Coup de tonnerre anti Israël au Maghreb, la Mauritanie interdit religieusement la normalisation: Les oulémas de la Mauritanie ont émis une fatwa interdisant la normalisation avec Israël. Deux cents érudits et imams mauritaniens ont émis dimanche 31 janvier une fatwa interdisant la normalisation avec Israël : la relation avec « l'entité usurpatrice de la terre de Palestine et l'occupant de Qods et de ses environs est interdite et n'est en aucun cas permise ». Les signataires de la fatwa ont affirmé lors d'une réunion qu'ils ont organisée dimanche soir à la mosquée Al-Tawfiq à Nouakchott, « que la normalisation est un soutien total aux sionistes usurpateurs et à tous leurs actes dont meurtres et destructions, et cela ne relève pas de la réconciliation ».
Or cette fatwa intervient sur fond d'une montée en puissance de la résistance armée au Sahara occidental que tout porte à croire être militairement aidée par la Mauritanie et l'Algérie. Le Front Polisario a bombardé samedi soir 23 janvier la zone tampon de Guerguerat, sous contrôle marocain.« L'armée sahraouie a lancé quatre missiles en direction de la brèche de Guerguerat et ses environs », a indiqué l'agence de presse sahraouie SPS dans un communiqué, en citant un chef militaire sahraoui. Le communiqué fait état également d'attaques le long du mur de sécurité qui sépare les combattants sahraouis des forces marocaines dans ce territoire désertique disputé depuis le départ des colons espagnols.
Selon un haut responsable marocain, "il y a eu des tirs de harcèlement à proximité de la zone de Guerguerat, mais cela n'a pas touché l'axe routier, le trafic n'a pas été perturbé". Dans des enregistrements audio qui circulent sur YouTube, des témoignages de camionneurs évoquent trois ou quatre tirs de missiles et avoir entendu les bombardements près de la station-service du poste-frontière de Guerguerat. C'est donc bien plus que des tirs de sommation. A preuve, le journal israélien Haaretz a révélé que le régime sioniste a envoyé des conseillers militaires et des experts, ainsi que des équipements militaires au Maroc, pour que ce dernier puisse faire face au Front Polisario
Le Sahara occidental est une zone de conflit entre le gouvernement marocain et le Front Polisario. Après le retrait espagnol de 1976, le Polisario a établi la République arabe démocratique du Sahara dans l'ancienne colonie espagnole, s'opposant à la décision de l'Espagne de diviser le Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie.
Le Maroc persiste sur la présence de son propre gouvernement autonome au Sahara occidental et l'existence d'un gouvernement local ainsi qu’un parlement sous son autorité dans la région, et il affirme que si un référendum doit avoir lieu, il devrait porter sur l'autonomie de la région et non sur la sécession du Maghreb. Mais le Front Polisario s'oppose au plan et demande un référendum sur le sort du Sahara occidental. La question du statut du Sahara occidental, toujours considérée comme un territoire non autonome par l'ONU en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis.
Le rapprochement entre le Maroc et Israël ouvre la voie, si ce n'est déjà fait, à une aide israélienne au profit de l'armée marocaine dans de nombreux domaines, dont certains particulièrement dangereux à savoir la coopération de l'agence d'espionnage israélienne "Mossad" avec Rabat révélée par une autre partie de ce rapport. Le rapport a également noté que le Mossad avait soudoyé des hauts responsables marocains, affirmant que les relations secrètes entre Tel-Aviv et Rabat étaient plus stables que celles avec d'autres pays arabes. Haaretz a également révélé que le résultat de six années de relations dans plusieurs domaines, dont politique, culturel et militaire y compris la coopération de renseignement, entre Tel-Aviv et Rabat, a donné naissance à la normalisation des relations bilatérales. Bref le Sahara occidental, Israël veut en faire un bourbier pour l'armée marocaine enfin si les Marocains, les Sahraouis et les Algériens lui laissent le choix.
Le Maroc, en tant que sixième pays arabe après la Jordanie, l'Égypte, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, a normalisé ses relations avec le régime sioniste grâce à la médiation de l'ancien président américain Donald Trump.
Cependant, le journal Al-Sharq Al-Awsat a rapporté, citant Haaretz, que Rabat n'avait pas l'intention d'annoncer la normalisation complète de ses relations diplomatiques avec Tel-Aviv pour le moment.
Selon le rapport, Rabat attend de voir quelle position le président américain Joe Biden prendra pour reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental qui a été reconnue à l'époque de l'ancien président américain Donald Trump, en échange de la normalisation des relations avec Tel-Aviv.