Le jeudi 18 février, à peine 48 heures après que le Secrétaire général du Hezbollah a mis en garde l’entité sioniste contre tout aventurisme de courte durée, car « un face a face de quelques jours pourrait déboucher sur une escalade totale avec en toile de fond un front intérieur à feu et à sang comme ne l’a encore jamais vu Israël », le ministre sioniste de la Guerre a annoncé précipitamment avoir à dévoiler Arrow 4, prochaine génération dans la gamme de missiles intercepteurs Arrow. De ce missile Arrow –miracle, le rapport ne dit pas grande chose si ce n’est qu’elle a des capacités améliorées et qu’il devrait répondre à « un large éventail de menaces futures ». Puis on parle d’un puissant système de détection radar qui « irait faire le malheur à n’importe quel missile, balistique, de croisière tirés en direction d’Israël ».
Pour bon nombre de colons lambda, qui assistent depuis le début de février et l’interception croisée de 4 drones israéliens dans le ciel de Gaza et du Liban dont et surtout un Hermes-450 à un effondrement du mythe de la toute puissance aérienne sioniste propre à assurer l’imperméabilité de l’espace aérien sioniste, le compte n’y est pas. Le compte n’y est surtout parce que le Hezbollah qui promet désormais un « feu d’artifice du jamais vu sur le front intérieur » a réussi cet exploit avec un seul missile en lieu et place des dizaines que le régime israélien n’a cessé de tirer par exemple sur la Syrie à chaque attaque et qui tout compte fait n’ont réussi ni à paralyser la DCA syrienne, ni à faire fuir la force Qods ou le Hezbollah.
Ce seul missile a d’ailleurs coûté à l’entité sioniste un exercice aérien surpris de trois jours où ont volé « des dizaines d’avions de chasse » pour simuler des frappes massives visant quelques « 3500 cibles au Liban ». Mais là encore le colon n’en retiendra que l’hyperbole, l’exagération, l’irréalisme, les missiles hezbollahi étant très probablement capables d’anticiper les premiers raids, comme l’a laissé entendre Nasrallah le mercredi dernier, quitte à mettre sens dessus dessous un front Nord exposé désormais à la fois du côté libanais mais encore du côté du Golan occupé.
L’actualité syro-libano-syrienne est donc moins Arrow 4 que ce missile sol-air de la Résistance que certains disent appartenir à un TOR MI russe tandis que d’autres y voient l’empreinte d’Oghab, ce système de DCA iranienne combinant TOR et BUK doté d’un super radar et d’un dispositif de guerre électronique assez puissant pour dérouter un drone tactique comme Hermes 450. Or cette quasi disparition de l’Armée de l’air sioniste de l’équation des forces régionales a été trop rapide pour que l’entité israélienne et son armée et les bluffeurs qui la dirigent puissent y parer : car imaginez ce qui adviendra si un F-16 est abattu dans le ciel du sud Liban : Depuis trois jours les médias régionaux évoquent des discussions entre la Syrie et Israël non pas autour du « Golan occupé » truffé désormais de bases et de sites de missiles anti israéliens et partant, presque perdu pour Israël comme l’a d’ailleurs reconnu Biden, mais tout bonnement au sujet d’un échange de prisonniers, sous l’égide russe.
Suivant le récit colporté par les médias israéliens qui disent eux-mêmes se référer aux médias étrangers (!) le chef de Shin Bet se serait rendu en personne à Moscou pour accomplir cet échange : « L’Israélienne de 22 ans, à qui il est interdit de publier son nom, est originaire de la ville (Modi'in-Illit) dans les montagnes de Qods occupé et que, selon les mêmes sources, elle a tenté dans le passé de pénétrer à Gaza. Cependant, les soldats israéliens l'en avaient empêchée avant de le renvoyer, dit Rai al Youm citant qui ajoute : « Mais Il est également apparu que la jeune femme a pu traverser la frontière entre le Golan occupé et la Syrie sans que le réseau de surveillance électronique de l'armée d'occupation ne puisse la détecter, ce qui constitue un échec majeur… Selon les sources israéliennes, le transfert de la jeune femme de Syrie à Moscou a eu lieu après un accord entre la Syrie et Israël selon lequel le président russe Poutine jouerait le rôle de médiateur …
Mais le plus curieux dans cette histoire c’est que cette remise de ce Israélienne entre les mains des Russes a été fait en échange de la libération de deux « bergers » que l’armée israélienne a relâché à Quneïtra ... Or on sait que ces bergers, Israël ne cesse de les accuser d’être des agents du Hezbollah, agent que la Résistance envoie au Golan occupé saboter les patrouilles militaires israéliennes. Leur mise en liberté est une capitulation totale non pas seulement face à la Syrie mais encore face au Hezbollah … mais ce n’est pas tout : la presse israélienne ne cesse d’évoquer une clause secrète qui aurait régi cet « échange inhabituel » entre la Syrie et Israël, clause que cette presse dit « ignorer ».
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Rai al Youm affirme avoir tenu de ses sources que cette clause serait la suivante : « Reconnaissant la défaite de sa campagne dite guerre dans la guerre, Israël aurait déclaré forfait, affirmant à la partie russe qui le lui aurait exigé, qu’il jette l’éponge. La pression d’un Poutine qui a fini par pousser Israël dans ses derniers retranchements ou ce missile air-sol du Hezbollah qui a fait comprendre à l’entité que son ciel tout comme son Dôme de fer, n’est qu’une passoire?
Quoi qu’il en soit, le résultat revient au même : largement boudé par une Amérique bideniste sur le point d’abandonner un à un ses remparts face à la Résistance, Israël n’avait pas d’autre choix, la Syrie ayant décidé de riposter à ses frappes tout comme le Hezbollah. Histoire de dévier encore le débat, de masquer à son habitude sa défaite, bref de tergiverser, Israël a fait publier ce vendredi par un groupe soi disant d'experts internationaux sur les matières fissiles (IPFM), les photos satellite de son réacteur nucléaire de Dimona qu’il disait être à l’arrêt. A croire ces photos, les installations nucléaires de Dimona dans le désert du Néguev seraient en plein expansion. « Les travaux de construction sont évidents dans les nouvelles images satellites publiées jeudi par le Groupe d'experts internationaux sur les matières fissiles (IPFM), un groupe d'experts indépendants. La zone en cours de travaux se trouve à quelques centaines de mètres au sud et à l'ouest du réacteur en forme de dôme et du point de retraitement du centre de recherche nucléaire Shimon Peres Negev, près de la ville désertique de Dimona. Les photographies montrent que ces travaux sont réalisés avec la participation de plusieurs mécanismes de construction, et qu’au stade actuel, les travaux s’effectuent dans une grande zone de forage d'environ 140 mètres de long et 50 mètres de large, l’objectif restant toujours mystérieux. »
Et Pavel Podvig, chercheur du programme sur la science et la sécurité mondiale à l'Université de Princeton, de déclare: « Il semble que la construction ait commencé assez tôt en 2019, ou fin 2018, donc elle est en cours depuis environ deux ans, mais c'est tout ce que nous pouvons dire à ce stade. » Mais Podving se trompe ou feint se tromper. L’objectif de la manœuvre israélienne est parfaitement clair : la suprématie aérienne israélienne étant morte, l’entité se trouve dans l’impasse et comme un rat encagé, brandit ses armes nucléaires … Car l'histoire des bombes nucléaires israéliennes remonte à bien loin et vu qu'une bombe atomique porte en soi sa dissuasion, elle n'a rien d’impressionnant ... surtout que Dimona est presque la cible constate des missiles du Hezbollah dans chacune des "vidéos de propagande" qu’il publie …