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Guerre Israël/Iran: de nouveaux bluffs israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir du missile "Shahid Haj Qasem" d'une portée de 1400 km, le missile balistique tactique à la plus longue portée au monde. (Illustration)

L’opinion dominante en Occident et dans certains pays arabes de la région est que l’augmentation du rôle régional de la RII et en particulier le développement qualitatif des missiles iraniens en termes de « portée » et de « précision »  mettent en danger la survie du régime israélien dans la région.

Avec les développements régionaux et le renforcement du pouvoir symétrique (missile) et asymétrique (ouverture de nouveaux fronts sur l’axe de la Résistance), la question de la survie d’Israël a été sérieusement remise en question et cela conduit la politique intérieure d’Israël à faire pression sur ce régime pour qu’il s’abstienne de toute aventure militaire contre l’Iran.

Pendant ce temps, l’assassinat lâche du général Qassem Soleimani début janvier 2020, qui a été effectué sous les ordres directs de Trump et peut-être sous la direction du régime israélien, non seulement n’a pas poussé l’Iran à modifier sa position régionale, mais s’est également intensifié.

Dans un tel contexte et en raison du manque d’installations et de capacités pour une confrontation militaire directe, le régime israélien purrait préférer recourir à des opérations secrètes et des méthodes indirectes comme le sabotage et la constitution de coalitions régionales, ainsi que l'incitation des États-Unis contre la RII afin qu'ils continuent leurs pressions politiques et économiques contre le peuple iranien. À tout cela, on peut ajouter les bluffs et les menaces de Netanyahu, espérer vainement se sauver de cette manière.

Le journal Al-Quds Al-Arabi, dans une analyse intitulée "Deux options improbables : une attaque anti-iranienne menée séparément par Israël ou une participation américaine", a évoqué les menaces brandies par Israël contre l’Iran et a estimé que cela n’était rien de plus qu’un bluff parce que d’un côté les États-Unis ne voient ni la capacité de mener cette guerre ni l’intérêt pour y être engagés et de l’autre côté Israël n’ose pas prendre de telles mesures.

On voit que les dirigeants israéliens ont répété à plusieurs reprises des paroles menaçantes envers l’Iran. Dans ce contexte, une question se pose : si les États-Unis ne parviennent pas à persuader l’Iran de s’asseoir à la table des négociations, les dirigeants israéliens mettront-ils en œuvre leurs menaces d’attaquer les installations de l’Iran ?

Netanyahu n’hésite pas à recourir à tous les moyens possibles pour éviter de se voir condamné pour corruption et pots-de-vin, mais il souhaite remporter l’élection et pour ce faire, il cherche à influencer le public d'une manière ou d'une autre. À travers les allégations exagérées sur la puissance militaire d'Israël et la volonté de l’armée israélienne d’affaiblir l’Iran, en particulier la puissance nucléaire de ce pays, Netanyahu et son clan essaient vainement de séduire le public et de gagner des votes.

Il n’est pas logique que l’armée israélienne sans la participation ou le soutien des États-Unis attaque les installations nucléaires iraniennes. Il est très peu probable que cela se produise, car selon les raisons suivantes les États-Unis ne cherchent pas à commettre une si grande erreur.

Après plusieurs guerres d'ailleurs très coûteuses, en particulier la guerre en Irak, la nation américaine s’oppose à toute nouvelle aventure militaire.

 Les États-Unis sont actuellement confrontés aux problèmes des coûts économiques élevés de la pandémie de coronavirus et l’administration Biden a été obligée de dépenser des milliards de dollars pour la reprise économique, ce qui l’empêche de s’engager dans une guerre qui est politiquement, économiquement et financièrement, coûteuse.

Par ailleurs, il y a des indications annonçant qu’un accord indirect avec l’Iran par le biais de l’AIEA n'est pas à exclure.

Un autre facteur très décisif est que l’Iran a fait un pas géant vers le progrès technologique et le développement d’armes avancées. À cet égard, l’Iran peut donc bien se défendre et neutraliser les plans des ennemis, voire leur faire subir des dégâts énormes. Alors pourquoi les États-Unis et Israël devraient-ils entrer en guerre avec l’Iran ? Pourquoi devraient-ils subir les conséquences d’un pari tellement risqué ?

Bref, dans la situation actuelle, les amis des États-Unis et les ennemis de la Résistance dans la région, n’ont aucun intérêt à compter sur l’intervention américaine dans leurs conflits avec leurs ennemis respectifs.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV