Le représentant permanent de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique a fait part de l’installation de nouvelles centrifugeuses IR2m et IR6 à Natanz et à Fordo.
Kazem Gharibabadi a écrit, mardi 2 février, sur son compte Twitter : « Grâce aux efforts inlassables de nos scientifiques nucléaires, deux cascades de 348 centrifugeuses IR2m, ayant une capacité multipliée par quatre par rapport au type IR1, ont été installées à Natanz et fonctionnent actuellement par UF6. Aussi, l’installation de deux cascades de centrifugeuses IR6 a déjà commencé à Fordo. Il y a plus à venir bientôt ».
Et d’ajouter : « L’Agence internationale de l’énergie atomique est toujours en mesure de vérifier et est au courant de tous les progrès comme prévu ».
Jeudi 28 janvier, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a déclaré que mille centrifugeuses IR2m seraient installées dans le site d’enrichissement de Natanz.
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Conformément à l’article numéro un de la « loi de l’action stratégique pour l’annulation des sanctions et la protection des intérêts de la nation iranienne » et afin de réaliser les neuf conditions qu’avait posées le Leader de la Révolution islamique concernant l’accord nucléaire, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique s’est engagée à produire de l’uranium enrichi à 20 % pour des visées pacifiques et à en stocker au moins 120 kilogrammes par an à l’intérieur du pays.
En plus, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a été chargée de subvenir, parfaitement et sans délai, aux besoins du pays quant à l’uranium à 20 %.
Le 4 janvier, l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a repris l’enrichissement de l’uranium à 20 % dans les installations de l’enrichissement de Fordo en vertu d’une loi permettant à l’Iran de prendre des mesures de représailles face aux manquements des autres signataires de l’accord à leurs engagements.
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Dans la foulée, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé les États-Unis à réintégrer l’accord nucléaire sans condition ni préalable.
Wang Wenbin a évoqué, lors de son point de presse quotidien, les récentes déclarations de responsables américains au sujet des conditions du retour de l’administration Biden à l’accord nucléaire, plaidant pour que les États-Unis réintègrent l’accord sans condition, ni préalable.
« La Chine continue de coopérer avec toutes les parties pour ramener l’accord nucléaire à la bonne voie », a déclaré Wang Wenbin.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mercredi que les États-Unis ne reviendraient à l’accord nucléaire iranien qu’une fois que Téhéran aurait honoré ses engagements.
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Lors de sa première journée complète en tant que haut diplomate américain, Blinken a confirmé la volonté du président Joe Biden de revenir à l’accord mis à mal par son prédécesseur, mais a rejeté la pression iranienne pour que les États-Unis agissent en premier.
« Le président Biden a été très clair en disant que si l’Iran revenait en pleine conformité avec ses obligations au titre du JCPOA, les États-Unis feraient la même chose », a prétendu Blinken.
Mais le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a exigé que les États-Unis se mettent d’abord en conformité en mettant fin aux sanctions de Trump.