objet des attaques aérospatiales de la Résistance et ce, sans compter des attaques navales. En décembre 2019, le navire USS Harry Truman a connu une très mauvaise passe en traversant le détroit de Bab el-Mandeb : « À l'époque, Ansrallah s'en etait pris aux drones de surveillance visant à sécuriser le passage du porte-avions américain "Harry Truman" qui se trouve à la tête du groupe de frappe aéronaval US en mer Rouge. Il etait difficile de savoir s'il s'agissait d'un avion de reconnaissance ou d'un UAV mais une chose est sûr, l'USS Harry Truman et l'ensemble de la flotte qui l'accompagne se trouvaient bien exposés aux frappes d'Ansarallah dont les positions sont des plus renforcées sur la côte ouest yéménite soit à proximité de Bab el-Mandeb. Entre 2019 et 2021 Ansarallah a fait un bond en avant qui lui permet, comme on l'a vu le 7 mars, de s'en prendre non plus aux drones US, mais aussi aux portes-avions eux mêmes ». 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV